Maroc_Champion Il y a des soirs où le destin s'écrit en lettres d'or. Au Chili, les Lionceaux de l'Atlas de Mohamed Ouahbi étaient à la recherche de la Cité d'Or et ils l'ont trouvé ce dimanche 19 octobre 2025 qui restera gravé à jamais dans la mémoire collective marocaine. Au cœur de Santiago, les Lionceaux de l'Atlas ont hissé le drapeau national sur le toit du monde en remportant la Coupe du monde U-20, après une finale magistrale conclue par une victoire éclatante 2-0 face à l'Argentine. Un exploit monumental, symbole d'une génération dorée guidée par un homme à la vision claire et au calme légendaire : El Profesor, Mohamed Ouahbi. Une finale maîtrisée et symbolique Dès les premières minutes, le Maroc a imposé son rythme et son intelligence de jeu. À la 12e minute, Yassir Zabiri débloquait la rencontre d'un coup franc enroulé somptueux, avant de doubler la mise à la 29e d'un geste clinique. Deux buts, deux éclairs, deux coups de génie. Face à une Argentine étouffée, les jeunes Lions ont affiché une maturité tactique impressionnante. Défense disciplinée, pressing intelligent, transitions rapides : tout semblait calibré à la perfection. Derrière, Ibrahim Gomis a tenu la baraque, Houssam Essadak a dicté le tempo, tandis que le trio offensif Zabiri – Maamma – Gessime a incarné la fougue et la créativité de cette équipe irrésistible. Au coup de sifflet final, une seule émotion dominait : la fierté. Le Maroc venait d'écrire une page historique en décrochant son premier titre mondial toutes catégories confondues. Mohamed Ouahbi : l'architecte d'un rêve Ce triomphe ne doit rien au hasard. Il est le fruit d'une vision longuement mûrie et d'un travail méthodique. À la tête de cette sélection depuis 2022, Mohamed Ouahbi a su forger un groupe uni, discipliné et habité par la même ambition : faire briller le Maroc sur la scène mondiale. Son approche mêle rigueur européenne — héritée de ses années en Belgique, notamment à Anderlecht — et passion marocaine. Connu pour sa discrétion, Ouahbi préfère toujours mettre en avant le collectif : « Je ne me considère pas comme le meilleur entraîneur, mais j'ai eu la chance d'entraîner la meilleure équipe, avec le meilleur staff », a-t-il confié après la finale. Des mots d'humilité, à l'image d'un homme qui a fait de la solidarité son arme secrète. Sous sa direction, les Lionceaux ont appris à jouer avec cœur, courage et intelligence. Il a inculqué à ses joueurs une conviction : celle que le Maroc pouvait rivaliser avec les plus grands — et les battre. L'écho d'un sacre planétaire Le Maroc tout entier a vibré au rythme de ce succès historique. Du nord au sud, des scènes de liesse ont envahi les rues. Les joueurs, submergés par l'émotion, ont dédié leur victoire « au Roi, à la Nation et aux quarante millions de Marocains ». Le capitaine Houssam Essadak a parlé d'un rêve devenu réalité, tandis que Othmane Maamma, élu meilleur joueur du tournoi, a insisté sur la force du collectif : « Nous avons joué les uns pour les autres, du premier match à la finale. C'est notre plus grande victoire. » En route vers la gloire, les Lionceaux ont écarté des géants : Espagne, Brésil, France... avant d'offrir une leçon de jeu à l'Argentine en finale. Le Roi Mohammed VI a salué leur parcours « héroïque et exemplaire », rendant hommage à une génération qui « incarne le futur du football marocain ». Un héritage à construire Au-delà du trophée, ce sacre ouvre une nouvelle ère pour le football marocain. Les succès des Lionceaux sont le reflet d'un système de formation désormais mûr, articulé autour du Complexe Mohammed VI de football, véritable laboratoire de talents. Mohamed Ouahbi l'a rappelé après la rencontre : « Ce n'est qu'un début. Je suis persuadé que cette victoire en entraînera d'autres. » Les fondations sont solides, la relève est là — et la fierté d'un peuple entier nourrit désormais les rêves de toute une génération. Un triomphe pour l'Histoire Ce 19 octobre 2025 restera gravé comme le jour où le Maroc a conquis le monde. Sous la houlette d'El Profesor, les Lionceaux de l'Atlas ont transformé un rêve en réalité, un espoir en certitude. Leur victoire est celle d'un pays, d'un peuple, d'une idée : celle que le travail, la foi et la passion peuvent mener au sommet du monde. Les Lionceaux sont devenus rois. Et l'Histoire, désormais, s'écrit en rouge et vert.