Le Haut-Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération a organisé, mardi à Casablanca, un meeting en commémoration du 73e anniversaire du soulèvement des 7 et 8 décembre 1952, provoqué par l'assassinat du leader syndicaliste tunisien, Farhat Hached. Dans une allocution à cette occasion, El Mustapha El Ktiri, Haut-Commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération, a mis en avant les sacrifices de la population casablancaise à l'heure de la résistance contre l'occupant. A ce titre, il a salué le soulèvement, suite à l'assassinat du leader syndicaliste tunisien le 5 décembre 1952. Il a ajouté que Casablanca a été ce jour-là bien au rendez-vous avec l'Histoire tout comme l'ensemble des régions des Maroc, dans leur solidarité inconditionnelle avec leurs frères tunisiens, exprimée par une grève générale. Il a rappelé que l'armée coloniale, secondée par des milices armées à sa solde, avait réprimé les manifestants devant la centrale syndicale, arrêté des centaines d'ouvriers indignés, et s'était même attaqué aux cortèges funéraires. Et de relever que l'assassinat de Hached par l'occupant, dans le dessein de réprimer le mouvement de libération maghrébin, a eu l'effet contraire. Il a renforcé la détermination des résistants qui ont bravé les forces coloniales. Cette commémoration a été marquée par l'inauguration d'un pavillon baptisé au nom de Farhat Hached à l'Espace de la mémoire historique de la résistance et de la libération, à Casablanca. La délégation s'est rendue également au cimetière Chouhada (Hay Mohammadi) pour se recueillir à la mémoire des morts pour la liberté, l'indépendance et l'unité nationale. Le programme comprenait aussi un hommage à d'anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération, ainsi que la distribution d'aides aux bénéficiaires. Pas moins de 106 commémorations se sont tenues dans plusieurs autres régions du Maroc, avec des conférences, une présentation de publications et des visites guidées.