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Hôpitaux : corruption à tous les étages
Publié dans Le Soir Echos le 29 - 09 - 2011

Consacrée à la prolifération du phénomène dans nos hôpitaux publics et dans les cliniques privées, une étude de l'Instance centrale de prévention de la corruption révèle la prévalence des pots-de-vin.
Les pots-de-vin dans les hôpitaux et les cliniques sont devenus monnaie courante voire une culture ancrée. Pour se faire soigner, le citoyen est contraint de payer son droit de passage à tous les niveaux : accès à l'établissement, consultation chez le médecin, délivrance de certificat, analyses, médicaments…, la corruption est omniprésente dans le secteur de la santé. C'est ce qui ressort de l'étude réalisée par l'Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC). Le phénomène prend une dimension préoccupante dans les grandes agglomérations comme Casablanca, Rabat et Marrakech.
« La corruption sévit beaucoup plus dans les établissements sanitaires étatiques que privés », soulignent les auteurs du rapport. Selon ces derniers, la petite corruption est devenue la règle, les dessous-de-table sont en effet exigés à tous les niveaux. Le montant varie entre 20 et 200 DH. Le personnel médical et administratif perçoivent ainsi des commissions, pour accorder la priorité ou un meilleur traitement aux patients les plus généreux.
Cependant, les professionnels de la santé renvoient la balle au citoyen, qui selon eux, « est l'élément déclencheur de tout acte de corruption. Il serait complice de la majorité des pratiques de la corruption ». Le rapport de l'ICPC souligne que dans 23% des cas de corruption, le citoyen est initiateur. Alors que 25% des personnes interrogées disent que c'est le personnel qui a exigé de manière directe le pot-de-vin, 30% affirment que la demande de bakchich a été implicite. Le patient est-il complice ou victime ? Difficile de trancher. Face à des personnes avides, pas d'hésitation à faire: il faut dénoncer. Mais la tâche n'est pas aussi simple qu'elle en a l'air.
Sur les 3200 personnes interviewées, 1% seulement affirment avoir dénoncé la corruption. Dans les cliniques, ce taux atteint 3%.
Il est vrai que le ministère de la Santé a mis en place des guichets spéciaux au sein des hôpitaux pour recevoir les doléances des patients et un numéro vert pour que les citoyens puissent dénoncer et signaler toute tentative de corruption en milieu hospitalier. Cependant, en l'absence d'une réglementation qui protège les dénonciateurs, ces derniers s'abstiennent. Sur les 3200 personnes interviewées, 1% seulement affirment avoir dénoncé la corruption. La dénonciation de la corruption est très peu pratiquée dans les hôpitaux. Dans les cliniques, le taux de dénonciation atteint 3%. Les raisons avancées par les citoyens pour expliquer cette abstinence varient « les responsables ne seront jamais poursuivis », « ceci ne sert à rien », « pour ne pas avoir plus de problèmes »…La crainte d'être incriminé par la suite décourage les victimes de la corruption.
Par ailleurs, l'étude s'est également intéressée de très près aux facteurs favorisant la corruption. Les auteurs du rapport ont défini huit facteurs dont « la faible optimisation dans la gestion du matériel, des fournitures médicales et des médicaments ». Ils pointent du doigt la non disponibilité des médicaments, des fournitures médicales au niveau des hôpitaux et les défaillances récurrentes du matériel médical. Les mécanismes de contrôle sont jugés « peu renforcés » par le rapport, qui critique l'environnement de travail, jugé « faiblement adapté » : difficultés de gestion des flux, rallongement des procédures et multiplication des intervenants.
Pour lutter contre ce phénomène qui mine le secteur, l'ICPC s'est allié avec le ministère de tutelle. Une convention a été signée mardi 27 septembre dans ce sens entre les deux parties. « Le secteur de la santé souffre de plusieurs dysfonctionnements dont la difficulté d'accès aux soins notamment pour les personnes démunies, plus particulièrement celles résidant dans les zones rurales », a déploré lors de la cérémonie de signature le président de l'ICPC, qui n'a pas manqué de critiquer les « défaillances » de la gestion de nos hôpitaux publics.


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