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Revue des clubs : le phénomène FUS
Publié dans Le temps le 15 - 12 - 2010

Véritable phénomène, le FUS a tout pour servir de locomotive du football national. Bonne gestion et résultats vont de pair.
Relégué il y a quelques années en deuxième division, le FUS jouait naturellement l'année suivante pour la montée. En huit journées, l'équipe n'a gagné aucun match. Ali Fassi Fihri, président de l'équipe, convoque une réunion d'urgence avec le staff technique et les joueurs. «Bâtir une équipe est mieux que la montée en première division», a-t-il dit en substance, ne cédant pas devant la fronde des supporters atrabilaires. Des propos réfléchis et savamment saisis par les composantes du Fath.
Peu de temps a suffi pour donner raison à M. Fihri. Car non seulement le FUS réussit à retrouver sa place en D1, mais il va aligner les succès les uns après les autres. A tel point que d'aucuns, ébahis, n'hésitaient pas à s'étonner du fait que l'équipe nationale n'arrive pas à se remettre sur les rails à l'instar du FUS sachant que le même homme préside à leurs destinées ! «Du temps», ne cessait de clamer le patron du football national. Et le temps lui a donné raison : le FUS affiche une forme olympienne et l'équipe nationale est sur la bonne voie.
L'année du FUS
Considéré -à tort- comme le petit poucet du championnat national, le FUS, grâce à ses exploits, a relégué tous les autres clubs au second rang. A tel point de devenir l'équipe de tous les Marocains comme ce fut le cas, il y a quelques années, de l'ASFAR, le Raja ou le WAC. A tel point aussi de faire dire à M'Hammed Fakhir, l'entraîneur du Raja de Casablanca : «Ni le Raja, ni le WAC n'est star. La seule star du football marocain actuellement est le FUS.»
C'est que le FUS a réussi (avec brio) là où on ne l'attendait pas. Personne ne donnait cher de la peau d'une formation en pleine restructuration et dont l'ambition de ses patrons était avant tout de bâtir un groupe solide et homogène. Surtout avec un cadre jeune (Houcine Ammouta) dont le palmarès était encore vierge. Le FUS a non seulement apporté un cinglent démenti à ses détracteurs, mais il a prouvé que le travail de longue haleine finit toujours par payer. La bande à Ammouta s'est d'abord adjugée la Coupe du Trône, la cinquième de son histoire. Ce ne fut qu'un hors-d'œuvre car décidément le FUS a un grand appétit.
Et c'est la Coupe de la CAF que les Fussistes visent. Face au club tunisien le CS Sfaxien, le FUS ne faisait pas le poids, du moins sur le papier, à en juger d'après l'expérience des Tunisiers. Tandis que ces derniers font partie des clubs les plus capés d'Afrique, les R'batis passaient pour des néophytes dans les compétitions africaines où ils ont souvent été des proies faciles. Mais c'était dit, c'était écrit et seul un cataclysme planétaire pourrait détourner les poulains de Ammouta de leur objectif. Après un match aller piège, sanctionné par un nul (0-0), les Tunisiens ont cru la chance leur sourire. Ils apprendront, à leurs dépens, qu'il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Ce fut une belle leçon de courage que leur a infligé le FUS.
Une victoire remportée haut la main (3-2) a permis au club r'bati de garnir sa vitrine par un nouveau sacre, mais aussi et surtout de redorer le blason du football national qui ne s'était pas imposé sur la scène africaine depuis cinq ans. Le dernier sacre étant celui de l'ASFAR en 2005.
Une victoire qui a été saluée comme il se doit par tous les Marocains. Et grâce à laquelle la trésorerie du FUS sera renflouée par la coquette somme de 600 000 dollars (environ 6 000 000 de dirhams), prime attribuée par la CAF au vainqueur. Mieux, le Maroc se verra attribuer 20 points et fera partie du cercle fermé des 12 pays ayant deux représentants dans les coupes africaines.
Aussi, le FUS pourra-t-il se voir attribuer, le 20 décembre prochain, le titre de meilleur club africain de l'année 2010 ou du moins l'une des trois meilleures places au podium des Awards 2010 attribués par la CAF. Autre rendez-vous important qui pourra permettre au FUS de garnir sa vitrine : la super-coupe africaine devant l'opposer fin janvier 2011 au TP Mazembe (RD Congo), vainqueur de la Ligue des Champions.
Dream Team
Le Fath a la prétention d'être la locomotive du football national. Et de servir d'exemple à tous les autres clubs. A voir les pontes de la finance et de la gestion qui constituent le Comité directeur du club regroupant dix-huit sections sportives, on est en droit de donner raison à cette ambition. En tête des gestionnaires du FUS, figure Mohamed Mounir Majidi qui n'est autre que le secrétaire particulier du roi. Mouatassim Belghazi, Pdg de l'ONA, occupe le poste de vice-président.
Les deux patrons du sport et du football nationaux, Moncef Belkhayat et Ali Fassi Fihri, font partie également des gestionnaires. D'autres noms et non des moindres complètent le tableau (Mustapha Bakkouri, Abdelmajid Tazlaoui, Hassan Khiyar, Badr Bennis, Jawad Laraki, Larbi Ziati, Abdelmounaïm Faouzi, Mohammed Khalid Laraïchi, Saad Mouline). Impressionnant ! D'autant plus impressionnant que, de toute l'histoire du sport national, aucun club n'a pu se targuer de disposer de pareille Dream Team.
«Cela prouve que le FUS est entre de bonnes mains, qu'il n'y a pas à craindre pour son avenir», estime un chroniqueur de la place. Cependant, d'aucuns, tout en saluant l'«excellent travail de gestion» dont bénéficie le club de la capitale du royaume, craignent que la démocratie qui veut une concurrence loyale pour les postes de responsabilité ne soit battue en brèche. «Il est à craindre, estime un observateur, que, avec de telles personnalités parachutées, on ait une ASFAR bis dans ce sens que nul ne rend compte de ses faits et gestes et point d'assemblée générale en bonne et due forme». Les prochaines assemblées générales de l'équipe devront confirmer ou infirmer ses craintes.
En attendant, le FUS et toutes ses composantes ont le droit de s'enorgueillir. D'autant que, pour atteindre ses objectifs, les responsables n'ont pas eu recours à des recrutements faramineux. «Est-ce qu'il est acceptable qu'un club réserve une enveloppe budgétaire de 1 milliard de centimes pour les seuls recrutements ? Cela ne sied pas au niveau de notre économie», avait lancé Ali fassi Fihri lors de la dernière AG.
Un clin d'œil à de nombreux clubs, dont le WAC et le Raja, qui ont recruté chacun plus d'une dizaine de joueurs sans atteindre les résultats escomptés. Qui a dit que l'argent ne fait pas le bonheur ?
D'ailleurs, lors de l'accession du FUS à la première division, des voix s'étaient élevées demandant de faire appel à des renforts. Ce à quoi s'était opposée la direction du FUS, arguant qu'on ne doit pas se débarrasser de joueurs qui «ont milité avec nous pour réussir la montée». C'est que le FUS a une âme. Toute la différence est là.
Abdelkader El-Aine (Le Temps)


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