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« Ces documentaires sont un devoir de mémoire » | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 16 - 03 - 2012

Une fois par mois, les dimanches en prime time, à 21 h 15, 2M déroule une véritable mise en images, émaillée d'une approche artistique et éditoriale qui redonne à la case documentaires ses lettres de noblesse, notamment au niveau de la chaîne locale qui les produit entièrement. Diffusé en ouverture le dimanche 4 mars, le premier épisode de la série Le film d'une vie ou Charit el hayat sur la vie d'Edmond Arman El Maleh, Le captif amoureux, a suscité une vague d'admiration et d'intérêt. Du poignant. En attendant le prochain sur Fatna Bent El Houcine, le 1er avril. Retour sur les coulisses laborieuses de ces bijoux de 52 minutes conçus et réalisés par Soumaya Derhourhi.
Pourquoi le choix est-il tombé sur ces personnages ? Edmond Amran El Maleh, Jilali Gharbaoui, Said Aouita et Fatna Bent El Houcine ?
Au début, j'ai présenté toute une liste comprenant 40 ou 50 noms, et j'ai choisi des personnages que le public croit connaître mais qui représentent beaucoup plus, et qui sont à la fois fascinants au niveau professionnel et personnel. Par exemple, Said Aouita a fait ce qu'aucun Arabe ou Marocain n'a pu faire, mais au-delà de son talent d'athlète, il avait une force de caractère incroyable. Fatna était une femme simple, analphabète mais émancipée. Elle a réussi à changer l'image des cheikhate, qui dans l'imaginaire collectif sont des femmes de petite vertue. Elle n'était pas cultivée mais en imposait, surtout dans une société fermée comme la nôtre.
Quel est le personnage qui vous a le plus marquée?
J'ai une petite faiblesse pour Jilali Gharbaoui. C'est un personnage à part et un véritable avant-gardiste. Il est le peintre marocain le plus coté, et le premier marocain à avoir suivi des cours de Beaux-Arts à Paris, bien qu'il soit orphelin. Beaucoup de mystère entoure son personnage, qui était dans toujours dans l'excès. J'ai rencontré le médecin qui l'a hébergé pendant un mois qui m'a révélé qu'il était fiché comme schizophrène, et était souvent sujet à des crises. Sa vie était un véritable film.
Avez-vous appris, au fil de vos investigations, des faits insolites que vous avez décidé de taire, par peur de heurter l'opinion publique ?
J'ai dû forcément doser, ou enrober certaines choses, alors que je sais pertinemment que dans d'autres chaînes ils les auraient exploités parce que c'est vendeur. Par exemple, Gharbaoui était très équivoque, on a beaucoup parlé de son homosexualité mais personne n'a pu me confirmer cette rumeur. Si c'était quelqu'un qui l'assumait je l'aurais dit. Le but n'est pas de choquer. Peut-être que ce problème se posera quand j'aborderai des personnages politiques, et là, je serai intransigeante.
Comment avez-vous réussi à vous procurer les archives ?
A travers cette case documentaire, il y a certainement une volonté de valoriser nos archives, sachant qu'au Maroc nous ne les exploitons malheureusement pas. Pour faire vivre les archives, il faut les utiliser sinon elles ne serviraient à rien. Mes archives ne datent que des années 65 ou 70 et il est vrai que la qualité laisse beaucoup à désirer. Nous avons essayé de les améliorer, et le pari était d'arriver à les mettre en images, alors qu'on nous n'en avions pas beaucoup.
Comment avez-vous réussi à obtenir les droits de publication, venant des familles de ces célébrités ?
Le problème était réglé
pour Gharbaoui vu qu'il n'a jamais eu de famille. Pour Aouita, le problème ne se posait pas parce qu'il y en avait beaucoup. Pour Edmond el Maleh, la famille a accepté vu qu'il avait légué ses manuscrits et ses photos à la Bibliothèque nationale en vue de crééer la fondation Edmon Amran El Maleh, qui verra le jour bientôt.
Quelle démarche avez-vous adoptée au niveau du tournage?
Je voulais que ce soit intimiste et sobre, et en revenant sur les endroits emblématiques de leur parcours, j'ai utilisé des images suggestives plutôt que des images plates. L'histoire est racontée en 4 ou 5 parties et ne commence pas forcément par le début. Je considère ces documentaires comme un devoir de mémoire, non des hommages et il fallait être le plus objectif possible, tout en essayant de vulgariser et ne pas tomber dans l'élitisme.
D'autres épisodes en vue ?
Je suis en phase d'écriture et de recherche sur Omar Benjelloun. Et j'espère que ça se concrétisera.


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