Alors que les deux erreurs d'arbitrage survenues dimanche sont au cœur du débat, la FIFA tient sa position : non à la vidéo. Interrogé ce lundi en conférence de presse, le porte-parole de l'instance mondiale du football, Nicolas Maingot, a botté en touche. «Nous n'ouvrirons pas le débat sur l'arbitrage au point-presse quotidien», a-t-il lancé, expliquant le refus de la Fifa de ne pas aider les arbitres avec les nouvelles technologies par la position de l'International Board (garant des lois du jeu), totalement hostile à l'idée d'utiliser la vidéo. Interrogé au sujet des erreurs d'arbitrage survenues dimanche, l'ancien sélectionneur de l'équipe de France, Aimé Jacquet, a imploré la FIFA de venir en aide aux arbitres. «Il faut être un peu plus sérieux, on a les moyens d'aider, je dis bien d'aider l'arbitre. J'espère que cette Coupe du Monde mettra en exergue toutes ces fautes et j'espère que la FIFA prendra des dispositions. L'arbitre a besoin d'être aidé», a prôné Jacquet au micro de Canal+. Passé en conférence de presse lundi matin et interrogé sur les deux erreurs d'arbitrage survenues lors des deux huitièmes de finale disputées dimanche, le porte-parole de la FIFA, Nicolas Maingot, a condamné la diffusion du but hors-jeu de l'attaquant argentin Carlos Tevez sur les écrans géants du stade Soccer City de Johannesburg. La question est donc posée : pourquoi l'arbitre italien Roberto Rosetti a-t-il, malgré plusieurs minutes de discussion avec son assistant et malgré la diffusion du ralenti sur les écrans géants (!), maintenu sa décision ? Autre son de cloche pour Maradona. Alors que son équipe a bénéficié d'un but hors-jeu dimanche soir contre le Mexique (3-1), le sélectionneur de l'Argentine, s'en est quand même pris à l'arbitre, coupable de ne pas avoir protégé suffisamment son meneur de jeu Lionel Messi . «Les adversaires de Messi ne le laissent pas jouer. Ils lui donnent des coups terribles dans les jambes et l'arbitre reste muet. Quand il a le ballon, les autres, comme Torrado, vont aux jambes sans se préoccuper du ballon. C'est scandaleux», a-t-il râlé via les colonnes de Marca. «L'arbitre nous a pénalisés», a-t-il ajouté, une conclusion qui devrait faire enrager les Mexicains. L'Angleterre n'est pas la seule à ne pas avoir apprécié la qualité de l'arbitrage en Afrique du Sud. L'attaquant Harry Kewell considère qu'il y a deux poids et deux mesures. «Que fait la FIFA lorsque des équipes comme la nôtre se font taper dessus par l'arbitrage et pas les plus grandes ? On nous a demandé d'être fair-play et je crois que nous l'avons été. Je n'ai rien contre les grandes nations mais force est de constater qu'elles ont des passe-droits en raison de ce qu'elles sont», a accusé le joueur de Galatasaray, exclu contre le Ghana le 19 juin dernier pour une main dans la surface. Alors quelle sera la réaction de l'instance internationale après ce Mondial 2010 ? Nul doute que l'on se dirige vers un débat bien animé.