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Belhanda, le Pailladin
Publié dans Lions De l'Atlas le 25 - 02 - 2017

Ce vendredi, Younès Belhanda a retrouvé Montpellier avec l'OGC Nice, la veille de son vingt-septième anniversaire. Formé au MHSC, le milieu offensif a connu la consécration avec l'équipe de René Girard en 2012. Retour sur une ascension tonitruante, avant l'exil au Dynamo Kiev, dans l'anonymat du championnat ukrainien.
Grégoire Margotton s'égosille dans le silence du Vélodrome. Un ciseau retourné vient de caresser la barre. 3-1, le chef-d'œuvre de Younès Belhanda scelle le succès des siens à Marseille. Oui, Montpellier est en route pour un exploit monstrueux : remporter le titre de champion de France devant le PSG de Carlo Ancelotti. Un mois plus tard, la place de la Comédie exulte, l'équipe de René Girard fête le sacre à Auxerre (avec trois points d'avance sur le PSG), Loulou Nicollin devient punk, le MHSC va disputer la Ligue des champions... Les héros s'appellent Olivier Giroud, Geoffrey Jourdren, Karim Aït-Fana, Romain Pitau, Mapou Yanga-Mbiwa, Rémy Cabella, Marco Estrada, Henri Bedimo et bien sûr le meilleur espoir du championnat, Younès Belhanda.

Presque dix ans auparavant, l'ado enfilait ses premiers survêtements du MHSC. Né à Avignon de parents marocains, Belhanda rejoint l'Hérault à l'âge de treize ans. Le milieu de terrain gravit les échelons des équipes de jeunes, et puis tout s'accélère en 2009 : c'est la victoire en Coupe Gambardella (2-0 en finale face au FC Nantes) avec Jonathan Ligali, Benjamin Stambouli, Rémy Cabella ou encore Jonas Martin - une bande de potes qui part en vacances ensemble ; c'est aussi la remontée de Montpellier en L1 après une victoire épique contre Strasbourg ; c'est encore le premier contrat pro signé par l'espoir Belhanda ; et enfin, ses grands débuts avec l'équipe première face au Paris Saint-Germain, en ouverture de la saison 2009-10. À l'époque, Louis Nicollin a déjà repéré le diamant brut. « Ce Belhanda, il a dix-huit ans (dix-neuf, en fait, ndlr) et il a un toupet... C'est unique ! Ben, çui-là il va être fort ! Benzema, c'est de la gnognotte. Vraiment très fort, Belhanda. Attention, faut qu'il reste comme il est, simple, bien dans la vie, tranquille ... Faut dire qu'il a des parents équilibrés et une sœur bien. À dix-huit ans, ce qu'il fait à ces mecs de première division ! "Oooooh ! Attends, moi je suis demi ou arrière, je te le défonce ce merdeux !" » , lâchait le président montpelliérain, dans un entretien rustre à dénicher dans le So Foot #70 (novembre 2009).

Dès sa première saison, le milieu relayeur s'impose comme un titulaire dans la formation de René Girard. Mieux, l'année suivante, Belhanda prend les clés du jeu dans le sillage de Tino Costa, l'ex-star de l'équipe, parti à Valence. Le numéro dix est promis à une grande carrière, à n'en pas douter. Son agent, Jean-Christophe Cano, va même jusqu'à affirmer sur le site de 20 minutes que « la Fédération française a fait une faute professionnelle en le laissant jouer pour le Maroc » . En vérité, c'est un choix du cœur pour le jeune homme qui se sent porté par « la chaleur » du public marocain, comme il l'expliquera plus tard à L'Equipe. D'ailleurs, au Mondial 1998, le jeune Avignonnais supportait à bloc les Lions de l'Atlas : « J'avais huit ans à l'époque et je me rappelle tous les détails de cette compétition, rembobine Belhanda pour le site de la FIFA. Je me dépêchais de quitter l'école avec mes camarades pour pouvoir suivre les matchs de l'équipe nationale, qui était composée de vraies stars. »

Vient la saison de toutes les folies. Quand le quatorzième du dernier championnat remporte le titre. Younès Belhanda plante douze fois en L1 – dont quelques coups francs directs –, distribue quatre passes décisives et s'affirme comme le leader technique d'une superbe équipe. En somme, l'éclosion d'un crac. « La plus grosse pépite, c'est Belhanda, lâche Loulou Nicollin au micro de Luis Attaque, en avril 2012. Il est plus fort qu'Hazard, Pastore et compagnie. Je pense qu'il va rester. À nous de faire les choses comme il faut. » Quand le grand public voit d'abord la hype montpelliéraine sous la mèche d'Olivier Giroud, les maillots des jeunes qui remplissent la Mosson sont presque tous floqués Belhanda - numéro dix (à commencer par la communauté marocaine de Montpellier). Et celui qui a pris le mégaphone pour exalter le parcage pailladin, le soir du titre, va effectivement rempiler une saison de plus. Pour le meilleur, avec la Ligue des champions, mais aussi pour le pire.

Vite, trop vite, au MHSC, l'euphorie du titre de champion de France laisse place à la dure réalité économique du football moderne. C'est le lot de tous les petits clubs qui font sensation : être poussé à vivre au-dessus de ses moyens. Alors, Montpellier vend – Giroud à Arsenal, Yanga-Mbiwa à Newcastle, six mois plus tard –, achète – Charbonnier, Mounier, Herrera et Congré, qui reste encore aujourd'hui le plus gros transfert du club avec une transaction à cinq millions d'euros. Surtout, le président Nicollin prolonge ses joueurs à prix fort, à commencer par Younès Belhanda. Mais là encore, c'est le lot de toutes les bonnes surprises – et ce n'est pas Leicester City qui dira le contraire –, « l'an II » est difficile à gérer. Montpellier termine bon dernier de sa poule de Ligue des champions et conclut le championnat à une quelconque neuvième place. Décevant sur le terrain, Belhanda se fait siffler par le public montpelliérain. Finalement, le joueur quitte son club formateur par la petite porte à l'été 2013. Direction le Dynamo Kiev, faute de proposition dans un grand championnat. « Pour voir autre chose » , l'international marocain était même tout proche de rejoindre Al-Jazeera aux Emirats, c'est dire...


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