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Finances : ce qui attend le futur gouvernement
Publié dans Le Soir Echos le 20 - 09 - 2011

Le dépôt du projet de loi de Finances 2012 pour adoption se fera, probablement, cette semaine. Cet empressement est expliqué par les analystes par un calendrier électoral trop chargé.
2011, Annus horribilis : une conjoncture économique difficile, un calendrier électoral trop chargé et, forcément, un agenda politique très serré… Le gouvernement actuel n'a décidément pas de temps à perdre. Et c'est la raison pour laquelle notre exécutif a pris enfin la décision de soumettre au parlement le projet de loi de Finances 2012 pour adoption. Selon des sources bien informées, le dépôt se fera certainement cette semaine. En attendant, «qui va contribuer aux discussions marathoniennes du dit projet ?», se demande l'économiste Abdesselam Esseddiki. Et d'ajouter : «Les candidats sont pris par les élections. Est-ce qu'il ne serait pas plus judicieux de reporter cette présentation, et les débats qui iront avec, à l'après-25 novembre ? » Mais les dès sont jetés… ou presque.
Le gouvernement d'Abbas El Fassi aura donc fini par céder aux pressions des politiciens, une «attitude qui ne lui est pas étrange d'ailleurs». Du fait que, selon Esseddiki, la stratégie de l'actuel gouvernement est nourrie essentiellement par les pressions plutôt que par une vision politique clairvoyante et bien définie.
Mohamed Karim , économiste, pense que le recours à une loi de Finances rectificative ne devrait avoir lieu que dans le cas où ce serait le pôle des libéraux (PAM, RNI, MP, UC) qui prendrait les rênes du pouvoir.
Mohamed Karim, économiste, estime, pour sa part, que le recours à une loi de Finances rectificative est fort envisageable une fois le nouveau gouvernement constitué. Mais celle-ci ne serait invoquée que dans le cas où ce ce serait le pôle des libéraux (PAM, RNI, MP, UC) qui prendrait les reines du gouvernement. Ce courant politique est armé d'un modèle de croissance dit « novateur ».
Ce pôle s'appliquerait, selon le professeur universitaire, à revoir le système fiscal actuel pour plus d'incitations (TVA, I.R., notamment). Il s'agit aussi de rompre avec le modèle de croissance en place, basé une une idéologie classique et se contentant de quelques « retouches sectorielles ». Ce modèle, selon Karim, a prouvé ses limites. Et pour atteindre les objectifs de 6,5 à 7% de croissance, il faut injecter du nouveau sang dans la politique économique du pays. En définitive, il faut s'attendre à deux scénarios : soit à une loi de Finances rectificative, avec l'avènement des libéraux ; soit au prolongement mécanique de la loi de Finances déposée au Parlement, en cas d'adoption de celle-ci.
Essediki, par ailleurs membre du PPS, nous explique que le PLF 2012 ne relève que de la gestion courante. En d'autres termes, c'est le statu quo pur et simple.
Cet économiste pense que le gouvernement ne pourrait s'aventurer sur une loi de Finances qui ne porterait pas en fin de compte son «empreinte particulière». Il a choisi ainsi de laisser le soin à son successeur de prendre l'option qui lui convient. Bien que ce projet, dans sa version actuelle, n'apporte pas grand chose. Les grandes orientations du Budget 2012 présentées dernièrement « ne valent rien du tout ». Dans l'analyse d'Esseddiki, les deux postes-clé sur lesquels il faut se rabattre sont la demande interne et l'emploi. Le prochain gouvernement héritera d'un lourd fardeau, en termes de facture et de paix sociales. Il serait, aux yeux d'Esseddiki, tenu d'honorer les engagements de son prédécesseur, notamment sur les promesses ayant trait au dialogue social.
Autre paire de manche : la caisse de compensation. Le membre du PPS considère que le grand dossier de la pauvreté requiert une autre politique. Et pour cause, l'actuelle politique qualifiée d'« antinomique » a, elle aussi, prouvé ses limites. Il se demande pour quelles raisons la réforme de la Caisse de compensation ne devrait être abordée qu'à la fin du mandat de ce gouvernement, alors que cette problématique devait être traitée il y a déjà cinq ans.
Grosso modo, les deux volets, financier et budgétaire, sont, selon Karim, les deux véritables contraintes auxquelles devraient faire face le prochain gouvernement. D'autant plus que le contexte économique international n'est pas assez rassurant. Des signes avant-coureurs de la mise en place d'une politique d'austérité – au sens large du terme – dans les deux scénarios préétablis.


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