Ramon Menezes Les victoires des Lionceaux de l'Atlas U20 face à l'Espagne et au Brésil ne traduisent en rien une régression de ces deux géants du football mondial. Elles confirment surtout que le Maroc a franchi un cap décisif et s'est installé durablement parmi les grandes nations de la catégorie, capable désormais de rivaliser sans complexe avec les meilleures sélections de la planète. Pour Ramon Menezes, sélectionneur des U20 brésiliens, ce nouveau revers face aux Marocains a un goût amer et ravive de douloureux souvenirs. L'entraîneur avait déjà connu un baptême du feu compliqué en 2023, lors de ses débuts avec la Seleção A. Ce jour-là, à Tanger, le Brésil de Menezes s'était incliné 2-1 face aux Lions de l'Atlas, avant de chuter à nouveau avec les U23 contre les Lions Olympiques d'Issame Charai (1-0) en match amical. Deux ans plus tard, l'histoire se répète à Santiago. Menezes et ses U20 sont de nouveau dominés par le Maroc, cette fois par les jeunes Lionceaux de Mohamed Ouahbi, toujours sur le score de 2-1. Pour le technicien auriverde, cela dépasse le cadre d'une simple défaite : le Maroc est en train de devenir son véritable cauchemar. Ramon Menezes a analysé le match de ce jeudi, saluant l'évolution de l'équipe, mais avertissant qu'il était nécessaire de « tuer l'adversaire ». « C'est difficile d'analyser maintenant, avec la tête qui tourne, sans voir les chiffres. Mais je pense que nous nous sommes créé d'innombrables occasions pour décider du match dès le début. Nous avons eu des occasions, nous avons réussi à définir le jeu dans le dernier tiers du terrain, même si nous n'avons pas réussi à marquer. Pour gagner un match, il faut marquer des buts », a déclaré l'entraîneur après sa défaite face au Maroc en Coupe du Monde U20. « D'un autre côté, nous savions que ce serait difficile, surtout dans la transition adverse, et malgré les occasions qu'ils ont eues, ils ont réussi à marquer. Après avoir encaissé le premier but, nous avons dû nous ouvrir un peu plus. J'ai donc eu la responsabilité d'ouvrir l'équipe pour tenter d'égaliser, et nous avons fini par encaisser le deuxième but », a-t-il analysé. En 1998, Menezes, alors âgé de 26 ans, n'avait pas été retenu pour disputer la Coupe du Monde en France. Il n'avait donc pas participé au scénario cruel qui avait vu le Maroc, pourtant brillant, être éliminé malgré une victoire probante contre l'Écosse (3-0). Mais en tant que joueur, il aurait sans doute aimé être acteur dans cette histoire. Aujourd'hui, c'est sur le banc que Menezes à une douce revanche des marocains en toute sportivité, et il est fortement critiqué par les supporters brésiliens qui réclament déja son départ.