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Egypte : Tahrir se prépare pour une manifestation contre le «coup constitutionnel»
Vers un chaos orchestré par les militaires 
Publié dans L'opinion le 20 - 06 - 2012

«Un président à la merci des recours en justice» et sans prérogatives notoires, une indignation contre les larges pouvoirs que s'est arrogés la junte militaire égyptienne et enfin une assemblée constituante dissoute, qui défie les militaires et se réunit dans le batiment d'un parlement lui aussi dissout par l'armée et les Frères musulmans qui menaçent de tenir session sur la place Tahrir tant que l'accès au Parlement est bouclé. Le bras de fer ne ferait que commencer.
La place Tahrir au Caire se préparait hier mardi à une journée de manifestation contre la dissolution du Parlement par le pouvoir militaire, avec la participation des Frères musulmans dont le candidat Mohammed Morsi a revendiqué la victoire à la présidentielle.
Les appels à manifester ont été lancés par des organisations de jeunes militants pro-démocratie et la confrérie islamiste. Le rassemblement est prévu dans l'après-midi et des cortèges doivent se diriger vers le siège du Parlement, tout proche.
Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), au pouvoir en Egypte depuis la chute de Hosni Moubarak en février 2011, a annoncé lundi sa volonté de remettre les clés de l'exécutif au futur président avant la fin du mois, tout en gardant pour lui le pouvoir législatif et en contrôlant d'autres verrous institutionnels au nom de «l'équilibre des pouvoirs».
Ces nouvelles dispositions, vivement contestées par les Frères musulmans et les partis de la mouvance «révolutionnaire», qui les ont assimilées à «un coup d'Etat», sont contenues dans une «Déclaration constitutionnelle complémentaire» publiée dimanche soir par le CSFA.
Les prérogatives législatives, assumées par le CSFA après le départ de M. Moubarak, avaient été transférées un an plus tard au Parlement issu des urnes. Mais la chambre des députés, dominée par les Frères musulmans, a été dissoute samedi.
Le bras de fer entre les deux parties intervient à deux jours de l'annonce officielle des résultats de la présidentielle égyptienne, qui a profondément divisé le pays et fait redouter de nouvelles tensions.
Le candidat des Frères musulmans Mohammed Morsi a revendiqué lundi la victoire à cette élection. Mais le camp de son rival Ahmad Chafiq, ultime Premier ministre de Hosni Moubarak, a assuré qu'il était en tête dans les résultats provisoires du scrutin qui s'est achevé dimanche soir, en accusant les islamistes de chercher à «voler» la présidence.
Les Frères défient les militaires
Les Frères musulmans en Egypte ont affirmé lundi que l'Assemblée du peuple restait valide et gardait le pouvoir législatif, rejetant sa dissolution et le transfert de ses prérogatives à l'armée.
«L'Assemblée du peuple reste valide et conserve le pouvoir législatif», a affirmé le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), bras politique des Frères musulmans, dans un communiqué.
La chambre des députés, dominée par les Frères musulmans, avait en effet été dissoute samedi (en application d'un arrêt de la Haute cour constitutionnelle pour un vice juridique dans la loi électorale) par le CSFA qui s'est adjugé le pouvoir législatif jusqu'à l'élection d'une nouvelle Assemblée du peuple.
Mais pour le PLJ, le Conseil militaire «n'a pas le pouvoir de dissoudre l'Assemblée.
Pour lui, la commission constituante récemment élue par le Parlement et dominée par les islamistes est également toujours valide.
«Les représentants élus du peuple ont choisi 100 personnes et 50 suppléants pour la commission constituante (...) et aucune partie n'est habilitée à s'opposer au droit de cette commission de faire son devoir», a-t-il affirmé.
Le PLJ a par ailleurs annoncé qu'il participerait aux manifestations «contre le coup constitutionnel et la dissolution du Parlement» auxquelles ont appelé des militants pro-démocratie à partir de mardi.
Défiant les militaires, l'assemblée constituante égyptienne s'est réunie pour la première fois lundi au Caire, dans le bâtiment du Parlement dissous.
Cette assemblée de cent membres, désignée par le Parlement jugé illégal par la justice égyptienne, est censée rédiger une nouvelle constitution dans le cadre du processus de transition. «On continuera à se réunir, même si nous devons rester sur le trottoir, ou alors il faudra qu'ils envoient contre nous des ‘snipers'», a dit le député libéral Mohamed el Saoui.
L'assemblée constituante a choisi pour la présider le juge Hossam el Gheriani, qui dirige le Conseil suprême de la justice et la Cour de cassation, et a décidé de se réunir de nouveau samedi. Les employés du Parlement avaient reçu pour consigne d'empêcher les membres de l'assemblée d'entrer dans le bâtiment.
Le conseil militaire a, de fait, déshabillé le président élu de ses compétences de chef de l'État au profit de l'exécutif militaire. En résumé, le CSFA s'arroge les prérogatives du législateur en attendant l'élection d'un nouveau Parlement - or ce scrutin n'aura lieu qu'après la rédaction d'une nouvelle Constitution et son vote par référendum. Tout juste le président a-t-il le droit de nommer un vice-président, des ministres, de proposer un budget et de disposer d'un droit de veto sur la rédaction de la Constitution. La commission de rédaction de la Constitution sera réunie par le CSFA. Dans cette logique, l'armée est un organe indépendant du pouvoir exécutif et le président ne peut déclarer la guerre sans avis du CSFA. L'opposant Mohamed El Baradei résume ainsi la situation sur Twitter : “Le CSFA détient le pouvoir législatif et retire au président tout pouvoir sur l'armée. C'est un recul grave pour la démocratie et la révolution.»
Et quand, le CSFA assure qu'il ne s'accroche pas au pouvoir et qu'il passera le 30 juin, comme prévu, les rênes de l'État au président sorti des urnes, lors d'une grande cérémonie au vu et au su du monde entier, «les Egyptiens sont au bord du fou-rire», rapporte Sonia Dridi, correspondante de France 24 au Caire.
Le flou institutionnel est total lorsque le conseiller juridique du CSFA, Sameh Achour, assure lundi après-midi que le mandat du président nouvellement élu sera forcément très court. «Qu'il le veuille ou non, il ne pourra pas rester à son poste après la mise en œuvre de la nouvelle Constitution», déclare-t-il sur Al Jazeera.


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