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Maghreb Steel subit la crise | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 25 - 12 - 2012

La crise internationale et la chute des prix de l'acier ont impacté l'activité de Maghreb Steel. Ce dernier qui vient de lancer une nouvelle usine de laminage à chaud doit faire face à un contexte défavorable et un endettement énorme. Les choses se corsent pour le sidérurgiste qui fait appel au gouvernement pour l'antidumping et compte sur la patience de ses banques.
La production de la nouvelle usine est au beau fixe malgré le contexte défavorable, selon le directeur d'exploitation du groupe.
C'est un Fadel Sekkat dubitatif mais également calme qui nous a reçu le lundi 24 décembre dans ses locaux à Tit Mellil. En effet, le PDG de l'un des fleurons de la sidérurgie au Maroc, Maghreb Steel, a intérêt à garder son sang froid. Et pour cause, le groupe qu'il dirige traverse une mauvaise passe qui lui a valu des rumeurs de cessation de paiement. D'ailleurs, par rapport à notre question relative à cette éventuelle cessation de paiement que la presse s'est empressée d'annoncer récemment, le PDG n'a ni affirmé ni démenti cette éventualité alors qu'il avait nié en bloc cette information lors d'un précédent échange téléphonique (cf. www.lse.ma). Lors de notre visite lundi au siège de Maghreb Steel, Sekkat a reconnu que le groupe traverse une situation difficile à cause de la crise en Europe principalement, et les fluctuations des prix de la matière première. « Le groupe a eu recours à un endettement énorme pour réaliser un projet structurant pour le Maroc à savoir une aciérie près de l'usine existante à Tit Melil. Toutefois, entre le moment de lancer ce projet et l'achèvement des installations, les prix de l'acier à l'international ont chuté d'une façon drastique pour ce qui est de l'acier plat », nous déclare un analyste financier. Concrètement, ces prix qui se situaient dans une fourchette de 20 000 à 22 000 dirhams la tonne ont chuté puis remonté à 10 000 dirhams la tonne dernièrement. Ce prix s'est maintenu durant ces derniers mois et ne présente pas le seuil de rentabilité requis pour ce genre d'unités industrielles. Ceci dit, le marché international a également sa part de responsabilité dans cette situation difficile que traverse Maghreb Steel. « L'acier plat est destiné principalement à l'export. Tous les acteurs mondiaux ont eu de fortes baisses de marges, ce n'est pas uniquement le cas de Maghreb Steel. Ces niveaux de prix non rentables ont eu un effet dévastateur sur l'activité de grands groupes. », précise notre analyste financier. Le cas du leader mondial ArcelorMittal et les révisions de ses investissements et de ses désengagements sont révélateurs de ce contexte de crise.
8 milliards d'investissement, dont 60 % apportés par les banques
Pour rappel, le groupe sidérurgiste a lancé un programme d'investissement ambitieux mobilisant un montant considérable de 8 milliards de dirhams. Un montant que les banques ont soutenu en apportant une part de 60 % selon Sekkat. Il s'agit en effet, principalement, du lancement d'un nouveau projet relatif au complexe de laminage à chaud. La première phase portera entre autres sur la finalisation de la ligne de production de rouleaux laminés à chaud, avec une capacité allant jusqu'à un million de tonnes. Les travaux de la phase 1 ont été entamés en 2010 avec des tests à froid. La deuxième phase englobera le parachèvement de la ligne de laminage à chaud pour la production de tôles fortes d'une capacité de 500 000 tonnes/an, dont le lancement est prévu pour décembre 2010. La troisième phase portera sur la construction d'un atelier de fonte et d'une unité de coulée en continue pour la production de brames, d'une capacité allant à un million de tonnes par an, dont le lancement est prévu pour janvier 2011. Ce projet permettra au groupe d'assurer les produits intrants et ne plus dépendre des matières premières. Toutefois, le démarrage effectif de l'usine a connu un important retard. Egalement au moment du lancement, le contexte international a connu des bouleversements. Ce qui a impacté l'activité du groupe.
L'usine nouvelle tourne à 25 % de sa capacité
Pour Abdelilah El Moumni, directeur de l'exploitation de cette nouvelle unité, ce contexte a pesé sur l'activité de l'usine. « Nous tournons actuellement à 25 ou 30 % de la capacité de production de cette usine », nous déclare-t-il. Pour avoir une certaine rentabilité, cette capacité de production devrait avoisiner les 50 %. Toutefois, El Moumni reste confiant. La production est au beau fixe malgré ce contexte défavorable. Ainsi, les derniers chiffres du mois de décembre 2012 sont optimistes. L'usine produit 2 100 tonnes par jour, 7 150 tonnes par semaine, 16 906 tonnes par mois et donc 231 701 tonnes par an. « C'est correct pour une première année d'activité. Surtout lorsqu'on sait que des groupes similaires, après 5 ans d'activité n'ont eu qu'une moyenne de 200 000 tonnes par an », nous confie le responsable de Maghreb Steel. Selon lui, il n'y a pas de problème de stockage pour le moment. Tous les produits sont écoulés.
Un avenir meilleur ?
Quoi qu'il en soit, nous sommes restés sur notre faim pour ce qui est des agrégats financiers plus détaillés auprès de Maghreb Steel, notamment le ratio d'endettement. Même son de cloche auprès des banques partenaires. Contacté par le Soir échos, Mohamed Kettani, PDG d'Attijariwafa bank et El Hadi Chaïbaïnou, DG du GPBM (Groupement professionnel des banques du Maroc) n'ont pas souhaité commenté le niveau de l'endettement de Maghreb Steel.
Ce qui est clair, c'est que le groupe traverse une période difficile due à plusieurs facteurs exogènes. Mais pourrait-on parler carrément de cessation de paiement ? Les professionnels contactés qui n'ont pas voulu commenté cette affaire, ne veulent pas y penser. « C'est une fierté pour le Maroc. C'est un projet structurant pour l'économie du pays. On espère qu'il ne fera pas pschitt », nous témoigne un professionnel du BTP. Ce dernier rajoute que le secteur a intérêt à sortir de son marasme. D'ailleurs, les prévisions de consommation d'acier au Maroc pour 2013 sont de 3,4 millions de tonnes, dont 70 % composée de produits longs et 30 % de produits plats, selon Maghreb Steel.
Un groupe qui est le seul à produire les produits plats et qui sont destinés principalement à l'export. Vivement que cette situation soit conjoncturelle, vu que le groupe emploie environ 2 000 personnes. L'enjeu est de taille.
interview 
Fadel Sekkat, PDG de Maghreb Steel.
« Nous pensons atteindre le point zéro début 2013 »
Y a-t-il un risque de cessation de paiement au niveau de Magherb Steel ?
Il y a une crise internationale. On est impacté par cette crise et on a demandé au gouvernement de prendre des mesures antidumping contre les importations dans ce secteur.
Y aura-t-il une baisse du chiffre d'affaires et de votre résultat d'exploitation à cause de la crise que traverse le secteur ?
Le chiffre d'affaires est similaire à l'année dernière. Il est de 2,6 milliards de dirhams. Je rappelle que nous venons de terminer un programme d'investissement qui devrait atteindre 8 milliards de dirhams. Il y a eu un petit décalage dans le temps puisqu'on n'a pas démarré selon le calendrier établi. Mis à part ça, nous pensons qu'en 2013, l'Europe sera mieux lotie et on voit déjà les prémices des hausses des prix de l'acier entre décembre et janvier.
Comment est la relation entre Maghreb Steel et les banques qui vous ont suivies dans ce programme ? Et comment ont-elles réagi quant à ce retard du démarrage de la nouvelle usine ?
Tout investissement important subit des retards. C'est normal. Il y a eu des problèmes d'infrastructures et de formation du personnel car c'est un nouveau métier au Maroc. Je peux vous dire que les banques nous suivent sans problème.
Comment se présente le financement de ce nouveau projet ?
Le projet a été financé en partie par les crédits bancaires à hauteur de 60 % et par les fonds propres à travers l'apport des actionnaires.
La conjoncture actuelle et votre énorme endettement auront-ils des effets négatifs sur la santé financière du groupe ?
Notre endettement est tout à fait normal. On a un crédit à long terme de 2 milliards de dirhams et des crédits à court terme pour le fonctionnement. Je tiens à préciser encore une fois, qu'il y a eu des retards dûs à ce décalage du démarrage et les banques ont pu prendre ça en compte.
Comment se comporte votre activité à l'export ?
On continue d'exporter. Nous avons nos marchés traditionnels notamment en Afrique et au Moyen-Orient. l'export représente 40 % de notre chiffre d'affaires.
Comment voyez-vous l'avenir ? Êtes-vous optimistes ?
En 2013, nous allons réaliser un chiffre d'affaires de 2,6 milliards de dirhams. Pour une nouvelle usine, c'est difficile d'être rentable les premières années d'activité. Nous pensons atteindre le point zéro début 2013. Toutefois, l'EBITDA connaîtra un déficit de 150 millions de dirhams. L'année 2012 est une année de démarrage donc c'est tout à fait normal.
Vous aviez annoncé une introduction en bourse. Est-ce un projet toujours envisageable ?
L'introduction en bourse est toujours à l'ordre du jour, mais on attend des jours meilleurs. La bourse ne permet pas une introduction pour le moment. On attendra jusqu'à 2014 ou 2015. ça dépendra de la situation conjoncturelle de la bourse.
Certains parlent d'un plan social en perspective au sein du groupe…
Il n'y a pas de licenciements, il n'y a pas eu et il n'y aura pas (Inchaa Allah). Même s'il y a de crise. Il n'y pas de crise majeure, c'est conjoncturel.
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