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Sous le bistouri numérique
Publié dans Le temps le 21 - 03 - 2011

Publicités, films, photos d'art… Photoshop a investi tous les terrains de la création d'images… et de leur dénaturation.
En 1987, Thomas et John Knoll développent Display, un programme de retouche photo et de traitement numérique d'images. Un programme dont vous n'avez jamais entendu parler. Et pour cause. En 1988, leur programme intéresse l'éditeur de logiciel Adobe, qui décide finalement de commercialiser dès 1990 ce logiciel qu'il rebaptise Photoshop. Un mythe était né, qui allait révolutionner le monde de la publicité, celui du web design, en passant par le journalisme et l'architecture. Couvertures de magazines, publicités, films, photos d'art… Photoshop a investi tous les terrains de la création d'images et s'est imposé comme l'outil incontournable de nombreuses professions. Photoshop a pris une telle place que sa prédominance énerve parfois. Le logiciel est accusé de véhiculer une image fausse de l'homme et de la femme. Sous les outils mis à la disposition de créatifs en quête de perfection, les sujets soumis à la retouche n'ont plus de défauts. La publicité notamment, à qui l'on reproche d'abuser de ce procédé, en arrive à présenter une image stéréotypée de ses mannequins, créant invariablement des complexes chez ceux qui prennent trop au sérieux ces photographies sur papier glacé. La retouche n'est pas un phénomène nouveau. Les anciens photographes vous le confirmeront, la retouche existe depuis que la photographie a été inventée. Avant, on faisait cela grâce à des pinceaux, de l'encre ou de la gouache. Cela permettait de supprimer les défauts techniques qui avaient pu apparaître sur la photo : poussière, rayure sur l'objectif. Mais aussi, cela permettait d'embellir ceux qui prenaient la pose.
L'enfer de la retouche
Dans les années 1990, la retouche devient alors beaucoup plus facile, et surtout accessible à tous. Les premiers à en profiter sont bien sûr les photographes, qui vont pouvoir corriger un défaut d'éclairage, une poussière ou une rougeur sur le modèle. Les professionnels du domaine maintiennent cependant qu'aujourd'hui «toutes les photos sont retouchées. Mais une belle retouche, c'est une retouche qui ne se voit pas». Et c'est là que ça se complique… De quelques petites corrections, les retouches photo ont fini par devenir de plus en plus nombreuses, jusqu'à ne plus ressembler à la photo d'origine. Le monde du mannequinant est celui qui en fait le plus les frais. Les séances photo, deviennent alors de vrais patchworks pour apprentis chirurgiens. Il est aujourd'hui possible de prendre le haut du corps d'un modèle, le visage d'un autre et les jambes d'un troisième. A se demander à quoi sert le mannequin finalement. Parmi les retouches faites sur les photos, la première porte sur la silhouette : un clic de souris permet de faire perdre deux tailles ou plus à un mannequin. Elles apparaissent de plus en plus maigres sur papier glacé. Et depuis plusieurs années, on a observé l'amaigrissement généralisé de tous les modèles, pour que leur image réelle corresponde à leur image photographiée et l'anorexie qui va avec.
De la mode à la politique…
C'est bien connu, de nombreuses photos de stars et autres personnalités politiques sont aujourd'hui retouchées à grands coups de logiciels spécialisés, ceci afin de ne pas laisser apparaître le moindre défaut. Hé oui, alors que parfois, dans les magazines ils devraient être très vilains et pleins de boutons, ils ont quand même l'air d'avoir 20 ans et une peau de bébé. Premier à en faire les frais, l'actuel président français. Sur une photo officielle communiquée par l'UMP quelque chose semble bizarre... Sarkozy est comme surdimensionné. Avec 1 mètre 64, il semble aussi grand que Bush qui mesure 1 mètre 83. Le service communication de Sarkozy aurait-il retouché la photo, comme le faisaient les biographes officiels de Staline ou de Mao, par nécessité du culte de la personnalité ? Il ne tardera pas à être rejoint par son garde des Sceaux de l'époque, Rachida Dati. Elle se verra allégée d'une bague en or gris pavée de diamants qui coûte la bagatelle de 15 600 euros sur la Une du Figaro. Autre habitué des délits d'image, Silvio Berlusconi qui pousse les choses encore plus loin. Le «Cavaliere» aurait demandé à ce que de «petites» modification soient apportées à ses photos. On le voit notamment acclamé par la foule tandis qu'il salue d'un balcon sur la piazza del Duomo à Milan. Dans sa main droite, il brandit un bouquet de fleurs, rajouté au montage. De plus, une partie de la foule a été dupliquée et rajoutée sur la gauche de l'image. Désopilant !
Yassine Ahrar


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