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Les foudres de Benkirane | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 15 - 08 - 2012

Le débat sur la crise économique a révélé une crise politique entre la majorité et l'opposition. A son 3e oral à la Chambre des représentants, Abdelilah Benkirane a accusé l'opposition de vouloir boycotter le gouvernement conduit par le PJD.
Abdelilah Benkirane s'est montré moins détendu que d'habitude. Pour lui, les parlementaires de l'opposition ne mesurent pas la portée de leurs déclarations.
Le ton monte et les esprits s'échauffent. Les appels à l'ordre du président du perchoir n'ont pas trouvé d'échos au cours de la séance plénière mensuelle des questions de politique générale. Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, qui devait y présenter le diagnostic de la situation économique du pays et les mesures à même de contrer l'impact de la crise, a laissé éclater sa colère contre les critiques acerbes et les accusations de l'opposition.
Autocritique d'abord
Pour Benkirane, avant de critiquer, il faut s'autocritiquer. Pour lui, c'est à cet exercice que les partis de l'opposition échouent lorsqu'ils décident, selon lui, de jouer un rôle destructif plutôt que constructif de l'action gouvernementale. Si l'USFP a exprimé son doute de voir l'économie du Maroc redécoller, le PAM et le RNI ont été plus virulents en annonçant « l'échec inéluctable » d'un projet « dénué de toute vision » accusant le gouvernement de s'enliser dans la crise au lieu de la résoudre. «A notre arrivée au gouvernement, on nous avait annoncé que le déficit se limitait à 3,5 %, mais nous avons découvert qu'il dépassait les 6 % (...) Comment voulez-vous qu'on devine l'avenir ? », demande-t-il aux députés précisant, encore une fois, que son gouvernement a eu le courage d'agir face à la crise contrairement à son prédécesseur. « Je demande aux députés du RNI d'aller demander à leur ex-ministre la raison pour laquelle il n'a pas répondu à la nécessité d'augmenter le prix du carburant au bon moment. Nous avions toujours émis des réserves sur ce sujet et aujourd'hui, on tente de saper notre audace en déclenchant des manifestations sans succès », s'indigne le chef du gouvernement applaudi par ses alliés PJDistes.
Crise réelle mais surmontable
Benkirane ne réfute pas l'existence d'une crise économique, lui imputant, d'ailleurs, le temps que risque de prendre le gouvernement à remplir ses engagements. Mais il estime que son gouvernement est face à une « mission possible » et que l'économie nationale préserve ses bases solides et suscite encore l'engouement des investisseurs. « Nous maintenons le contrôle de la situation (...) Nous avons obtenu une ligne de crédit du FMI à titre préventif de 6 milliards de dollars grâce à la confiance dont bénéficie le Maroc et j'espère qu'on n'en aura pas besoin », renchérit Benkirane. Et de reprocher aux parlementaires de l'opposition de ne pas mesurer l'importance de leurs déclarations qui, à son sens, peuvent être aussi « nuisibles » que les actes. « Nous sommes dans le même panier et ceux qui rêvent encore de monopole politique et économique, qui continuent de décrocher leur téléphone pour donner des instructions aux ministres ou insulter les personnalités font partie du passé », martèle le chef du gouvernement.
Un défi et des alternatives
Aux yeux de Benkirane, le Maroc regorge de potentialités surtout touristiques qui peuvent apporter le plus grand bien à l'économie. L'exploitation de nouvelles niches et le développement industriel sont au menu des priorités. Il est question de trouver de nouveaux marchés porteurs et surtout de les exploiter avec « plus de sérieux » pour faire face à la compétition. Benkirane rappelle, à ce propos, qu'une commission a été mise en place pour assurer le suivi des investissements en vue d'éviter les blocages de parcours et que des facilités fiscales et de nouvelles procédures sont prévues afin d'encourager les promoteurs de projets. « Je compte rencontrer les élus des chambres d'industrie ce mercredi pour discuter avec eux des possibilités. Nous avons prévu des mesures importantes même si elles ne sont, peut-être pas, nombreuses. En tous cas, nous continuerons à nous battre contre ceux qui nous assènent des coups sous la ceinture », promet le chef du gouvernement assurant que la meilleure façon de répondre aux critiques est de relever le défi.
Bouanou, le moralisateur
Le discours du député du PJD, Abdellah Bouanou, a eu droit à une standing-ovation de son groupe parlementaire. Tout de suite après les critiques de l'opposition, et bien avant la réaction de Abdelilah Benkirane, il a profité des dix minutes dont dispose son parti pour moraliser les troupes. « Déclaration, après déclaration, bilan des 100 jours... La durée du nouveau gouvernement est à peine de trois mois si on comptabilise les jours de travail effectif. Je tiens à vous signaler que la réussite d'un gouvernement n'est pas lié au nom de tel ou de tel parti », lance-t-il soulignant que, pour lui, la sincérité est une qualité mais que le débat autour du PJD cache la volonté très claire de lui mettre les bâtons dans les roues. « Ce débat ne date pas d'aujourd'hui, mais de la veille des élections », estime-t-il. Bouanou exprime sa surprise de constater que les responsables des erreurs se posent la question de connaître l'origine du « tableau noir ».
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