La Guinée équatoriale a enregistré cette dernière décennie un taux de croissance dépassant 70%. Ce qui laisse croire que le choix de Maroc Export de se rendre en Guinée, avec la 2e Caravane de l'export, n'est pas un hasard. Mais comment y accéder ? Il faut savoir que cette «chasse gardée» des seuls pays occidentaux commence à révéler un certain dynamisme et à établir des relations commerciales Sud-Sud, comme c'est le cas avec le Maroc. Bien que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays reste très modeste, les opportunités d'affaires demeurent très prometteuses, selon l'ambassadeur du Maroc en Guinée. Ainsi, la valeur globale des échanges commerciaux maroco-équatoguinéens a totalisé plus de 830 millions de dirhams en progression de 83% en comparaison avec l'année précédente. Les signes d'un véritable partenariat commencent à devenir manifestes. Preuve en est que Attijariaafa Bank compte y créer, dans le futur proche, une filiale 100% marocaine. «Dans ce pays, de près de 650.000 habitants, on préfère créer notre propre structure au lieu de coopérer ou d'entrer en joint-venture avec d'autres groupes. La demande d'autorisation a été déjà adressée au gouvernement guinée-équatorien, on attend juste l'accord final», nous explique Abdeslam Taadi, responsable de la promotion du commerce extérieur d'Attijariwafa bank. Le responsable ajoute que dans les deux ou trois prochaines années, la banque compte s'installer au Niger, au Tchad et au Togo. «Le but est d'arriver à couvrir le marché francophone avant de s'orienter vers le marché anglo-saxon», précise-t-il. Baliser le chemin en termes d'infrastructure financière est la priorité des priorités. Cela permettrait de garantir aux investisseurs marocains à l'étranger une sécurisation en termes de transactions et d'installer un climat de confiance, souci majeur de tout businessman. A ce titre, Abdellatif Maâzouz, ministre du Commerce extérieur a annoncé, mardi à Malabo, lors de l'ouverture des rencontres B to B entre hommes d'affaires marocains et guinée-equatoriens, l'intention du gouvernement de créer des fonds de garantie au profit des PME pour les accompagner dans leur développement. Ce qu'il faut retenir aussi c'est que la situation macro économique du pays de Teodor Obiang Nguema Mbasogo est confortable. Le PIB par habitant est parmi les plus élevés au monde, avec presque 36000 dollars par an. Qui dit mieux ! Et cette euphorie économique est à attribuer au pétrole, avec 416.000 barils produits par jour. Ce qui place le pays au 4e rang parmi les pays producteurs de pétrole en Afrique subsaharienne. En outre, le pays présente un potentiel de croissance dans plusieurs secteurs, tels le BTP, l'énergie, l'électricité, la pêche, l'agriculture, les nouvelles technologies de l'information et de la communication, l'aéronautique et les services financiers. De l'avis de Mamadou Jaye, directeur général de la compagnie aérienne nationale Ceiba Intercontinentale, «l'expérience marocaine en la matière peut nous être très utile notamment dans la construction des routes, la formation des ressources humaines».