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La photo marocaine contemporaine adjugée ?
Publié dans Le Soir Echos le 24 - 11 - 2011

Une première vente aux enchères de photographies contemporaines se tiendra samedi à Casablanca, regroupant 72 photographies du monde arabe, d'Iran et de la Turquie. Visite guidée.
Les organisateurs de Marrakech Art Fair ne lésinent en rien pour asseoir la photographie contemporaine au Maroc et la propulser vers des niveaux d'art bien-pensant. Dans la lignée de la foire fracassante de septembre, qui a réuni moult expressions contemporaines ainsi que des artistes et des galeries de tous bords, dont une exposition Images affranchies dédiée aux photographies et aux installations du monde arabe, cette vente s'inscrit dans un contexte évolutif, ravivant l'espoir en un art revendicateur, loin des sentiers consensuels. Au vu du sérieux hic dans le milieu de l'art contemporain dans le royaume, ces défenseurs de la modernité artistique tentent de redresser la barre et organisent, samedi 26 novembre, une vente aux enchères particulière, événement totalement novateur dans le pays.
Un cru éclectique, dense et surprenant, fleurit déjà les murs de la salle de vente de la Compagnie marocaine des objets et des œuvres d'art (Cmooa), qui a dégainé 72 photographies iraniennes, arabes, turques, marocaines.
Des tirages arabes parlants
Accrochées dans la grande enceinte de la nouvelle salle de vente au quartier de l'Hippodrome, les œuvres défrichent des thématiques variées, oscillant entre l'identitaire social ou politique, l'historique décapant, le fantastique incongru, l'humoristique truffé de dérision, le kitsch pop ainsi que l'esthétique et l'onirique purs et durs.
Les œuvres oscillent entre l'identitaire, l'historique décapant, le fantastique incongru, l'humoristique truffé de dérision, le kitsch pop et l'esthétique pure.
Des poids lourds iraniens tels que Shirin Neshat, Bahman Jalali, Shadi Gadirian, Reza Aramech et Gohar Dashti se démarquent parmi les œuvres exposées. Shirin Neshat, photographe, vidéaste et réalisatrice émérite, connue pour ses positions d'anti-victimisation et ses portraits de femmes couvertes de calligraphies perses, sera représentée par deux photographies. Le premier, un portrait Revolutionary Man de Munis, tiré de Munis et Fazeh, estimé entre 600 000 et 700 000 dirhams (l'une des plus hautes estimations de la vente) et Summer 53 n° 4 qu'elle a réalisée à Casablanca en 2008, reconstituant la destitution de l'Iranien Mohammed Mossadegh en 1953. Probantes également les photographies de Reza Aramech, faisant figure de juxtapositions de réalité représentant des photos de presse de détenus coréens et palestiniens, réintégrés visuellement dans des salles de musée.
Parmi les figures contemporaines arabes, les deux Egyptiens Youssef Nabil, chantre de l'argentique en couleurs, sera représenté par Eshan and Light, Cairo, ainsi qu'Ayman Lotfi, qui gratifiera les potentiels acheteurs de son beau tableau dépeignant un androgyne futuriste, sorte de madone des temps modernes. Le Bahreïni Faycal Samra, artiste insurgé contre les abysses mensongers de l'image, y figurera avec un triptyque représentant un visage en proie aux distorsions, baignant dans le leurre.
Un beau cru marocain
Cette œuvre, estimée entre 300 000 et 350 000 dirhams est estimée au même prix que le triptyque de l'Irakien Halim al-Karim où tout passe par le regard. Le Syrien Moataz Nasr, les Tunisiens Mourad Gharrach et Mouna Karray, l'Algérien Bruno Boudjelal feront également partie du lot arabe.
Du côté marocain, les œuvres des porte-flambeaux de la photographie contemporaine égayeront la vente. Leïla Alaoui sera représentée par trois de ses fameux portraits identitaires, tirés de sa série « Les Marocains ». Lamia Najji, dans ses tableaux de sa série « Vertigo », fait le deuil de son mari, et Carole Benittah, toujours munie de son fil rouge, coud et découd son enfance.
Les photographies d'Othman Zine explorent les aléas de la liberté entravée, et ceux de Malik Nejmi décryptent ingénieusement la mémoire. Mohamed El Baz, Hicham Benohoud, Leïla Ghandi, Hassan Hajjaj, Lamia Najji, Fouad Maazouz et Saâd Tazi questionnent des problématiques diverses, en une représentation éloquente de la nouvelle vague nationale.
Au regard de ce foisonnement, des questions de taille se posent : collectionneurs, mordus de la photographique ou galeristes seront-ils au rendez-vous ? Cette vente sera-t-elle les prémices d'un vent qui balayera le monde balisé de l'art contemporain à travers le royaume ? Ou un léger souffle qui se contenterait de rafraîchir la pellicule locale ? Seul le rythme du marteau nous le dira.


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