La région Laâyoune-Sakia El Hamra accueille sa première Ecole de la deuxième chance. La nouvelle structure est orientée vers les métiers du sport et portée par Tibu Africa et l'Académie régionale de l'Education et de la Formation. Le programme propose formation, immersion professionnelle et accompagnement vers l'insertion pour des jeunes en rupture scolaire. Au-delà des initiatives éducatives nationales, Laâyoune-Sakia El Hamra s'efforce depuis plusieurs années de structurer des solutions adaptées pour les jeunes décrocheurs. Les besoins en formation qualifiante et en accompagnement individualisé y demeurent importants, poussant les acteurs locaux à multiplier les dispositifs innovants pour consolider l'employabilité des publics les plus vulnérables. C'est dans la continuité de ces efforts que Mohamed Saad Berrada, ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports, a présidé cette semaine à l'inauguration de l'Ecole de la deuxième chance – nouvelle génération à Laâyoune. Située au cœur de la ville, cette structure propose un parcours articulé autour de trois axes : acquisition de compétences techniques et comportementales, immersion dans les structures sportives et accompagnement à l'insertion professionnelle. L'établissement bénéficie d'un cadre d'apprentissage moderne doté de salles polyvalentes et d'infrastructures sportives destinées à stimuler créativité, autonomie et confiance en soi. Plus de 50 jeunes composent la première cohorte. Leur formation inclut des modules d'animation et de coaching sportifs, l'apprentissage du français, de l'anglais et de l'espagnol, des ateliers de communication non violente, des bootcamps d'éducation financière et d'entrepreneuriat sportif, ainsi que des stages pratiques et rencontres avec des professionnels du secteur. «L'ouverture de cette école à Laâyoune reflète notre volonté d'offrir à chaque jeune des opportunités d'apprentissage adaptées, innovantes et porteuses d'avenir», a souligné le ministre. Un levier d'autonomisation au cœur des ambitions régionales Pour l'ONG Tibu Africa, qui a aussi apporté son concours à l'initiative, cette école s'inscrit dans une stratégie de transformation sociale fondée sur l'éducation par le sport. «L'insertion des jeunes reste au cœur de notre engagement», a rappelé Mohamed Amine Zariat, fondateur de Tibu Africa, insistant sur «la puissance du sport comme levier de développement humain». Les premiers pensionnaires de l'établissement perçoivent déjà l'enjeu de cette opportunité. L'un d'eux témoigne de son engagement dans le projet et de ses ambitions professionnelles naissantes. «J'espère devenir coach sportif dans une grande salle et pourquoi pas créer un jour mon business dans le sport», confie Yassine, l'un des bénéficiaires. Soutenu par des partenaires institutionnels et privés, dont Ciments du Maroc, le dispositif ambitionne de renforcer l'autonomie et l'employabilité des jeunes, tout en consolidant une filière sportive locale en plein essor. Une dynamique qui pourrait, à terme, ouvrir la voie à d'autres programmes innovants dans les provinces du Sud. Mohamed Saad Berrada Ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports «L'ouverture de cette Ecole de la deuxième chance – nouvelle génération à Laâyoune reflète notre volonté d'offrir à chaque jeune des opportunités d'apprentissage adaptées, innovantes et porteuses d'avenir. Grâce à ce partenariat avec l'ONG Tibu Africa, nous renforçons les compétences des bénéficiaires, encourageons leur insertion professionnelle et affirmons notre engagement en faveur d'une école équitable, inclusive et ancrée dans les réalités de chaque région du Royaume.» Mohamed Amine Zariat Président et Fondateur de l'ONG Tibu Africa «L'insertion des jeunes reste au cœur de notre engagement. Avec l'AREF Laâyoune-Sakia El Hamra, nous affirmons ici la puissance du sport comme levier de développement humain. Cette Ecole de la deuxième chance – nouvelle génération offre aux jeunes de la région un cadre structuré qui renforce leurs compétences, révèle leurs talents et les prépare à devenir des acteurs responsables, autonomes et pleinement impliqués dans la dynamique de développement des Provinces du Sud.» Sami Nemli / Les Inspirations ECO