Depuis son lancement en 2004, le dispositif d'aide à la création et à l'accompagnement des consortiums d'exportation n'a profité qu'à 18 groupements sectoriels seulement. 18, tel est le nombre des consortiums qui ont pu bénéficié jusqu'à présent du mécanisme d'appui financier à l'export, et ce depuis le lancement dudit programme en 2004. À noter que ce dispositif d'aide à la création et à l'accompagnement des consortiums d'exportation a été initié en collaboration avec l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et le financement de la Coopération italienne. Cette subvention, utile de le rappeler, est plafonnée à 700.000 dirhams répartie sur trois années. Certaines informations relayées la semaine dernière par la presse nationale rapportaient que ce plafond aurait été révisé à la hausse pour atteindre le 1 million de dirhams. Contacté par le Soir échos, le ministère du Commerce extérieur a infirmé catégoriquement une telle procédure. Et de préciser que ces supports médiatiques «avaient parié», pour reprendre les termes exacts du département de Monsieur commerce extérieur du Maroc. Les dix-huit alliances effectivement subventionnées représentent les secteurs du textile, du cuir, de l'agroalimentaire, du BTP, de l'électronique et mécanique ou encore des services. Quoi qu'il en soit, il faut dire que l'expérience n'a pas atteint les objectifs escomptés. Abdelaziz Bellahcen, directeur général de l'Association marocaine des exportateurs(ASMEX) nous explique que le cadre réglementaire et le statut juridique que pourraient prendre ces groupements sectoriels font toujours défaut. Côté financier, le directeur souligne que la finalité de ce fonds de soutien au démarrage est de vulgariser davantage le concept de cette «alliance volontaire d'entreprises». De même que d'assister techniquement le tissu entrepreneurial national dans ses premiers pas vers l'internationalisation. Bellahcen adresse à cette occasion un message clair aux hommes d'affaires. On ne crée pas un consortium , ajoute-t-il, pour le seul but de bénéficier de la subvention. Au contraire, cet outil de financement n'est en soi qu'un coup de pouce pour faciliter l'exportation, l'écoulement des produits et de gagner en définitive plus de parts de marché à l'étranger. Le concept de consortium tel qu'il a été conçu par ses initiateurs se veut une coopération stratégique et une entité à but non lucratif visant à réduire au maximum les risques liés à l'export tout en minimisant les coûts. Il s'agit en fait d'un véritable pouvoir de négociation. Cela ne veut pas dire en revanche que l'entreprise perd son identité. Celle-ci garde son autonomie de gestion mais aussi «son indépendance financière, légale et dans la commercialisation de ses produits.» «Le consortium d'exportation est l'alliance volontaire d'entreprises dont l'objectif est de promouvoir les biens et services de leurs membres à l'étranger et de faciliter l'exportation de ces produits grâce à des actions communes», note-t-on. Si un constat pourrait être dégager de cette expérience «humble» des expériences des consortiums au Maroc , c'est que l'esprit du Marocain de façon générale n'a pas encore atteint sa «maturité entrepreneuriale». Sans oublier bien sûr que le dispositif d'appui à l'export mis en place demeure en de çà des attentes. CMPE : Le Centre subventionne la participation d'un consortium aux différentes manifestations de son programme d'activité à hauteur de 85% du coût du stand. ANPME : L'Agence apporte un soutien technique à la demande de groupes d'entreprises souhaitant constituer ou développer un consortium d'exportation (prise en charge des frais d'expertise nécessaires à la réalisation d'actions ciblées de conseil, d'assistance technique et de promotion. SMAEX : Le Consortium d'exportation est considéré comme étant éligible par la SMAEX pour utiliser ses produits et services avec l'application d'un taux préférentiel négociable selon le chiffre d'affaires global à l'export des membres. (Source : ministère du Commerce extérieur)