La Chambre des conseillers a franchi une étape décisive dans la réforme du système électoral en approuvant, à la majorité, trois projets de loi organique visant à renforcer la transparence, la participation et la moralisation des élections. Une séquence politique marquée par la présence du ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, venu défendre une vision globale de modernisation démocratique. La Chambre des conseillers a récemment adopté, à la majorité, plusieurs projets de loi organique structurant le système électoral. Le projet de loi N° 53.25, modifiant la loi organique relative à la Chambre des représentants, a été approuvé par 48 voix contre deux, avec une abstention. Deux autres textes, consacrés aux partis politiques et aux listes électorales ainsi qu'à l'usage des médias audiovisuels publics pendant les campagnes, ont également obtenu 48 voix favorables, sans opposition et avec trois abstentions. Cette séquence parlementaire consolide l'architecture juridique encadrant les élections de 2026, confirmant la volonté des institutions de moderniser les règles du jeu démocratique. Moralisation et transparence au cœur des priorités Présentant les projets de loi, Laftit a insisté sur l'ambition centrale des réformes. Les nouveaux dispositifs visent à moraliser l'ensemble du processus électoral, à contrer toute pratique portant atteinte à la crédibilité des scrutins et à renforcer les mécanismes de transparence. Le ministre a également souligné l'importance d'élargir la base de participation, notamment en encourageant l'engagement des jeunes et des femmes tout en facilitant l'accès de nouvelles compétences à la représentation politique. Les mesures proposées ont ainsi pour vocation d'adapter le système électoral aux mutations de la société marocaine et aux attentes renouvelées des électeurs. Une démarche fondée sur la concertation Le ministre de l'Intérieur est revenu sur la dynamique de concertation ayant accompagné la préparation des textes. Les réunions tenues avec les acteurs politiques, dans le cadre d'une approche participative, ont permis d'identifier les leviers nécessaires pour aborder les défis des prochaines échéances. Cette méthode de co-construction vise à garantir l'adhésion des forces politiques et à préparer un cadre électoral stable, équitable et susceptible d'inspirer confiance aux citoyens. En conclusion, Laftit a appelé l'ensemble des acteurs publics, des médias et de la société civile à accompagner les partis dans cette nouvelle phase. L'objectif est clair, selon lui. Il s'agit de faire des élections de 2026 un moment fort pour l'émergence d'une élite qualifiée, légitime et capable d'assumer les responsabilités publiques dans un climat de concurrence loyale. Un appel qui traduit la volonté d'inscrire ces réformes dans une dynamique de confiance et de renouvellement démocratique.