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L'économie aujourd'hui au vert, mais... | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 04 - 05 - 2012

La convalescence européenne de la crise économique n'est pas encore achevée et le risque d'un retour à la case départ plane toujours. Une situation qui influence grandement la santé de l'économie marocaine.
« Le ciblage des populations est la seule issue pour la réforme de la caisse de compensation », précise Ludovic Subran, chef économiste à Euler Hermes (en médaillon).
«Le Maroc est toujours au vert», telle était la conclusion d'Euler Hermes quant au risque pays du royaume, à l'issue d'une conférence tenue jeudi dernier, à Casablanca. D'après Ludovic Subran, chef économiste à Euler Hermes France: « La croissance économique du Maroc devrait s'établir à 2,5 % en 2012 contre 4,9 % en 2011 et devrait revenir à 5 % dès 2013. Ce retour à la norme s'expliquerait par la résilience et la réactivité dont a fait preuve l'économie marocaine durant la vague de crise depuis 2007, qui présente un rempart quant au choc subi, mais la reprise se fera essentiellement grâce à la demande domestique ». Autrement dit, la dépendance vis-à-vis de l'Europe ne sera pas aussi prononcée, toutefois l'économiste tient à souligner qu'eu égard à la structure du portefeuille clients du Maroc, essentiellement européen, et si la crise persiste ou devient plus acerbe dans l'Union européenne, le Maroc risque de basculer dans la zone des pays à risque, bien évidemment pour les investisseurs. « Pour l'heure, rien n'est encore joué », estime Subran, avant de souligner que l'économie marocaine dispose encore d'une marge de manœuvre, même si elle est serrée.
Pas de credit crunch pour l'heure
En effet, la politique économique adoptée par le royaume favorise la croissance. L'économiste a souligné, entre autres, la politique monétaire déclinée par la décision de Bank Al-Maghrib de réduire le taux directeur de 3,25 % à 3 %, accompagnée par des injections de liquidités dans les banques de 53 milliards DH, se qui s'est traduit et se traduira par une amélioration de la liquidité chez les banques favorisant l'octroi des crédits, sans pour autant impacter l'inflation à la hausse. D'ailleurs, selon Subran : «La Banque centrale pourrait réduire le taux directeur jusqu'à 2 % grâce au niveau de l'inflation qui tourne autour de 1 %». De plus les injections de Bank Al-Maghrib qui ont atteint 53 milliards DH ont permis de fluidifier l'économie. Par ailleurs, l'existence des prises de participation importantes par des banques européennes dans celles marocaines pourrait présenter un risque pour cet équilibre. L'entrée en vigueur des directives de Bâle III en Europe pourrait amener les banques à se retirer du marché marocain, rapatriant ainsi les fonds investis pour renforcer leurs capitaux, ce qui ne serait pas sans conséquence. Autre risque qui pourrait générer un credit crunch (pénurie de crédit) est la possibilité que l'économie reprenne rapidement, appelant la demande de crédit à augmenter sans que l'offre ne suive.
Revoir la compensation, une nécessité
Sur un autre registre, l'économiste d'Euler Hemres a attiré l'attention sur la nécessaire révision du système de compensation qui risque de plomber les finances publiques, avant d'ajouter que les modélisations sont déjà faites mais que rien n'est encore programmé. La réforme est toujours au stade de discussion. De plus, cela serait délicat d'engager une telle réforme dans une période de crise au risque de créer une gronde générale chez la population. De même, et malgré le fait que le pouvoir d'achat a augmenté temporairement, les dépenses des ménages, elles, tendent vers une légère décélération en 2012. « Le ciblage des populations est donc la seule issue pour la réforme de la caisse de compensation mais sa transposition sur le terrain, à travers notamment l'implication des collectivités locales ou autres parties prenantes, demeure la tâche la plus délicate », précise Subran.
Top et flop de l'industrie
Dans ce climat, les entreprises s'en sortent plus au moins bien en fonction de leurs secteurs. Ainsi, d'après l'économiste, l'agroalimentaire et la chimie sont les secteurs les plus rentables, représentant respectivement 28 % et 16 % du chiffre d'affaires global réalisé par le tissu économique marocain. Le secteur de la distribution affiche également une bonne santé, favorisée par un bon niveau de consommation. Les secteurs qui souffrent de faiblesses se répartissent quant à eux en deux catégories : une faiblesse structurelle et une autre conjoncturelle. Dans la première catégorie se logent les secteurs de textile et de construction qui souffrent tous deux du faible niveau de consommation. La seconde catégorie, en revanche, compte les secteurs de la pharmacie, l'équipement automobile, l'équipement ferroviaire et aéronautique et les pâtes et papier. Si Surban estime qu'il ne faut pas s'attarder sur l'équipement ferroviaire et aéronautique et les pâtes et papier, la pharmacie et l'équipement automobile doivent être surveillés de plus près de par leur haut niveau de rentabilité. Laquelle rentabilité risque de basculer en raison notamment de leur dépendance du marché européen qui constitue le premier débouché de ces industries. D'ailleurs, les projections de l'assureur prévoient un taux de défaillance des entreprises de 7,3 % en 2012, soit près de 28 775 sinistres formels. Il est donc temps de diversifier non seulement l'industrie mais aussi le portefeuille clients du Maroc.


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