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Tanger : le rapport qui dérange | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 12 - 10 - 2012

La semaine dernière, la tentative d'évacuation d'une maison à Tanger s'est transformée en affrontement entre les forces de l'ordre et la population locale et au décès du propriétaire. L'AMDH dénonce les actions de la police lors de la tentative d'évacuation.
Les incidents avaient entrainé une intervention des forces de l'ordre. Ci-dessus, les obsèques de Ahmed Lanjri Sakam.
L'Association marocaine des droits humains (AMDH) réagit aux événements qui ont secoué le quartier de Béni Makada à Tanger la semaine dernière après une réunion extraordinaire qui s'est déroulée lundi à Tanger. L'association dénonce la manière avec laquelle la police a réagi lors de la tentative d'évacuation d'une maison du quartier. Une tentative qui allait se transformer en affrontements entre la police et les habitants du quartier et qui a conduit au décès du propriétaire de la maison.
Une évacuation qui a mal tourné
Les faits remontent au 2 octobre. La police débarque à la maison de Ahmed Lanjri Sakam avec strict ordre de faire évacuer la maison. La famille, composée de Ahmed Lanjri Sakam, sa femme et de leur onze enfants, refuse de quitter les lieux, considérant le jugement trop hâtif. Un habitant du quartier avait auparavant déclaré au Soir échos que « la police a fait appel aux renforts pour sortir la famille de force ». C'est alors que des affrontements entre la police et les habitants de Béni Makada éclatent, puisque ces derniers se mobilisent aux côtés de la famille Lanjri Sakam. Bilan : 25 blessés parmi les forces de l'ordre et une vingtaine d'arrestations dont 5 mineurs. Parmi les personnes arrêtées, dix ont été relâchées et sept poursuivies pour trouble à l'ordre public. S'ajoutent à cela d'importants dégâts matériels , dont deux autobus et des véhicules de la police endommagés, ainsi que des enseignes et devantures de commerces attaquées. Selon nos confrères du Journal de Tanger, la caméra de vidéo-surveillance de la caserne militaire de Béni Makada ainsi qu'un taxiphone situé tout près de ladite caserne auraient été ciblés par des jets de pierre. La même source rapporte qu'il n'y a eu aucune tentative de pillage, contrairement à des situations similaires dans le passé. « Pendant près de sept heures, les éléments anti-émeutes ont arrosé généreusement les quartiers de la périphérie de la place Tafilalet de grenades lacrymogènes, s'engageant aussi dans une véritable bataille en tirant des balles en caoutchouc et en échangeant des jets de pierres avec les manifestants », rapporte le quotidien local.
L'Association marocaine des droits humains (AMDH) avait par la suite dénoncé l' « approche sécuritaire » ainsi que la violence de la répression, tout en exigeant la remise en liberté des personnes détenues en marge de ces événements.
Une dépouille inhumée à la va-vite
Ahmed Lanjri Sakam décède samedi 6 octobre « à cause des effets du gaz lacrymogène et l'intervention musclée des forces de l'ordre », selon Najib Sekkaki, membre de l'AMDH, section Tanger. Quant à la famille du défunt, Khadouj Laghmich, veuve de Ahmed Lanjri Sakam, et ses enfants ont été relâchés lundi, indique un communiqué de l'AMDH. Celle-ci aurait été relâchée afin de signer l'autorisation d'inhumation de la dépouille, transporté sous bonne garde et enterré dans la discrétion, « en présence de renforts et d'un blocus sécuritaire important », selon les responsables de l'AMDH à Tanger. Les autres personnes arrêtées lors de ces incidents n'ont pas encore été relâchées. Dans son communiqué, le bureau régional de l'AMDH à Tanger condamne fermement la manière dans laquelle l'inhumation a été faite et « réitère son appel à ouvrir une enquête pour déterminer les responsabilités en consécration du principe de non-impunité, et réitère également son appel à la libération de toutes les personnes détenus suite à ces événements ».
Béni Makada, quartier émeutier ?L'altercation entre la famille et la police aurait pu ne pas déraper sans la solidarité et le sang chaud des habitants du quartier. De part son histoire, Béni Makada semble être prédisposé à ce genre d'événements. Le quartier ouvrier de Béni Makada est célèbre pour l'intensité de ses émeutes. Cette réputation remonte aux émeutes de 1984. En 1990 également, des émeutes avaient touché les villes de Fès et Tanger. C'est dans ce même quartier que des milliers de manifestants descendent dans les rues pour demander une augmentation du salaire minimum. Les émeutiers avaient incendié des édifices publics, en plus d'attaquer et de piller plusieurs magasins. Les incidents avaient entrainé une intervention de l'armée et la mort de plusieurs personnes. Plus récemment, de violents heurts avaient eu lieu les 22 et 29 mai 2011 lors de manifestations du mouvement du 20 février. Le quartier de Béni Makada représentait un lieu stratégique de rassemblement lors des manifestations du 20 février.
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