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Samy Naceri « Je refuse de jouer des rôles blasphématoires »
Publié dans L'observateur du Maroc le 13 - 11 - 2020

Après avoir disparu petit à petit des écrans, l'acteur et producteur franco-algérien, rendu célèbre grâce à son rôle de Daniel Morales, dans la saga de Luc Besson « Taxi », revient sur les devants de la scène. Après son rôle de chef de groupe terroriste dans le dernier film de Hicham Hajji « Redemption day », l'acteur âgé de 59 ans, incarnera aux côtés de Lartiste, le personnage d'un magnat de la Finance et collectionneur d'art redoutable dans le film de super-héros marocain « Atoman Wind Rider » signé Anouar Mouatassim.

Dans le nouveau film Atoman de Anouar Mouatassim, vous incarnez le rôle d'un magnat de la Finance David Lockham. Comment vous vous êtes préparés à ce rôle et comment préparez-vous généralement vos rôles ?
En général, j'apprends tout par cœur comme au théâtre. C'est une discipline que je me suis imposé sur les films tels que ‘'Taxi'' où c'était important de connaitre nos textes par cœur, car c'était un film tellement difficile par rapport aux cascades et au jeu. C'était donc impératif pour Luc Besson de savoir son texte sur le bout des doigts. Il ouvrait le scénario à la page 32, il disait : ‘'séquence 21, intérieur nuit, à toi !!''. C'est comme ça qu'il nous a casté Frédéric Diefenthal et moi-même. Et donc depuis ‘'Taxi 1'', j'ai pris l'habitude pour ma sécurité et celle des autres d'apprendre tous mes textes par cœur, comme au théâtre, parce que cela apporte une aisance et une facilité qui fait que tu peux facilement t'amuser avec ton texte.


Lorsqu'il s'agit d'un personnage contemporain, je suis quelqu'un d'instinctif. J'essaie de voir moi-même si j'ai vécu certaines choses dans le scénario, ou si j'ai des amis qui ont vécu des situations pareilles qu'on me demande d'interpréter. S'il s'agit de personnages historiques qui ont existé réellement, dans ce cas-là je me documente, je lis des livres qui parlent d'eux ou essaie de rencontrer des membres de leur famille ou des personnes qui ont côtoyé ce personnage que je dois interpréter. Dans les deux cas de figure, j'essaie de me rapprocher le plus possible du personnage qu'il soit contemporain ou pas.
Anouar Moatassim, je connaissais un petit peu son travail. Il m'a été présenté par un ami réalisateur Hicham Hajji avec qui j'avais fait ‘'Redemption day''. Et au bout de quelques minutes, ça a collé tout de suite. On a beaucoup échangé au Téléphone. Après pour mon rôle dans ‘'Atoman'', je vais certes poser beaucoup de questions à Anouar pour me fondre totalement dans mon personnage.

Connaissiez-vous le travail du réalisateur Anouar Mouatassim ?
Je connais un petit peu le travail d'Anouar et aussi son parcours. J'ai beaucoup entendu parler de lui. Je sais qu'il a fait beaucoup d'exécutif sur pas mal de films. C'était intéressant pour moi de le rencontrer et de travailler avec lui.

Penseriez-vous un jour jouer dans un rôle de super héros Maghrébin ?
Pourquoi Pas ? Je ne vois pas ce ça changerait du fait que ce soit maghrébin, portugais, espagnol, latin ou américain.... C'est sûr qu'on a vu les films de super héros américains et c'est vrai qu'ils n'y vont pas à moitié. Après, je pense que c'est une histoire de scénario, d'envie, et une histoire de se donner les moyens. Je pense que notre ami Anouar et toute son équipe ont fait en sorte de mettre tous les moyens de leur côté.

Qu'attendez-vous généralement d'un réalisateur ?

J'attends qu'il me guide quand je cherche un peu mes marques. Si j'en fait un peu trop, qu'il me demande de redescendre un petit peu et d'être un plus modéré. Si au contraire je n'en fais pas assez, qu'il me demande de remonter la machine pour que ce soit un peu plus vrai et percutant. J'attends aussi de la justesse qui m'emmène là où je n'ai jamais été dans mon jeu. Qu'il me fasse découvrir des choses que j'ignore et que je suis capable de faire et d'interpréter et qu'il m'emmène vers des choses que je n'ai jamais encore essayées de faire.

Comment choisissez-vous vos rôles ?
Si à la lecture du scénario, l'histoire m'accroche, c'est bon signe… Après, j'aime bien rencontrer le réalisateur pour parler un peu avec lui, voir comment il voit les choses, voir si on a des choses en commun.
Mes critères pour choisir un rôle, sont la lecture, le personnage, la rencontre avec le réalisateur, les acteurs et actrices qui vont m'accompagner. C'est tout un ensemble de choses qui sont à chaque fois particulières par rapport à chaque réalisateur ou réalisatrice que je rencontre.

Est-ce que c'était difficile pour vous de vous défaire de votre personnage dans la saga « Taxi » ?

Non pas du tout. ‘'Taxi 1, 2, 3 et 4'' ont été une super belle expérience pour moi. Aujourd'hui encore, ça fait le tour du monde. Les enfants de la nouvelle génération connaissent les répliques par cœur. Ils m'arrêtent dans la rue parce qu'ils me reconnaissent. Je trouve ça génial ! C'est comme ‘'La grande vadrouille'' qui a fait le tour des foyers, des cinémas et du monde depuis des années.
Je suis particulièrement connu dans le monde grâce à ce film. C'est une jolie comédie. Non je ne me laisse pas enfermer dans ce personnage ; et puis à chaque fois que j'ai eu des personnages qui se rapprochaient un peu trop du rôle de ‘'Taxi'' ou qu'on essayait de me mettre une 406 dans les mains, j'ai toujours refusé.

Etes-vous attiré par les rôles de méchants et pourquoi ?
Non, je crois qu'au compteur aujourd'hui, je dois avoir une soixantaine de films. Et si on les reprend tous un par un, les rôles de méchant se comptent sur les doigts de la main. Je choisis un scénario, je choisis un réalisateur ou c'est lui qui me choisit plus exactement et après cela se fait une histoire....voilà !

Des rôles que vous rêvez d'incarner ? pourquoi ?
Je n'ai pas spécialement envie de rôles spécifiques même si j'ai ‘' vieilli ‘'. Lorsqu'on arrive à mon âge, on a forcément envie de rôles un peu plus posés, celui d'un père de famille, chef de famille ou chef de clan. Cela dit, je ne fais pas mon âge et je reste ouvert à toute proposition...Je ne me focalise pas forcément sur un rôle particulier.

Un rôle que vous refuseriez d'interpréter ? et pourquoi ?

Les rôles que je refuserai et sur lesquels je suis catégorique sont les rôles blasphématoires et tout ce qui est contraire à ma morale et notamment par rapport aux religions. Faire du mal aux gens par rapport à une religion qu'ils pratiquent et qu'ils admirent, me faire jouer un personnage qui blasphème ou qui insulte la religion juive, musulmane, catholique ou autre....
Toutes ces choses qui vont faire que les spectateurs vont s'assimiler rapidement, comme c'est souvent le cas, au personnage que tu interprètes. De par ma morale, ce sont des rôles que je ne peux pas interpréter. Il y en a plein d'autres comme ça. Mais en tout cas le blasphème est ce qui m'est venu là tout de suite à l'esprit.

Des acteurs ou réalisateurs avec lesquels vous voudriez travailler ?

Les acteurs avec qui j'aurais envie de jouer, ça serait à l'internationale. J'ai déjà travaillé en Russie, en Arménie, en Algérie, au Maroc....Travailler à l'internationale et rencontrer des acteurs que je ne connais pas, découvrir des acteurs aux Etats Unis, me retrouver – comme ça a été le cas sur mes derniers films – en face de Michael Madsen par exemple, c'est très intéressant. Et puis il y a tous ces réalisateurs mythiques bien évidemment tel que Scorcese, Brian De Palma, Spielberg....qui font rêver.
Que signifie pour vous d'être un acteur ?
C'est l'accomplissement d'un long travail qui n'est pas fini car on en apprend tous les jours et j'espère que je vais en apprendre encore ; et puis je vais faire d'autres rencontres avec d'autres acteurs (trices), réalisateurs (trices), producteurs (trices). Pour moi, c'est un rêve de môme et je pense que c'est un vrai accomplissement et une vraie satisfaction quand tu te lèves le matin et que tu vas travailler avec le sourire parce que c'est le métier dont tu as toujours rêvé.
Je trouve que c'est un joli métier où tu changes de peau à chaque fois. Un jour, tu es un clown, un autre un banquier ou un gangster...

Y a-t-il autre chose que vous voudriez accomplir ?
Ben un peu comme tout le monde. Aujourd'hui à 60 ans tu te dis, j'espère qu'il me reste encore de beaux jours, de beaux films ou de belles pièces de théatre à faire. Et puis, que je puisse encore donner envie à pas mal de gens de venir me voir au théâtre ou au cinéma, que j'aurai autant la pêche et que je ferai de belles choses et de belles rencontres !

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