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L'état de la santé révolte Amnesty
Publié dans Le Soir Echos le 05 - 05 - 2011

Amnesty Maroc dénonce la gestion du système de santé du pays, qu'elle juge « honteuse et catastrophique ».
« La situation de la santé au Maroc est honteuse. En matière de droits de l'homme, c'est un scandale ! ». Ces propos sont de Mohamed Sektaoui, directeur général d'Amnesty Maroc, qui s'exprimait lors d'une rencontre sur « Le droit de la santé, entre les engagements internationaux du Maroc et la réalité », organisée mardi dernier à Casablanca. Ce militant des droits de l'homme tire à boulets rouges sur la mauvaise gestion de la santé dans le pays. Une situation qui a engendré un système de santé à double vitesse, s'indigne-t-il. « On retrouve, d'un côté, une couverture médicale destinée aux plus démunis (Ramed) et, de l'autre, une couverture réservée aux plus solvables (Amo et assurances privées). Deux offres de soins différentes. Or, eu égard aux engagements internationaux du Maroc, tous les citoyens marocains doivent jouir des mêmes soins. L'Etat doit garantir, en toute équité, l'accès aux soins de santé à tous. L'Etat a failli à son devoir et à son obligation », s'insurge Mohamed Sektaoui, soulignant que « le droit à la santé suppose que les pouvoirs publics créent des conditions telles que chacun puisse jouir du meilleur état de santé possible. Ce qui implique notamment l'existence de services de santé, de conditions de travail sûres et saines, d'un logement adéquat et d'une alimentation nutritive ».
Le DG d'Amnesty Maroc attaque ensuite la stratégie de Yasmina Baddou pour la période 2008-2012. Il rappelle d'abord les engagements pris par la ministre, avant de procéder à leur évaluation. « Le ministère de la Santé s'est engagé d'ici 2012, à réduire le taux de mortalité maternelle à cinquante décès pour 100 000 naissances vivantes, le taux de mortalité infantile à quinze décès pour mille naissances et à assurer l'équité de l'offre de soins entre régions et entre milieux rural et urbain. Le ministère a également promis de faciliter l'accès aux soins pour les plus démunis, de réduire le coût des soins et des médicaments et la part supportée par les ménages dans le financement des soins à 25 % », dit-il.
Disparités de soins alarmantes entre urbain et rural
Et de poursuivre : « Le résultat est maigre, voire alarmant. Les disparités entre les régions en matière de prestations de soins et de disponibilité d'infrastructures sanitaires sont flagrantes. Les familles supportent toujours la plus grande part du coût des soins. Certes, une diminution du taux de mortalité maternelle a été enregistrée, mais elle demeure très faible par rapport aux objectifs tracés ». Par ailleurs, Mohamed Sektaoui a soulevé la problématique de la privatisation de la santé. « L'Etat se désengage de sa responsabilité », épingle-t-il. « L'ouverture du capital médical aux investisseurs n'est pas une priorité aujourd'hui. Le gouvernement doit d'abord garantir les choses les plus basiques, avant de se lancer dans ce chantier ».
Les griefs formulés concernent également « le manque de contrôle des industriels pharmaceutiques et des établissements sanitaires du secteur privé (cliniques et cabinets) ». « Fini la langue du bois ! Il est temps d'agir d'urgence. Le pays connaît une dynamique politique, sociale et économique suite au Mouvement du 20 février. Et l'Etat marocain doit assumer ses responsabilités. Il doit d'abord ratifier le protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, lequel institue le mécanisme de plainte. Le protocole donne aux citoyens le droit de porter plainte contre leur propre Etat pour des violations des droits contenus dans le Pacte, notamment le droit à la Santé, mais le Maroc refuse toujours de parapher ce document. Il fuit ses responsabilités », martèle le DG d'Amnesty Maroc. Les ONG des droits de l'homme ont demandé, à maintes reprises, au gouvernement de ratifier ce protocole… en vain. Lors de cette rencontre, Mohamed Sektaoui a réitéré la revendication de la constitutionnalisation du droit à la santé, puisque jusqu'à aujourd'hui, la Constitution du pays ne comprend aucune disposition relative au droit à la santé.


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