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Le premier roman de l'écrivain maroco-américaine Laila Lalami, Secret Son (Algonquin books, avril 2009)
Publié dans Le temps le 16 - 07 - 2009


Livre
Casablanca blues
Le premier roman de l'écrivain maroco-américaine Laila Lalami, Secret Son (Algonquin books, avril 2009), est le récit du choc entre deux mondes, à travers l'histoire d'un fils adultérin qui veut changer de vie.
Le bonheur n'a jamais été le lot de ceux qui s'acharnent, disait l'écrivain français Jean Giraudoux. Youssef, le héros du roman de Laila Lalami, aura essayé. Fort. Le roman de Laila Lalami permet de suivre le jeune homme, issu des quartiers périphériques de Casablanca, dans une dérive troublante. Roman psychologique, roman d'initiation, chronique sociale, Secret son est tout cela à la fois. A l'image de son auteure, qui ne veut pas se cantonner, à une seule tâche. Outre les enseignements qu'elle assure à UC Irvine, Lalami publie régulièrement des articles sur des sujets variés : ceux du mois dernier étaient consacrés aussi bien à la littérature africaine (The National, Abu Dhabi) ou le financement des universités californiennes (The Nation, E-U). Comme pour ne pas perdre le rythme de la tournée de promotion de Secret Son, qui l'a menée dans une dizaine de villes, from coast to coast. Un premier roman, bien accueilli par la critique, après son recueil de nouvelles, paru en français sous le titre De l'espoir et autres quêtes dangereuses (Le Fennec, 2007).
Fils en quête de dignité
Dans Secret Son, Youssef El Mekki a 19 ans et les préoccupations de son âge. Amis, études et insouciance. Tout bascule, quand sa mère lui avoue qu'elle lui a menti sur ses origines. El Mekki n'est pas son vrai nom, son père n'est pas mort. Il s'appelle Nabil El Amrani. C'est un riche industriel qui a eu une aventure avec Rachida, la mère de Youssef. Une affaire sans lendemain, Youssef mis à part. Rachida a dû quitter son job d'infirmière chez les Amrani, et fuir sa famille par peur du scandale. Youssef, le fils de Hay An-Najat, en banlieue de Casablanca, remonte la trace jusqu'à retrouver la trace de son père. Tournant du roman, la scène de la rencontre, racontée par la double voix du père et du fils, permet de rendre compte du double jeu et des ambiguïtés de la situation. Comment changer de vie du jour au lendemain ? Est-il possible de défaire ce qui a été ?
Dans le tourbillon des sentiments, Laila Lalami tisse la toile d'une société engoncée dans les liens de classes et la montée de l'intégrisme, latent, représenté par Al Hizb, le parti islamiste dirigé par Hatim. Pour Youssef qui aura voulu vivre son rêve jusqu'au bout, plus dure sera la chute. Le style est fluide et les personnages aussi attachants que convaincants. Lalami instille, au fil de la narration, des éléments de contexte qui feront sourire le lecteur marocain (ou connaisseur). Sur l'usage de mots de la darija, Laila Lalami s'explique « J'ai choisi d'écrire un roman qui soit une allégorie de la société marocaine, en proposant plusieurs niveaux de lecture. Je voulais également rappeler au lecteur anglophone que l'intrigue se déroule dans un autre pays. »
Si le roman offre une fenêtre privilégiée sur la société marocaine, ses contradictions, sa dureté, l'écueil du catalogue sociologique est évité. « Oui, j'ai coupé des dizaines de page, car je pense que la complexité d'un livre n'est pas nécessairement à son avantage. » Avec de telles qualités scénaristiques, on attend une adaptation au cinéma ? L'auteur sourit à la comparaison avec L'Immeuble Yacoubian de Alaa Al Aswany, livre qu'elle a adoré même si elle avoue avoir été déçue par le film de Marwan Hamed. Pour l'heure, les droits pour le cinéma n'ont pas encore été cédés, tout comme ceux des traductions en français et en arabe. Patience donc.


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