Grande figure du cinéma marocain, ce comédien au talent affirmé, fidèle à la vie des nombreux festivals qui ponctuent chaque année le Royaume, a récemment interprété son dernier rôle dans « Zéro » ( Timlif production ) film de Nour-Eddine Lakhmari, qui malmène ses anti-héros de Nour-Eddine Lakhmari. Un rôle auquel, le majestueux Mohamed Majd, a donné sa parfaite densité. Comme le personnage de ce film, il adisparu trop tôt…Nous n'étions pas accoutumé à voir un Mohamed Majd, immobilisé sur un fauteuil roulant, campant un personnage fasciste, amer, cassé par la vie « ce rôle cristallise certains comportements au Maroc. Le Marocain doit prendre son destin en main, sans être assisté par sa mère, sa femme, l'Etat. C'est un travail qu'il doit faire sur lui-même », déclarait le cinéaste à quelques jours avant sa présentation en compétition officielle au 12e Festival du Film International de Marrakech. Un hommage avait été rendu à feu Mohamed Majd lors de la 6e édition du Festival International du Film de Marrakech. Il tenait, la même année, le haut de l'affiche du film «Indigènes» du Franco-Algérien Rachid Bouchareb. Chevalier des arts et des Lettres en France, Mohamed Majd était notamment, à l'affiche l'an dernier de «La source des femmes», réalisé par Radu Mihaileanu et tourné dans la région de Marrakech. « Quand Leïla Bekhti a appris qu'elle jouerait avec Mohamed Majd, elle a pleuré d'émotion », nous confia Radu Mihailenu. Un acteur de toutes scènes Il avait également travaillé sous la direction de Nabil Ayouch dans «Ali Zaoua, prince de la rue» et «Une minute de soleil en moins». Les décennies 1990 et 2000, l'acteur enchaîne plusieurs productions internationales, dont «Les mille et une nuits» de Philippe de Broca (1990) et Syriana, aux côtés de Georges Clooney et Matt Damon (2005). Aujourd'hui, l'étoile Mohamed Majd brille encore dans les cieux de mille feux dans les cœurs et sur les écrans géants du 7e art. Nos pensées sincères soutiennent sa famille et ses proches amis.