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«La démocratisation du sport de luxe»
Publié dans L'observateur du Maroc le 04 - 02 - 2009

On garde tous en tête le souvenir d'un SMS faisant allusion à une bedaine disgracieuse et recommandant vivement (pour y remédier) une inscription dans un club nommé «Casa maigra»… On finit par aller voir et c'est là que tout commence : chasse à la cuisse olympique, islam fitness mais également crédits bancaires et rejets de prélèvement. En vue de grossir les rangs de leurs clientèles, ces clubs n'hésitent pas à jouer sur différents tableaux pour proposer au final des alliages où se mêlent quelquefois cellulite, argent et même religion!
Il Faut croire que ça marche…
10000 DH de frais d'entrée auxquels s'ajoutent des mensualités et autres taxes sur la graisse ajoutée. Rien que ça ! Il y a pourtant bel et bien des personnes qui se laissent tenter par ces offres. Le sport en salle connaît actuellement son heure de gloire, alors que rien ne laissait présager une telle chose et surtout pas avec de tels prix. L'astuce résiderait en fait dans ce que certains appellent «des facilités de paiement». Pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris, il s'agit de réduire le prix, mais plutôt de proposer des crédits bancaires pour le règlement des frais d'entrée. La frénésie des crédits a finalement touché un domaine de plus et beaucoup d'intéressés finissent par opter pour des échelonnements sur 18 ou 24 mois. N'est-ce pas un peu abuser que de suivre toute une procédure de prêt rien que pour pouvoir se déhancher dans une séance de Fit Salsa ? Non, à en croire Ilham Chadi responsable d'exploitation des nouveaux centres Sportika à Casablanca: « Ce qui prime pour nous c'est de sortir de cette optique de luxe et de rendre le sport en salle accessible à toutes les catégories sociales. Les différentes modalités de paiement prévues sont destinées à motiver et encourager des personnes soucieuses de leur santé et de leur bien-être». Il est vrai que pour pouvoir s'attirer les faveurs d'un public pas forcément porté sur le fitness, il faut savoir user des grands moyens parmi lesquels le cumul des stratégies marketing (2 pour le prix d'un, gratuité sur les premiers mois ou encore l'inévitable offre de cadeaux liée à l'inscription). Le public adore et c'est souvent en renfort que certains se décident à intégrer cet univers où l'on s'engage à leur fournir certains standards. «Chez nous, la qualité et l'hygiène sont les maîtres-mots». Directeur d'exploitation de Sport Plaza, Largeau Gildas explique sans dénigrer la concurrence, que les centres dont il s'occupe se distinguent par un label de qualité, une réactualisation constante des chorégraphies et par une formation continue des instructeurs.
Mais...
Ce que l'on tait en revanche, ce sont les petits inconvénients d'un tel système. Qui dit facilité de payement sous-entend également l'impossibilité de se défiler avant la fin de longs mois d'intense sudation (physique et pécuniaire). Quelle que soit la raison invoquée, rien n'y fait puisque c'est une banque qui finit par prendre le relais. Ces tarifs à cinq chiffres se justifieraient par l'accès 7j/7j à plus d'espace, à un matériel dernier cri et surtout à des cours encore inédits dans des salles plus modestes. Ce dernier point resterait paraît-il assez relatif, dans la mesure où, piratage de DVD oblige, les moniteurs de ces salles à petits budgets sont également au faîte des nouveautés… «Les cours dispensés sont les mêmes partout. N'allez surtout pas croire qu'il y a une différence, tous les moniteurs de fitness assistent aux mêmes formations ou s'exercent sur les mêmes cassettes. Il s'agit après de “parcœuriser” les enchaînements pour pouvoir les reproduire sur un plateau et devant des clients», nous explique Bouchra, monitrice dans un club du Maarif. Un jeu d'enfant à l'en croire. On l'aura compris la guéguerre bat son plein entre tous ces temples de la remise en forme et chacun d'eux joue des coudes pour établir son hégémonie sur la place. Savoir aussi mettre le doigt sur les préoccupations des minorités et ménager les pudeurs religieuses peut s'avérer être un filon des plus rentables. Des Labels comme Lady Fitness l'ont compris et affichent des prestations 100% femmes dans des locaux qui leur sont entièrement dédiés ainsi que des prises en charge personnalisées. Tous ces avantages finissent par remporter les suffrages, d'autant plus que nul n'aura jamais mentionné le fait que presque toutes les salles offraient cette possibilité et ce bien avant l'apparition des grands monstres du fitness. Le concept plaît dans tous les cas et crée une affluence de familles entières parfois, guidées par l'envie d'un certain confort et surtout d'un certain luxe. Si pour l'instant ces grandes structures poussent comme des champignons, il existe tout de même quelques indéfectibles du jogging en plein air (voir pas de jogging du tout), pour qui dépenser de telles sommes relève de l'absurdité la plus complète. Mine de rien c'est aussi ça la démocratie du sport…


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