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Vers une économie plus verte
Publié dans Le Soir Echos le 23 - 11 - 2011

La récession, le réchauffement climatique, la rareté des ressources hydriques et la demande accrue en produits énergétiques et alimentaires incitent les gouvernements à opérer un grand virage, dans les prochaines décennies, vers une économie verte, moins polluante, et génératrice d'emplois.
Le constat du dernier rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) est sans appel : l'économie mondiale doit impérativement évoluer vers une économie verte. «Ce rapport dresse un tableau convaincant de la nécessité économique et sociale d'investir 2 % du PIB mondial dans le verdissement de dix secteurs cruciaux de l'économie afin de réorienter le développement et de canaliser les flux de capitaux publics et privés vers l'utilisation rationnelle des ressources et la réduction des émissions de carbone», souligne Achim Steiner, directeur exécutif du PNUE, dans le préambule du rapport onusien.
Publié le 16 novembre, le document se base sur une enquête menée trois années durant auprès des Etats membres pour, in fine, applaudir d'abord les efforts de certains gouvernements qui accélèrent de plus en plus leur transition vers l'économie verte : «
Après avoir dépassé l'Espagne en 2009, la Chine est devenue le premier investisseur au monde dans le secteur des énergies renouvelables, avec 49 milliards de dollars d'investissements réalisés en 2010. Globalement, la Chine s'est engagée à investir 468 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années dans diverses industries clés, parmi lesquelles les énergies renouvelables, les technologies propres et la gestion des déchets», note les experts de l'ONU.
Après avoir dépassé l'Espagne en 2009, la Chine est devenue le premier investisseur au monde dans le secteur des énergies renouvelables, avec 49 milliards de dollars d'investissements réalisés en 2010. Globalement, la Chine s'est engagée à investir 468 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années dans diverses industries clés, parmi lesquelles les énergies renouvelables, les technologies propres et la gestion des déchets», note les experts de l'ONU.
Vous avez dit «économie verte» ?
«L'économie verte ne s'affilie pas à une tendance politique contre une autre. Sa pertinence est la même pour toutes les économies, tant étatiques que de marché. Elle ne se substitue pas non plus au développement durable», défend Achim Steiner. Pour le PNUE, le concept de l'économie verte est conditionné par les impacts qu'elle amènera sur le long terme. En substance, «c'est une économie qui entraîne une amélioration du bien-être humain et de l'équité sociale tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources».
Autrement, cette approche économique aux couleurs vertes se caractérise d'abord par un faible taux d'émission de carbone, l'utilisation rationnelle des ressources et l'inclusion sociale.
À la différence des économies dites «traditionnelles», dans l'économie verte, la croissance des revenus et de l'emploi doit provenir d'investissements publics et privés qui réduisent les émissions de carbone et la pollution, renforcent l'utilisation rationnelle des ressources et l'efficacité énergétique et empêchent la perte de biodiversité et de services environnementaux.
C'est à ce niveau d'ailleurs qu'interviennent les dépenses publiques et les réglementations pour catalyser les investissements. Pour appuyer le manque d'interventionnisme des politiques publiques allant dans le sens d'une économie engagée, le PNUE explique qu'au cours des deux dernières décennies, l'économie mondiale a quadruplé et profité à des centaines de millions de personnes. «Mais à l'inverse, 60 % des biens et des services environnementaux mondiaux majeurs dont dépendent les moyens d'existence se sont dégradés ou ont été utilisés sans souci de durabilité».
Pourquoi ? Parce que l'exploitation des ressources a suivi les rythmes de la croissance mondiale sans laisser aux stocks le temps de se reconstituer.
Conséquence : la dégradation de l'environnement et une perte généralisée d'écosystèmes. Par exemple, aujourd'hui 20 % seulement des stocks de poissons commerciaux, pour la plupart des espèces à bas prix, sont sous-exploités, 52 % sont totalement exploités sans marge d'expansion, environ 20 % sont surexploités et 8 % sont épuisés. L'eau se fait rare et le stress hydrique devrait augmenter : l'offre en eau ne satisferait que 60 % de la demande mondiale dans 20 ans .
Le statu quo : le risque majeur
Pour les novices, comme pour les rédacteurs du rapport onusien, ces chiffres donnent le tournis. L'état du statu quo n'est donc plus acceptable. Les entreprises, la société civile et, surtout, les décideurs politiques doivent arriver à un consensus sans retour pour changer la donne. Les investissements ne seraient plus pensés, comptabilisés et injectés que pour l'intérêt immédiat. Ils devraient tout au contraire réussir cette transition d'une économie «brune» vers une économie verte avec un triple-objectif : atteindre 2 % du PIB mondial à investir dans le verdissement de dix secteurs cruciaux de l'économie, reconstituer les stocks naturels même avec une perte momentanée de recettes et de postes d'emploi et, in fine, prendre conscience que «notre monde et les risques auxquels nous sommes confrontés ont considérablement changé et nécessitent une remise en cause fondamentale de notre approche de l'économie» conclut le rapport du PNUE.


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