Kénitra, le 6 novembre 2010 En tremblant sous le vent Chaque ligne est un alif Chaque courbe est un ba Chaque rond est un ha Qui tremblant sous le vent Epelle et nomment de son nom Alif, ha, Alif, ba, alphabet ! Les lettres et les signes Qu'il faut écrire au Père Pour nommer, c'est Dieu Le Créateur de toute chose Qui signe ses chefs d'œuvres De son vrai nom : Allah DR IDRISSI MY AHMED Divins arpèges Si ce ne sont pas des larmes, ces notes, Et le violon qui les chante, des anges, C'est que je ne suis pas ton amant ! Seule la musique est vraie, Le reste, ce ne sont que des paroles ! Des vapeurs, mal dites ou incomprises, Comme un bruit ou un chant. La musique, c'est le luth ou le violon. La clé qui pénètre les éléments. Elle engendre le verbe et la vie. Ecoute sans parler ta chanson Ouvre les portes du ciel, dégage Les nuages, balaie les étoiles et la lune ! Du cœur défait les fenêtres closes ! Des sentiments, aime, vas-y Donne, ajoute et prends ! Et regarde le firmament Les mots sont de trop, Les yeux suffisent aux émotions. Le regard, attire et retient appelle, Interpelle, enflamme et surprend Les mots confisquent l'indicible Et trahisse les sens latents. Le mot contourne le sens Invente des images et ment ! Les mots traduisent la pensée, Oublient l'esprit en ignorant l'âme. Le sens est dans le regard, Il suffit comme impression. Et cette flamme incandescente, Ces larmes qui fusent et coulent, Tu les vois, je les entends ! Ce regard et ces yeux, Cette âme, cette douce flamme Qui fondent en larmes, Font que Dieu existe, enfin ! Renaissance magnétique Attirance, secrets discours, Fantasmes et magie Langage du regard et des yeux Mélangent deux êtres en un ! Mémoire et souvenirs se partagent. Concentration, l'esprit entre en phase, Délices indicibles, compréhension… Harmonie, entente, silences et toi ! Le temps d'un regard tout est compris Le geste, l'histoire de ta vie Ton caractère de puis la création Mon corps ne fait qu'un être avec le tien Le temps d'un son, d'un bémol, d'un fa Les doigts, dansant sur tes cordes, Comme un l'archer viril dans le vent Tire l'âme émue de ses tréfonds , Dansant une étreinte sur ton violon. DR IDRISSI MY AHMED