PlayPraetor : le virus fantôme qui piège les smartphones marocains    Les Espagnols plébiscitent le Maroc, les Etats-Unis et le Japon pour leurs voyages en 2025    L'Algérie frappée de 30 % de droits de douane par les Etats-Unis «en raison de son antagonisme envers le Maroc, signataire des accords de 2020 avec Washington», souligne l'ISS    PLF 2026 : La réduction des disparités sociales et spatiales au cœur des priorités du gouvernement    Maroc : Jusqu'à 48°C et averses orageuses de vendredi à mardi    Israël adopte un plan pour prendre le contrôle de la ville de Gaza    La coopération académique, axe stratégique de la relation Maroc – Niger        La Bourse de Casablanca termine en hausse    Le Maroc « un modèle d'investissement » dans le continent, assure le patron d'Africa 50    Journée nationale des MRE: Le Médiateur du Royaume appelle à faciliter l'accès aux services administratifs    CHAN: Algérie et l'Afrique du Sud se neutralisent (1-1)    Sport : la Fédération enclenche une modernisation structurelle du football    Journée nationale des Marocains Résidant à l'Étranger: La digitalisation pour des services de proximité    Températures prévues pour le samedi 09 août 2025    Trafic de cocaïne et psychotropes : Un coup de filet majeur à Bouskoura    UE : L'espérance de vie en bonne santé atteint 63,1 ans    Décès de l'artiste égyptien Sayed Sadek    Lancement en fanfare du Moussem Moulay Abdellah Amghar: Traditions, ferveur et chevaux au galop    Pays-Bas : En précampagne, Geert Wilders mise sur l'islamophobie    Sahara: La Mauritanie a donné son accord à l'ouverture du passage routier Amgala-Bir Oum Grine    Les FAR participent au 65e anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire    CAF / Classement officiel des clubs 2025 : la RSB aux portes du podium, le Wydad chute à la 8e place    HD. Mondial U19 : Les Lionceaux dos au mur face à la Suisse ce vendredi    CHAN 2024 / Programme du jour : La Guinée et l'Ouganda pour survivre. Premier match de l'Afrique du Sud    CHAN: Une occasion en or pour les joueurs locaux pour booster leur carrière    Classement FIFA : les Lionnes de l'Atlas glissent à la 64e place    Allemagne : Le milieu de terrain marocain Ismail H'Maidat rejoint le Bremer SV    Tourisme : 11,6 millions de visiteurs à fin juillet    Exclusif. Stella Li : "Nous voulons faire de BYD ce que l'iPhone est au smartphone"    Ingénierie portuaire et maritime : une nouvelle association institutionnelle voit le jour    Journée nationale du migrant : L'ODT veut une mise en œuvre des réformes pour les MRE    Mariage : l'amour fait-il toujours autant recette ?    Día Nacional del Migrante: La ODT quiere la implementación de reformas para los MRE    Sáhara: Mauritania ha dado su acuerdo para la apertura del paso vial Amgala-Bir Oum Grine    En réponse à Macron, Alger choisit le profil bas    Zuma au Maroc : Une visite bel et bien coordonnée avec l'ambassade sud-africaine à Rabat    Décès de l'acteur égyptien Sayed Sadek à 80 ans    Cinéma : le Maroc consacre plus de 25 MDH à 40 festivals    Témara et El Harhoura vibreront au rythme du Team'Arti Festival    Mannequins trop maigres : Zara épinglé au Royaume-Uni    « Good Fortune » : Sandra Oh brille en caftan au côté de Keanu Reeves    Tiflet : Un homme âgé décède après avoir été percuté par une moto, les deux suspects en fuite    Le gala culinaire d'Hawaï met en avant la cuisine marocaine    Tebboune préfère-t-il la carotte ou le bâton ?    Les exportations chinoises en hausse de 7,2%    Urgence humanitaire à Gaza : le Maroc affirme son rôle de puissance agissante en faveur du peuple palestinien    France : Cyberattaque chez Bouygues Telecom, plus de six millions de clients concernés    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Pas de démocratie sans des partis forts»
Publié dans Le temps le 28 - 06 - 2011

Mohamed Abied, SG de l'UC, livre sa lecture des changements en cours au Maroc et la réforme de la Constitution.
Etes-vous optimistes par rapport à ce qui se passe dans la scène politique nationale ?
La balle est entièrement dans le camp des partis politiques. On ne peut concevoir d'ailleurs une démocratie sans l'existence de partis politiques forts. Pour cela nous avons un grand défi à relever. Celui d'amener ces jeunes qui ont démontré un intérêt certain pour le changement à travers l'action politique, à regagner les rangs des partis. Je suis certain que si on arrive à leur réserver l'accueil qu'ils méritent, l'atmosphère qui leur est propice et les conditions de participation et d'évolution dont ils sont demandeurs, le résultat sera nettement perçu lors des élections législatives de 2012. Personnellement, je suis optimiste dans la mesure où la volonté de participation des jeunes est désormais affichée clairement. Quant à la position à laquelle nous aspirons prochainement, elle sera tout simplement celle que les électeurs vont nous donner.
Que faut-il faire pour pallier le désintérêt des citoyens quant à la chose politique ?
Le contact avec les citoyens pour que cette lueur d'espoir et d'engagement ne s'éteigne jamais et pour que la dynamique de changement qu'il a annoncé se transforme réellement en une mobilisation continue et perpétuelle. Pour cela, il nous est demandé, à tous, partis politiques, organisations syndicales et société civile d'animer les débats avec toutes les catégories sociales au sujet de l'avenir de notre pays. Les réformes constitutionnelles, la régionalisation avancée, les grands problèmes qui entravent notre marche vers le progrès, sont autant de sujets à débattre quotidiennement avec les citoyens et bien avant les échéances de 2012. C'est là la seule stratégie pour maintenir cet intérêt, tellement recherché, des citoyens à la chose politique et par la même à leur participation massive aux élections.
Qu'en est-il de vos propositions à la commission pour la révision de la Constitution ?
Nous avons présenté notre mémorandum à la Commission de révision de la Constitution après l'avoir soumis aux instances du parti notamment la commission administrative et après que le bureau politique ait donné son accord sur la mouture finale de cette proposition, qui a été d'ailleurs élaborée par une commission ad hoc, mais sur la base de propositions parvenant de différentes instances du parti. Nous nous sommes inscrits dès le départ dans la logique de changer un texte en tenant compte du contexte, avec le souci de produire une conception qui réponde aux exigences d'un Maroc qui aspire à devenir un Etat moderne et performant. En tant que libéraux nous avons insisté sur la consolidation des droits et des libertés en général. Nous avons mis l'accent tout particulièrement sur les droits économiques sociaux, culturels et environnementaux.
D'aucuns accusent les partis politiques de manque d'audace dans ses propositions…
S'il n'en tenait qu'à l'audace, nous aurions présenté des suggestions qui dépasseraient de loin les dispositions des constitutions les plus avancées. Mais le Maroc n'est ni la Suède ni la Norvège ni encore moins l'Espagne, l'Angleterre ou la Belgique. L'audace raisonnable, responsable et réalisable est celle que nous avons recherchée dans notre proposition. D'ailleurs, je ne vous cache pas que lorsqu'il s'est agi pendant nos discussions d'audaces qui risqueraient de porter atteinte à l'unité et à la stabilité du pays, nous avons choisi de ne pas les retenir. Je ne pense pas que nous pouvons rendre service à notre pays en l'engageant, dans cette phase particulière et importante de sa vie, dans une course pour réaliser la proposition ou les propositions les plus audacieuses. Il est beaucoup plus sage de mettre à sa disposition plutôt les propositions les plus adéquates et les plus performantes en terme de libération des individus et de garantie de leurs droits fondamentaux. C'est exactement ce que nous avons essayé de faire en élaborant notre mémorandum à savoir éviter de tomber dans le piège de la surenchère et de l'audace extrême au détriment de la responsabilité.
Les jeunes du 20 février ont refusé de participer aux consultations autour de la Constitution. Qu'en pensez-vous ?
C'est leur droit le plus absolu d'accepter ou de refuser la participation aux concertations en cours. Nous ne pouvons que respecter leur choix. Mais, il y'a la une précision à apporter, c'est que ces jeunes demeurent malgré tout une entité difficile à identifier politiquement. D'où l'intérêt pour eux de se constituer en organisation politique ou autre, ou même d'intégrer les partis politiques existants. Ceci contribuera à donner plus de force et de richesse à l'activité politique nationale et renforcer davantage la position des jeunes et leur crédibilité politique.
Certains estiment que la Commission chargée de réviser la constitution n'est pas représentative de tout le peuple marocain. Partagez-vous cet avis ?
L'approche annoncée par le souverain lors du discours du 9 mars dernier et à l'occasion de l'installation de la Commission consultative de révision de la Constitution est une approche globale qui s'inscrit dans la logique de concertation d'écoute et de participation de toutes les composantes actives de la société. Il ne s'agit donc pas de confier cette révision à un organe isolé qui va imposer, d'une manière ou d'une autre, un texte. La Commission consultative a un rôle bien défini celui de rassembler les points de vue et de forger une architecture constitutionnelle rigoureuse à partir des propositions qu'elle aurait reçues des uns et des autres avec l'implication totale des partis politiques et des organisations syndicales et de la société civile. J'estime personnellement qu'il ne pourrait y avoir approche plus respectueuse, à la fois du savoir-faire constitutionnel et de l'élargissement de la concertation et de la participation que celle préconisée par Sa Majesté le roi. Au delà des méthodes classiques de révision des constitutions, nous somme là devant un cas d'école à méditer en matière d'élaboration des réformes constitutionnelles. Un modèle qui est érigé sur la base d'un processus de mise à niveau globale dont les matrices essentielles ne sont autres que le développement humain et la régionalisation avancée au sein d'une société de libertés individuelles et collectives et d'un Etat de droits et d'institutions.
Etes-vous, comme certains le réclament, pour le renvoi de l'actuel gouvernement et l'organisation des élections anticipées ?
Nous avons suivi avec un grand intérêt toutes les revendications proclamées par les jeunes et dont la plupart figurent dans nos programmes politiques. Avec la différence que nous les gérons dans un cadre institutionnel. Nous sommes dans l'opposition et nous n'avons jamais cessé de dire à quel point la gestion du gouvernement dans un bon nombre de domaines est faible. Maintenant qu'une tranche aussi importante que celle des jeunes se décide enfin à faire entendre sa voix et déclarer ouvertement ses revendications c'est pour nous un élément très significatif, revêtant une importance majeure pour l'avenir de la dynamique politique et démocratique dans notre pays. Nous respectons les avis déclarés par la mouvance des jeunes, mais nous avons, en tant qu'institution politique, nos propres méthodes et notre propre calendrier pour les gérer et c'est là, à mon avis, toute la différence.
Propos recueillis par Mohcine Lourhzal


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.