Chambre des représentants: plénière mercredi pour examiner le bilan d'étape de l'action gouvernementale    Fête du travail : Echo des syndicats et leurs aspirations    La Mauritanie annule la hausse des taxes imposée aux importations agricoles marocaines    Edito. New look    Policy Center for The New South : l'enjeu de concevoir une démocratie à l'africaine (Conférence)    Le Maroc a montré sa résilience face aux chocs négatifs de 2023 (FMI)    Cosumar : moteur de la transformation de la filière sucrière nationale    Aïd al-Adha : trois millions de têtes de bétail identifiées    Industrie : le climat des affaires jugé « normal » par 68% des entreprises au T1-2024    L'ONDA lance un appel d'offres pour la conception et le suivi des travaux de construction de son nouveau siège social    Nadia Fettah participe à la Réunion du Conseil de l'OCDE au niveau des Ministres    Agroalimentaire : Marrakech accueille la 118ème convention annuelle de l'AFI    Johannesburg plongée dans le noir après le vol de câbles électriques    Le Burkina, Niger et le Mali appelés à « reconsidérer » leur sortie de la Cedeao    L'UE octroie une aide d'un milliard d'euros pour soutenir le Liban    La Confédération africaine de football confirme la qualification de la RS Berkane à la finale de la Coupe de la CAF    National ''Amateurs''/ J26: Yaâcoub El Mansour promu, quatre équipes en duel pour le second billet !    Real Madrid : Thibaut Courtois est en avance sur ses temps de passage    OM-Atalanta : Ounahi et Harit dans le groupe marseillais    Zenata Top 32 : lancement de la saison surf et bodyboard par la SAZ    Le Maroc se classe premier au Major Field Test (MFT)    Ait Taleb débloque 72 millions DH pour l'achat de 122 ambulances    Agadir to host meeting on establishing a support committee for «Kabyle State»    Morocco's American Legation among America's most endangered historic places    Jazzablanca 2024 : un line-up époustouflant avec Candy Dulfer, Hind Ennaira et Sarah & Ismael    Festival Gnaoua et Musiques du Monde : une expérience vibrante pour l'édition 2024    Rétro-verso : Quand les corsaires de Salé gardaient nos frontières...    Bakou : le Maroc prône une préservation de la paix via la culture    CapAccess By BOA : BANK OF AFRICA en tournée pour stimuler l'investissement des PME/ETI    Syndicats contre gouvernement : l'augmentation des salaires en question    Recherche scientifique : l'UIR s'allie à l'Université du Mississippi    Grippe aviaire : l'OMS juge « faible » le risque global posé par le virus H5N1    Emoi à Sefrou suite à l'assassinat d'un lycéen de 16 ans    Achraf Hakimi impuissant face au Borussia Dortmund    Propriété intellectuelle : l'ANME hausse le ton    Sahara : La pertinence du plan d'autonomie marocain mise en avant au Parlement britannique    Sécurité : visite du président du Comité militaire de l'OTAN    La Planète des Singes : « Le nouveau royaume » offre un nouveau souffle à la saga (VIDEO)    Moroccan embassy debunks viral video : Assault not in Morocco, police not involved    Maroc : Vers la constitution d'un comité de soutien au «peuple kabyle»    Kenya : L'ambassade du Maroc débunke une vidéo sur la police    Tanger: Un bâtiment inscrits sur la liste des lieux historiques menacés d'Amérique    CAF : La RS Berkane officiellement gagnante face à l'USM Alger    Maroc : Décès du violoniste et professeur de musique Ahmed Hbicha    Maroc - Ukraine : Les enjeux de l'éventuelle visite de Volodymyr Zelensky au Royaume    Jazz Day: Le choix de Tanger reflète la capacité du Maroc de réussir l'organisation de grands événements internationaux    La délégation de Hamas quitte le Caire pour préparer une proposition de cessez-le-feu    Ligue des champions : le PSG à l'assaut du "Mur jaune" de Dortmund pour rallier la finale    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Maroc – UE : quel avenir pour l'accord agricole
Publié dans Le Soir Echos le 21 - 12 - 2011

La semaine dernière, le Parlement européen a rejeté la prorogation de l'accord de pêche. L'élargissement de l'accord agricole risque de subir le même sort, à moins d'une forte mobilisation de la diplomatie marocaine auprès des eurodéputés.
Le 13 décembre 2010, le royaume et l'Union européenne ratifiaient, enfin, une libéralisation contrôlée de l'accord agricole, mettant ainsi fin à des mois de négociations. Un acte qui, toutefois, attend encore sa concrétisation sur le terrain. Et pour cause, le très indispensable feu vert du Parlement de Strasbourg qui tarde à voir le jour. Pire encore, c'est une perspective de rejet qui se profile à l'horizon. Les nouvelles qui proviennent de Strasbourg laissent une marge très réduite à l'optimisme. Janvier prochain, le rapport élaboré par José Bové (Verts) fera l'objet d'un examen par les membres de la Commission du commerce international relevant du PE. Un passage crucial pour l'avenir de la rénovation des échanges agricoles, avec le 1er partenaire économique du royaume, avant son examen en plénière au PE en février 2012. Mieux, c'est tout l'avenir des relations avec l'Union européenne qui sont en jeu. Si l'issue du vote au sein de la Commission du commerce international demeure incertaine, la nature des recommandations de José Bové ne le sont guère. Le Français, grand partisan du rejet du protocole du 13 décembre 2010, ne se prive d'ailleurs pas de l'exprimer publiquement.
L'accord agricole sera réexaminé en janvier prochain par les membres de la Commission du commerce international relevant du Parlement européen. En février, Il sera discuté en séance plénière.
Déjà en février dernier, José Bové, en compagnie d'un groupe d'eurodéputés, saisissait les services juridiques sur la validité juridique d'un tel protocole avec le Maroc incluant le Sahara. Forcé de réagir, la Commission européenne osait, enfin, franchir le Rubicond. Dans une lettre adressée aux eurodéputés, et portant la signature de Catherine Ashton, la Haute représentante de l'UE, la CE reconnaissait, dans une certaine mesure, à Rabat sa souveraineté sur le Sahara, sous le titre de « puissance administrative ».
«Le Sahara occidental est un territoire non-autonome et le Maroc est la puissance administrative de facto », souligne la missive de la diplomate anglaise. De cette reconnaissance, il découle que « les exportations de produits du Sahara occidental sont de facto régulés par les lois internationales (…) et si l'administration du Maroc au Sahara est admise sous l'obligation légale de respecter les principaux engagements de la loi internationale ». Et de conclure qu'il est tout à fait normal d'appliquer ces lois « en y incorporant les produits agricoles et de pêches à l'accord d'association ».
Le précédent de la Commission de l'Agriculture
Début juillet, un premier coup de semonce, qui devrait normalement interpeller les officiels marocains, a été donné. La Commission de l'Agriculture au sein du Parlement européen rejetait le nouvel accord agricole par 24 voix contre 14, avec l'abstention de deux élus. Et comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, les amendements présentés par les groupe socialiste et libéral, en faveur de l'accord, ont subi le même couperet : elles ont été refusées par 25 eurodéputés contre l'approbation de 14, avec une seule abstention.
En cas de rejet de l'élargissement de l'accord agricole, Rabat pourrait riposter par le gel des négociations sur les services et l'immigration.
La décision des membres de cette commission se basait sur un rapport élaboré par l'eurodéputé Lorenzo Fontana, de nationalité italienne, insistant sur ce qu'il qualifiait d' « incompatibilité des produits agricoles en provenance du Maroc avec les normes sanitaires de sécurité alimentaire et de la protection de l'environnement en vigueur dans l'Union européenne », critiquant « les conditions de travail au Maroc » et dénonçant « la politique de dumping » des marchés des 27 menée par le royaume.
En cas de rejet de l'élargissement de l'accord agricole par le Parlement européen, Rabat pourrait riposter par le gel des négociations sur la libéralisation des services et l'immigration. Une maigre consolation.
3 QUESTIONS À …
Ahmed Ouayach, président de la Comader (Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural)
L'accord agricole Maroc-UE risque de subir le même sort que celui de la pêche. Selon vous, le non renouvellement de cet accord aura-t-il des répercussions sociales ?
Je reste très optimiste quant à l'aboutissement des négociations concernant l'accord agricole. C'est vrai qu'il y a des prémisses d'un vote négatif par le Parlement européen mais je crois que la raison va finir par l'emporter. La raison est simple. Le Maroc ne sera pas le seul perdant en cas de non renouvellement de l'accord. Les pays d'Europe seront également touchés. Les Européens ont compris la leçon de l'accord de pêche. Le refus du Parlement européen de proroger l'accord de pêche qui lie l'Union européenne et le Maroc, a des répercussions sur les pêcheurs européens.
En cas de vote négatif, quelle sera la situation de l'agriculture marocaine ?
Si le vote du Parlement européen est défavorable à un renouvellement de l'accord agricole, le Maroc survivra. Ce n'est pas la fin du monde. C'est vrai que l'on va perdre quelques cageots de tomates mais je pense que l'économie marocaine est solide et que le prochain gouvernement saura trouver des solutions. D'ailleurs, depuis quatre ans que l'on attend la décision du Parlement Européen.
Y aura-t-il un impact sur les petits agriculteurs ou sur l'emploi dans le domaine agricole ?
Je ne pense pas. Il y aura peut-être de faibles répercussions mais ce ne sera pas dramatique.
Propos recueillis par Khadija SKALLI


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.