L'équipe de France s'est inclinée en finale du championnat du monde de handball face à la Norvège, dimanche à Sao Paulo (32-24). Dimanche 12 décembre 1999, Lillehammer. Une défaite (25-24 après deux prolongations) face à la Norvège au terme d'un match homérique. Dimanche 18 décembre 2011, Sao Paulo. Un nouveau revers contre cette même équipe. Un grand écart pour un résultat identique, bien que plus rapide à se dessiner. Pourtant gonflées à bloc, en atteste leurs cris de guerre avant le coup d'envoi, les filles d'Olivier Krumbholz, menées par Siraba Dembele, auteure de deux buts coup sur coup, prennent rapidement les devants (3-1 puis 6-4). Rejointes à 6 partout, Audrey Bruneau leur permet de reprendre la tête (7-6). Pour la dernière fois. «Coupables» de trop de fautes, à l'image d'Alexandra Lacrabère, sortie à deux reprises, perméables en défense, les Françaises prennent l'eau. En face, Sulland (5 buts) et Lunde, meilleure marqueuse de la rencontre (6 réalisations), sont sur un petit nuage. Couronne mondiale Les Norvégiennes regagnent les vestiaires avec une avance confortable (19-13), qu'elles vont conserver (32-24). Quadruples championnes d'Europe et championnes olympiques en titre, les Scandinaves retrouvent leurs meilleures ennemies pour se coiffer d'une deuxième couronne mondiale (après 1999). La France, qui décroche sa quatrième médaille mondiale (après l'or de 2003 et l'argent de 1999 puis 2009), devra désormais passer par un tournoi de qualification, à domicile, pour décrocher son sésame olympique. «Il faut être réaliste, nous sommes trop handicapés pour rivaliser (avec les blessures d'Allison Pineau et Mariama Signate). Mais on s'en fout. Ce qui est beau dans le sport collectif, c'est quand on parvient à refuser l'inéluctable», assénait Krumbholz dans L'Equipe du jour. Après un parcours remarquable marqué par des succès sur la Suède, la Russie, tenante du titre et le Danemark, les filles de l'équipe de France ont dit «oui» avec le cœur. Mais la volonté n'a pas suffi.