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Le marché de la mode au Maroc est peu développé
Publié dans Le Soir Echos le 30 - 07 - 2010

«Pour que nous intensifions nos activités avec le Maroc, il faudrait d'abord que nous réglions nos petits problèmes logistiques avec le pays».
Vous qui traitez avec le Maroc pour WGSN, quel regard portez-vous sur le développement de la mode?
Le secteur du textile au Maroc est un secteur qui bouge. Beaucoup de nos clients français travaillent avec des entreprises marocaines dans la production. Ces entreprises sont parfois même nos clients. Nous travaillons ainsi directement avec certaines entreprises du royaume comme entre autres KDS, Woven MOD jusqu'à peu, ou encore AKS Departement Store pour vos futures Galeries Lafayette. C'est important que les donneurs d'ordres et façonneurs aient les mêmes outils, parlent le même langage, afin de répondre aux mêmes problématiques, en terme de couleur, de tissu, etc. Dans le même temps, ces dernières années, j'ai remarqué que les entreprises marocaines s'intéressaient de plus en plus au style, pour être une force de proposition en terme de création vis-à-vis des clients européens. C'est pour cela, sans doute, que l'Ecole supérieure des industries textiles et de l'habillement (ESITH) fait appel à nous. Nous offrons aux étudiants le même service que celui que nous offrons aux professionnels, afin que la transition avec le marché du travail se fasse sans peine, puisqu'ils maîtriseront les mêmes codes.
Quel produit proposez-vous exactement?
Nous vendons un service. Notre produit est un accès pour 1 à 5 utilisateurs en même temps à notre site. WGSN est un site d'information, de veille et de tendances. Nous permettons aux entreprises d'avoir une vision très large du marché international de la mode, sur des périodes allant du long terme (24 mois à l'avance) au très court terme. Nous donnons ainsi une vision de la concurrence, de ce qui se fait sur les autres places de la mode, etc. Sur notre site, on trouve des photos de vitrine de magasins de 6 à 8 villes partout dans le monde tous les mois, que ce soit Paris, Ibiza, New-York, Londres, Milan ou même Istanbul. Mais, également des analyses des salons professionnels, des fashion-weeks. Nous avons également une partie de cahier de tendances avec des modèles tout faits par les designers de nos équipes à Londres. L'information est internationale, c'est la même quel que soit notre client. C'est ensuite aux clients de l'interpréter selon les habitudes culturelles et de consommation de son marché. Nous vendons l'accès à notre site à 21.900 euros par an. Mais pour le Maroc, nos tarifs sont un peu en deçà. Qui plus est, nous adaptons nos prix en fonction des marchés et de la taille des entreprises.
Vous chapeautez également les relations de WGSN avec la Tunisie. Cela se passe-t-il de la même façon qu'avec le Maroc?
Je traite, en effet, également avec la Tunisie. Ils sont, eux aussi, engagés dans le même mouvement de création et font pour cela appel aux services de WGSN. La différence avec la Tunisie, c'est que je ne traite pas directement avec les entreprises tunisiennes. C'est le CEPEX qui fait appel à nous, leur organisme de promotion commerciale. Et comme nous avons un partenariat avec eux, qui inclut une licence, ils sont plus réactifs. Le CEPEX prend en charge le service WGSN et permet à ses professionnels d'y avoir accès à des prix préférentiels. Au Maroc, je suis en contact avec l'AMITH pour instaurer le même système. Je sais que cela les intéresserait de faire pareil, de nous acheter un abonnement et de le mettre à la disposition des professionnels. Mais malheureusement depuis 5 ans, à chaque fois, le budget est débloqué, il a une restriction budgétaire qui fait que cela ne se concrétise pas.
Et ouvrir un bureau au Maroc?
Un jour, peut-être, pourquoi pas, nous ouvrirons un bureau au Maroc. Mais pour l'instant, ce n'est pas à l'ordre du jour. Nous ouvrons des bureaux selon le potentiel des pays, s'il y a beaucoup d'entreprises, si le marché de la mode est dynamique. Pareillement, aucune ville du Maroc n'est présente dans nos portefolio, parce que le marché de la mode n'y est pas encore suffisamment développé. La seule ville du Sud à figurer parmi nos shootings c'est Istanbul. Pour vous donner une idée, la Turquie nous achète autant d'abonnements que la France. Leur marché est en plein décollage. Pour que nous développions nos activités avec le Maroc, il faudrait d'abord que nous réglions nos petits problèmes logistiques avec le pays concernant notamment le paiement. D'après ce que j'ai compris de la situation, l'un des facteurs de blocage viendrait des banques marocaines, qui ne saisissent pas réellement la nature de nos activités. Nous vendons, en effet, un service Internet qui est taxé à l'export. L'autre facteur qui ralentit réellement les paiements et qui nous handicape un peu, c'est qu'il faille une autorisation spéciale pour sortir du pays une somme supérieure à 10.000 euros. Et cette autorisation est très longue à obtenir donc ça nous oblige à fragmenter les paiements. C'est pour cela que spontanément je vous dirais que nous ne sommes pas actuellement dans une logique d'intensification de nos rapports avec le Maroc.


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