Football. Les Lions évolueront dans le groupe 4 aux côtés de l'Algérie, la Tanzanie et la Centrafrique Le tirage au sort des groupes de qualification pour la Coupe d'Afrique des Nations 2012, effectué samedi dernier à Lubumbashi en République démocratique du Congo, a placé le Maroc dans le groupe 4 aux côtés de l'Algérie, la Tanzanie et la Centrafrique. Comme pour l'édition 2010, où ils avaient affronté le Cameroun, les Lions de l'Atlas ont hérité d'un gros morceau, les «Fennecs», demi-finalistes de la dernière CAN 2010 et un des représentants de l'Afrique au prochain Mondial en Afrique du Sud. Et ce n'est pas le directeur technique national, Jean-Pierre Morlan, qui dira le contraire. Lui qui a qualifié l'équipe algérienne de «coriace». Si le Maroc et l'Algérie se connaissent, la Tanzanie et la Centrafrique restent des inconnues. «Il faut absolument se méfier des deux autres équipes et les affronter avec prudence et vigilance afin d'éviter toute surprise désagréable», tient à souligner Morlan. La tâche est d'autant plus difficile que seul le premier de chacun des groupes ainsi que les trois meilleurs deuxièmes se qualifieront pour les phases finales de la Coupe d'Afrique des Nations, qui aura lieu au Gabon et en Guinée équatoriale. Apprendre des erreurs du passé La dernière confrontation officielle entre le Maroc et l'Algérie remonte au 8 février 2004, lors de la CAN en Tunisie, où les Lions de l'Atlas avaient balayé les Algériens (3-1). Dans les éliminatoires de la CAN comme dans celles de la Coupe du monde, la surprise n'est pas à écarter. Depuis quelques années, de petites équipes arrivent à faire plier les grands du football africain. Le dernier cas en date est celui du Onze national éliminé de la CAN et du Mondial 2010 pour avoir, justement, sous-estimé ses adversaires, notamment le Gabon. Focalisant tout son attention sur le Cameroun, considéré comme un des grands favoris, le Maroc a fini par être surpris par une équipe gabonaise, considérée jusqu'alors comme un outsider. Comportement orgueilleux que les Lions de l'Atlas ont payé cher, puisqu'ils ont été battus à l'aller comme au retour par les hommes d'Alain Giresse. Des erreurs comme ça, le Maroc en a toujours commis. On se rappelle tous des éliminatoires de la Coupe du monde 2006, où les Lions de l'Atlas, menés à l'époque par Baddou Zaki, ont raté de peu leur qualification au Mondial après avoir laissé filer des points, face à des équipes qui étaient à leur portée, notamment le Kenya, le Malawi et le Botswana. Le Maroc devait s'imposer devant les Aigles de Carthage pour décrocher son billet pour la Coupe du monde. Tenu en échec (2-2) à Rades, soit presque un an après sa défaite en finale de la CAN 2004 face à la même équipe, le Maroc est tombé dans le même piège qu'en 2002, où il a été battu (1-0) par le Sénégal, alors qu'il n'avait besoin que d'un nul. Elimination qui a précipité le départ de Baddou Zaki. Depuis, l'équipe nationale vit un marasme sans précédent. En attendant le début des phases éliminatoires, le Onze national est sans commandant de bord. Un vide technique provisoire, mais qui risque de durer.