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Azeddine Akesbi, membre du comité exécutif de Transparency Maroc : Il faut que la justice aille jusqu'au bout

A Transparency Maroc, toute une commission est dédiée à la santé. C'est dire si la corruption est à son apogée dans ce secteur ! Un phénomène d'autant plus grave quand il s'agit de vies humaines.
Challenge Hebdo : quel est l'état de la corruption dans le milieu de la santé au Maroc ?
Azeddine Akesbi : nous ne pouvons parler de ce sujet sans évoquer le rapport mondial de la corruption de 2006. Dans cette étude qui a fait de la santé son thème central, l'analyse par pays souligne que la corruption est bien ancrée sur le plan national. En substance, il y est précisé que les longues files d'attente – en l'absence de critères et de procédures transparentes - laissent la porte ouverte à toutes sortes de corruption. Une autre étude corrobore ce constat. Il s'agit en l'occurrence du baromètre mondial de la corruption qui mesure principalement l'ampleur de ce phénomène et la manière avec laquelle il affecte la vie quotidienne des populations. En 2006, elle a concerné 62 pays et le Maroc a été inclus pour la première fois dans cette enquête. Il en ressort que la santé figurait parmi les secteurs les plus corrompus au Maroc, avec une note de 4/5, ex aequo avec la justice.
C.H. : quelles sont par ailleurs les formes de corruption les plus répandues dans le secteur de la santé ?
A.A. : le phénomène touche toute la chaîne. Un indigent qui veut se faire soigner est souvent amené à payer pour disposer d'un certificat d'indigence. Il y a tout un trafic autour de cette attestation. Souvent également, ça peut commencer à l'entrée de l'hôpital où le paiement est parfois exigé avant de pénétrer dans l'établissement. Pour obtenir un rendez-vous ou disposer d'un médicament gratuit, le patient est souvent obligé de verser des pots-de-vin. Au niveau des urgences, il est fréquent de voir des services d'ambulances s'orienter vers telle ou telle clinique ou personne. On peut citer encore le cas de médecins ou de simples rabatteurs qui détournent les patients vers des cliniques privées.
C.H. : depuis que Tranparency a commencé à collaborer avec le ministère de la Santé, des médecins et des fonctionnaires accusés de corruption sont traduits devant la justice. Est-ce que les choses se déroulent comme vous le souhaitez ?
A.A. : il faut dire que cette collaboration est pour l'instant à l'état embryonnaire. Autrement dit, ce n'est que le début. La ministre nous a sollicités et c'est déjà un point positif. Lors des différentes réunions que nous avons eues, nous avons insisté sur la nécessité de procéder à un diagnostic précis, de mettre en place ensuite les mécanismes requis, ce qui est un travail de longue haleine. Toujours est-il que notre collaboration n'a pas encore abouti à un diagnostic du phénomène. Nous avons attiré l'attention du Département de la santé sur le fait que cela ne pourra se faire uniquement au niveau de la santé et qu'il faudra une stratégie nationale englobant tous les autres secteurs.
Nous aspirons à ce que la ministre de la Santé, en tant que membre du gouvernement, contribue à ce que ce projet puisse voir le jour.
C.H. : jusqu'où va votre collaboration ? Peut-on vaincre le phénomène ?
A.A. : nous sommes consultés dans le cadre d'une enquête sur la corruption dans le secteur de la santé, initiée par le ministère de la Santé et la Banque Mondiale. En d'autres termes, nous aidons à affiner l'outil d'enquête. D'ailleurs, cette étude en est à la phase finale au niveau des questionnaires. Par ailleurs, j'estime qu'il faudra des gestes forts sur le terrain pour faire face à ce phénomène. Par exemple, il faudra une suite, du côté de la justice, aux graves constats faits par le dernier rapport de la cour des comptes ; que la justice soit vraiment du côté de ceux qui dénoncent la corruption.


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