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Fassi Fihri contre la privatisation de l'eau | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 24 - 02 - 2012

« Nous sommes contre la privatisation de la gestion du service public de l'eau ». Un tel aveu, émanant d'un des grands commis de l'Etat, Ali Fassi-Fihri, directeur général de l'Office National de l'Eau Potable (ONEP) et de l'Office National d'Electricité (ONE), ne devrait pas passer inaperçu, d'autant que la Lyonnaise des Eaux de Casablanca (LYDEC) a brillé par son absence au 16e congrès Africain de l'eau qui a clôturé ses travaux hier, à Marrakech. La compagnie privée de distribution de l'eau de la métropole était pourtant attendue pour animer une rencontre sur « le développement des modes de gestion alternatifs du secteur de l'eau ». A tort ou à raison, cette absence du délégataire a suscité moult critiques de la part de l'assistance. « Cette absence ne pourrait être interprétée que par une esquive, alors même que la compagnie française est attendue sur plusieurs questions ayant trait au mode de fonctionnement et de gouvernance », martelait un participant qui requiert l'anonymat.Cacher le soleil avec un tamis. Un proverbe qui colle parfaitement à la délégation du service public, et pas des moindres, l'eau étant un droit universel et fondamental reconnu et qui ne doit pas faire l'objet de « marchandisation ». D'ailleurs, l'article 154 de la constitution stipule que « Les services publics sont organisés sur la base de l'égal accès des citoyennes et des citoyens, de la couverture équitable du territoire national et de la continuité des prestations rendues. Ils sont soumis aux normes de qualité, de transparence, de reddition des comptes et de responsabilité, et sont régis par les principes et valeurs démocratiques consacrés par la Constitution ».
Il n'existe pas de formule magique
La question qui se pose donc est celle de l'existence d'un modèle efficace et adéquat de gestion de l'eau. A en croire Mohamed Hajji, cadre à l'ONEP, il n'existe pas de formule magique. Les Conseils communaux ont le droit de s'attribuer la compétence de créer et de gérer les services publics communaux d'approvisionnement et de distribution d'eau potable, de distribution d'énergie électrique et d'assainissement liquide, comme le mentionne l'article 39 de la Charte communale. Mais « ont-elles les moyens financiers suffisants pour répondre aux besoins sans cesse croissant de la population? », explique-t-il. Ajoutant que tout dépend des capacités contributives des usagers. Une chose est sure: la tarification pratiquée dans les villes où la gestion de l'eau est confiée à des opérateurs privés est jugée trop chère, voire exorbitante, comparativement aux autres régions du pays où la gestion n'est pas déléguée. La colère et le mécontentement des citoyens qui sont descendus dans les rues pour dénoncer et crier au scandale, en dit long sur ce modèle de gestion soumis aux impératifs économico-financiers. Le manque de transparence, doublé de celui de responsabilité sociale à l'égard des citoyens, a mis à nu le problème du partenariat public-privé. Surtout que, en usant d'un lobbying et d'intérêts économiques auprès des décideurs au niveau de la chose politique, ces entreprises ciblent prioritairement les zones économiquement et financièrement viables, comme le note le dernier rapport « Veolia ou l'ecol'eaupportunisme d'une multinationale française de l'eau » où il est noté que « de nombreuses villes à travers le monde ont choisi de revenir à une réelle gestion transparente, démocratique et participative en re-municipalisant les services de l'eau et de l'assainissement ».
L'exemple camerounais
Néanmoins la gestion déléguée n'est pas remise en cause de manière définitive. Le cas du Cameroun où l'ONEP, en groupement avec Delta Holding, Med-Z et la société Ingema, assurant la production et la distribution d'eau potable, est édifiant à cet égard. Mais dans ce cas de figure, la rémunération du prestataire est substantiellement liée au résultat d'exploitation du service. Chose qui n'est pas prise en considération par le législateur marocain. Et à ce niveau, la jurisprudence administrative fait défaut, selon un intervenant remettant au goût du jour la relation entre les tarifs à pratiquer et les investissements à réaliser. Or toujours selon la même enquête: « Il va sans dire qu'aucune donnée n'est disponible publiquement concernant les résultats d'exploitation, les gains ou les pertes réalisés  ». Le manque à gagner pour l'économie nationale, estimé à des milliards de dirhams, invite à rompre, aujourd'hui plus que jamais, avec ce mode gestion à la française. Reste à savoir si le gouvernement Benkirane est en mesure de relever ce défi…


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