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Moubarak dans le coma, l'Egypte sous tension | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 21 - 06 - 2012

Des milliers d'Egyptiens ont, de nouveau, pris la Place Tahrir d'assaut. Ils réclament le départ de l'armée du pouvoir.
La nuit du mardi à mercredi a été rythmée par des slogans contre les militaires sur la place Tahrir, au Caire.
Tout change pour que rien ne change en fin de compte en Egypte. Depuis son arrivée au pouvoir, l'armée met tout en œuvre pour rester seule maître à bord malgré la volonté de changement du peuple. Depuis mardi, notamment la place Tahrir, est inondée par des milliers d'Egyptiens venus manifester leur colère et surtout crier leur ras-le-bol du statu quo orchestré par les militaires qui dirigent le pays depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en février 2011. « À bas le pouvoir militaire » ou «la légitimité appartient au peuple », scandaient les milliers de manifestants regroupés place Tahrir. La nuit du mardi à mercredi a été rythmée par des slogans contre les militaires. Ces derniers, en l'espace de quelques jours, se sont attribués de nombreuses prérogatives qui inquiètent les Egyptiens. Le peuple se sent trahi car il a l'impression que sa révolution lui a été volée. D'abord, le Conseil suprême des forces Armées(CSFA) du maréchal Hussein Tantaoui a décidé de dissoudre, en pleine élection présidentielle, l'Assemblée constituante, à majorité islamiste, élue au mois de février.
L'armée en toute puissance
Une décision qui est intervenue après que la Haute Cour constitutionnelle a déclaré la composition du Parlement illégale pour vice juridique. Et comme si cela ne suffisait pas, les militaires se sont encore attribués de nouveaux pouvoirs. Non seulement, le CSFA dirige le pays, mais il détient désormais le pouvoir législatif jusqu'à l'élection d'un nouveau Parlement qui pourrait prendre plusieurs mois. Une façon déguisée de s'accrocher au pouvoir après des décennies de règne militaire puisque Hosni Moubarak était issu de l'armée. Face à cette situation, les Frères musulmans ne comptent pas se laisser faire. Ils ont rejeté la dissolution du Parlement et appelé le peuple à descendre massivement dans les rues. « La dissolution du Parlement est nulle et non avenue, le conseil militaire doit partir, et maintenant la légitimité c'est celle du peuple qui a élu Mohamed Morsi (le candidat de la confrérie) », a estimé Abdel Basset Mohieddine, un partisan des Frères musulmans. Même si les militaires ont annoncé qu'ils remettraient le pouvoir au président élu avant la fin du mois en cours, il n'en demeure pas moins que la situation actuelle suscite beaucoup de doutes. L'armée se réserve le droit non seulement de désigner la commission chargée de rédiger la nouvelle constitution mais aussi d'intervenir dans le processus de rédaction. Et même si pour l'heure le vainqueur du scrutin présidentiel n'est pas connu – les deux candidats se sont tous déclarés victorieux – une chose est sûre, le futur chef d'Etat sera très affaibli.
Mise en garde
Car il risque d'être sous la tutelle de l'armée qui se réservera les décisions importantes de la nation. Washington a réagi en début de semaine avertissant les dirigeants du Conseil suprême des forces armées qu'ils doivent « rapidement remettre le pouvoir aux civils s'ils ne veulent pas risquer de perdre l'aide militaire et économique que les Etats-Unis versent chaque année à l'Egypte, estimée à des milliards de dollars ». « C'est un moment critique en Egypte et le monde observe avec attention. Nous sommes particulièrement inquiets par les décisions qui semblent prolonger l'emprise des militaires sur le pouvoir », a déclaré devant la presse, Victoria Nuland, la porte-parole du département d'Etat. En tout cas pour le moment, les Egyptiens sont bien déterminés à lutter contre vents et marées pour faire entendre leur voix.
Le raïs entre la vie et la mort
Le raïs déchu, il y a un peu plus d'un an par les Egyptiens, est donné pour mort depuis hier. En effet, plusieurs chaînes de télévision égyptiennes ont donné la nouvelle dans la nuit du mardi à mercredi en pleine manifestation sur la place Tahrir. Mais toutefois, cette information a été démentie par l'armée qui a, de son côté, déclaré que Hosni Moubarak est dans le coma. D'après des sources médicales, le dictateur égyptien est « cliniquement mort » car, maintenu en vie de façon artificielle. Né en 1928, Hosni Moubarak a accédé au pouvoir en 1981 après l'assassinat de Anouar el Sadate par des islamistes. Il déclare immédiatement l'état d'urgence qui va durer jusqu'à la chute de son régime en 2011. Pendant son règne de trois décennies, il a échappé à 6 assassinats. Grand allié dans Etats-Unis, Hosni Moubarak a défendu l'accord de paix signé avec Israël en 1979 jusqu'à son départ du pouvoir.
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