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Maroc-France, le nouvel esprit | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 12 - 12 - 2012

C'est ce mercredi que le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault entame au Maroc sa visite de travail de deux jours et ses discussions avec son homologue marocain, Abdelilah Benkirane, dans le cadre de la Commission mixte entre les deux pays. Cette visite intervient quelque huit mois après l'élection de François Hollande à l'Elysée et quelques semaines avant que ce dernier ne se rende au Maroc en visite officielle au mois de janvier 2013.
Le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane et le Premier minsitre français Jean-Marc Ayrault se rencontrent pour la première fois.
Depuis le mois de juin dernier, les visites de responsables français au Maroc ont été nombreuses et différentes. Elles s'inscrivent dans le cadre des relations traditionnelles instaurées depuis toujours entre la France et le Maroc, renforcent aussi une amitié qui remonte à très loin dans le temps entre les deux peuples. Incontournable, privilégiée aussi l'amitié franco-marocaine, les échanges économiques, la coopération multidimensionnelle qui n'est pas un vain mot, s'appuient sur la mémoire et l'histoire qui font dire aux uns et autres que les deux pays assument une communauté de destins.
«Double alternance»
Les deux pays ont vécu depuis un an maintenant une mutation politique profonde, au niveau des institutions et des régimes. Une alternance au niveau du Maroc avec l'arrivée en novembre 2011 du PJD et en France avec l'élection d'un président socialiste en mai dernier. Peu de Français connaissaient le PJD, à la limite en avaient-ils simplement une vague idée et l'assimilaient aux islamistes que les images de télévision ne cessent de présenter depuis des années...Pour leur part les Marocains connaissaient peu ou prou François Hollande, héritier de François Mitterrand et les socialistes qui n'étaient plus au pouvoir depuis dix ans... On pouvait imaginer, d'aucuns s'y sont exercés d'ailleurs pour soutenir que cette « double alternance » eût pu altérer ou changer la nature des rapports maroco-français ! Les deux peuples ont assumé, bien au contraire, les changements politiques et les gouvernements la nouvelle page ouverte. Le changement de part et d'autre, pour ce qui est de la coopération notamment, n'a pas modifié en quoi que ce soit la relation qualifiée de « privilégiée » entre les deux pays. Elle résiste aux aléas des conjonctures et, surtout, elle devient l'objet adoubé des responsables aussi bien français que marocains.
Programme de travail chargé
En visite privée en France, le 25 mai dernier, le roi a été l'un des premiers Chefs d'état reçus à l'Elysée.
En témoigne de toute évidence la densité caractéristique, sous plusieurs formes, des deux jours de travail que la délégation française aura avec les membres du gouvernement marocain. La densité, en l'occurrence, consiste en un programme de travail chargé, élargi à toutes les questions qui relèvent d'une coopération d'exception et en même temps en quête de renouvellement et de renforcement. La Commission mixte de cette année est placée sous le signe d'un thème quasi irénique : « France – Maroc, un partenariat d'exception au service de la jeunesse » ! Vaste intitulé, ambitieux programme, mais aussi volonté d'articuler la réflexion commune et les recommandations qui en sortiraient sur une problématique que France et Maroc partagent. La jeunesse constitue le premier des trois volets qui dominent la visite du Premier ministre et, ce faisant, les travaux de la Commission mixte. On peut se demander,
en effet, du sens d'un tel choix !
La jeunesse nous renvoie aux divers printemps arabes, déclenchés depuis deux ans maintenant et dont la portée politique, sociale et culturelle à la fois ne laisse pas d'interpeller les responsables des deux pays. Si, au Maroc, la montée des périls a été plus ou moins gérée, le problème de la jeunesse n'en demeure pas moins posé. La Commission mixte maroco-française intègre avec volontarisme un tel segment, avec à la clé des programmes de coopération exceptionnels au niveau de la formation, de l'enseignement, de la coopération technique et universitaire , des échanges culturels et du transfert des technologies...La présence de Geneviève Fioraso, ministre française de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et dont c'est la deuxième visite au Maroc en l'espace de deux mois, en atteste de cette volonté partagée d'offrir aux jeunes de nouvelles opportunités. Entre le Forum qui réunira la CGEM et le Medef mercredi à Casablanca, sous le thème « Maroc-France, un partenariat d'exception au service d'une compétitivité partagée », la rencontre avec le Chef du gouvernement , Abdelilah Benkirane, les réunions sectorielles au niveau des ministres des deux parties, il existe une volonté de mettre en évidence le partenariat à un niveau exceptionnel. L'éventail est large, même si la rencontre franco-marocaine se place sous le signe de la jeunesse. Elle comporte une dimension économique, avec notamment le thème fétiche de « co-localisation » qui constitue quelque part la réplique à la délocalisation. L'ambassadeur de France, Charles Fries, lors d'une rencontre récente avec les membres du Conseil du Développement et de la solidarité (CDS) a précisé le contenu en ces termes : « Plutôt que de parler de délocalisation, nous devons parler de co-localisation et raisonner en termes de chaînes de valeur qui renforcent la compétitivité des entreprises et leur permet de remporter des marchés et donc de créer des emplois ». Travailler la main dans la main pour donner sens et contenu à la « compétitivité partagée », c'est aussi l'ambition affichée des deux pays. L'invocation également du concept « gagnant-gagnant » qui accompagne cette compétitivité, ne sacrifie pas à la rhétorique...C'est le souci du partage dans la réalisation d'un projet commun, c'est la solidarité, c'est surtout la fin de l'unilatéralisme dans un monde séduit par la mondialisation qui implique synergies et interactivité. Charles Fries évoque à cet égard « des partenariats gagnant gagnant pour des entreprises ( françaises) qui considèrent le Maroc, non comme un marché mais comme un partenaire, avec transfert de savoir-faire, formation, et création d'emplois ». Il n'est que de constater comment les deux gouvernements ont su gérer la mini-crise à propos des centres d'appels et apporter l'apaisement nécessaire. Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, tout à son énergie patriotique, a finalement tempéré ses exigences et une solution a été envisagée pour calmer les passions. « La polémique sur les centres d'appels , un sujet sensible relatif à la délocalisation qui touche une question tout aussi sensible de l'emploi en France mais aussi au Maroc où 50 % du marché est francophone, les choses se sont apaisées avec l‘idée que le potentiel de croissance de ce secteur ne devrait pas se faire au détriment du Maroc » a soutenu l'ambassadeur de France.
Concertation sur les grands dossiers
La visite de Jean-Marc Ayrault au Maroc, si elle est placée sous le signe de la coopération économique, de la consolidation de l'amitié franco-marocaine et des projets divers, s'inscrit également dans un autre esprit, celui-là : celui des valeurs, humaines et éthiques s'entend. Le partenariat , dans son acception la plus large, recouvre toutes les questions stratégiques qui intéressent les deux pays : l'économie, le développement, les affaires, les financements de projets, l'éducation, la culture , l'Union pour la Méditerranée (UPM) dont le secrétaire général est un Marocain, Fathallah Sijilmassi et, domaine primordial la sécurité régionale. On peut y ajouter le dossier du Sahara sur lequel France et Maroc, la main dans la main, travaillent en concertation au Conseil de sécurité. Par la voix de ses hauts responsables, la France n'a pas modifié sa position, ni ménagé son soutien au Maroc pour le règlement de ce conflit dans le cadre de l'autonomie avancée en étroite coopération avec les Nations unies. L'exception est l'emblème inscrit sur le fronton de la coopération maroco-française qui ne s'est jamais démentie. Et ce n'est pas fortuit que de placer la visite officielle de Jean-Marc Ayrault dans la continuité exceptionnelle qui a constitué de tous temps le socle de l'amitié historique, renouvelée et fortifiée régulièrement entre la France et le Maroc. La Commission mixte est , certes, un cadre incontournable parce qu'il libère les énergies, mais l'adhésion aux mêmes valeurs que sont le co-développement, la paix, la sécurité, le dialogue et la concertation , le partage et la solidarité reste la forte marque de l'amitié entre les deux peuples, français et marocain.
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