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El Manouzi : un mystère qui dure depuis quarante ans | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 12 - 11 - 2012

Quarante ans après la disparition du syndicaliste Houcine El Manouzi, l'affaire ne semble pas prête à être élucidée.
Alain Martini, Rachid El Manouzi, Mustapha El Manouzi.
«Il y a dix ans de cela, nous organisions un événement similaire en la mémoire de Houcine. A l'époque nous espérions que l'affaire serait résolue, mais nous revoilà encore, dix ans plus tard, sans que les conditions de disparition de Houcine El Manouzi ne soient élucidées », déclare un des frères du disparu, Rachid El Manouzi, lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion du quarantième anniversaire de sa disparition.
Cela fait quarante ans déjà que Houcine El Manouzi, syndicaliste et militant de l'UNFP, a été enlevé à Tunis. Houcine El Manouzi disparait le 29 octobre 1972 à son arrivée à l'aéroport de Tunis. Les derniers rebondissements dans l'affaire indiquent, selon des témoins, qu'il était détenu au Maroc et qu'il était encore vivant au 1er août 1975. D'anciens prisonniers du centre PF3 (Point Fixe Trois), ancien centre de détention secrète, avaient affirmé avoir vu Houcine El Manouzi au PF3. La famille apprend grâce à ces témoignages que Houcine El Manouzi a été kidnappé à l'aéroport de Tunis et transféré au Maroc où il a été emprisonné pendant au moins trois ans. Le dernier témoin à avoir vu Houcine El Manouzi serait un gardien du PF3 qui affirme que celui-ci y était « jusqu'au 1er août 1975 où il a été emmené par les forces spéciales de Dlimi ».
Selon le rapport de l'IER, le cas El Manouzi est l'un des neufs cas de disparition forcée non élucidés à ce jour. Mais, selon Rachid El Manouzi, les organisations de droits humains auraient dénombré quelques « soixante cas » non clarifés. Remarquant que les travaux de l'Instance Equité et Réconciliation (IER) n'apportent rien de nouveau dans l'affaire de Houcine, la famille Manouzi dépose une plainte pénale. Mustapha El Manouzi, frère du disparu, est également avocat de la famille. En février 2012, l'un des frères Bourequat, Midhat, ancien détenu du centre PF3, témoigne dans l'affaire de Houcine El Manouzi. Concernant ce témoignage, ne pouvant pas en divulguer les détails, Me El Manouzi précise tout de même que « Bourequat a confirmé l'enterrement de Houcine El Manouzi dans le périmètre du centre PF3 ». Mustapha El Manouzi a également déposé une requête en août dernier pour la convocation des généraux Housni Benslimane et Hamidou Laânigri en tant que témoins dans l'affaire. Selon Me Manouzi, le juge a refusé la requête considérant que « les témoins n'avaient pas de lien direct avec les événements ». « Le juge d'instruction veut que l'on accuse directement ces personnes pour leur implication dans ces événements, mais nous refusons cela. Nous soumettrons une nouvelle requête prochainement », précise-t-il. « Nous n'avons pas parié sur la justice pour connaître la vérité, mais pour briser le tabou… tout en restant dans la légalité », conclut Mustapha El Manouzi. Des rumeurs concernant la construction du siège de l'ambassade américaine sur le terrain du PF3 ont circulé dans la presse. Mustapha El Manouzi estime que la justice marocaine devrait enquêter à ce sujet et préserver cet endroit puisqu'il s'agit de la « preuve tangible » de la mort de Houcine El Manouzi. « Si Houcine est enterré au PF3, les recherches doivent être faites. Nous ne sommes pas dans une démarche de vengeance ou de haine, mais notre but est de savoir ce qui s'est réellement passé », indique Alain Martini, avocat de la famille depuis 1975. « L'Etat marocain le doit à la famille El Manouzi », insiste-t-il. « Au-delà de sa propre personne, Houcine El Manouzi symbolise toute une période de répression dont les séquelles sont toujours présentes ».
3 QUESTIONS À …
Mustapha El Manouzi, frère de Houcine El Manouzi et avocat de la famille
Près d'une décennie après le début des travaux de l'IER, quel bilan pouvez-vous faire ?
En toute sincérité, le rapport de l'IER n'a pas changé grand chose dans l'affaire de Houcine El Manouzi. Les conclusions auxquelles a abouti l'instance sont les mêmes données que nous leur avions soumises. Et c'est justement parce que le travail de l'IER n'a mené à aucun avancement dans notre affaire que nous avons eu recours à la justice.
Quelles sont vos revendications aujourd'hui ?
Nous demandons à ce que le juge accélère la procédure et accepte de convoquer les témoins que nous suggérons. Ou de nous indiquer clairement son refus de résoudre l'affaire. Et dans ce cas-là nous aurons recours à la justice internationale.
Pourquoi ne pas avoir recours directement à la justice internationale, dans ce cas ?
Nous essayons d'utiliser tous les moyens dont nous disposons. Nous n'aurons recours à la justice internationale uniquement après avoir épuisé toutes les possibilités à l'échelle nationale. Nous sommes nationalistes et nous avons foi en notre pays.
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