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EDUCATION: Des chiffres et des maux
Publié dans L'observateur du Maroc le 13 - 09 - 2013

En 2008, la Banque mondiale classe le système éducatif marocain à la 11ème place parmi 14 pays de la région MENA. Cinq ans après, la situation reste presque inchangée. Illustration en chiffres.
352 000 élèves marocains abandonnent l'école chaque année. Ce chiffre alarmant résume à lui seul l'échec du système éducatif actuel ainsi que les nombreuses tentatives de sa réforme. En clair, sur 1 000 élèves inscrits pour la première fois dans l'enseignement primaire, 620 arrivent à atteindre la 6ème année et 380 quittent les bancs de l'école avant ce niveau. Le Plan d'urgence (2009-2012) est venu remédier à cette situation, a-t-il réussi ce pari difficile ?
Investissement
Ce programme lancé du temps du gouvernement El Fassi a permis de renforcer les infrastructures éducatives. Ainsi, le nombre des établissements est passé de 9206 lors de l'année scolaire 2007-08 à 10 208 l'année passée. Dans le rural, où le besoin était urgent, l'investissement de l'Etat a permis de passer de 5085 écoles à 5523. 124 collèges ont été construits sur la même période dans le rural pour permettre d'avoir 726 établissements de ce type sur tout le territoire. Durant cette phase, le secteur privé connaîtrait une croissance importante.
De 2037 établissements en 2005, il a atteint 3656 la saison scolaire passée. Comme planifié dans le Plan piloté par les ministres Ahmed Akhchichine et Latifa Abida, le nombre d'inscrits devait augmenter en conséquence. Ainsi, 251 446 élèves de plus s'ajouteront aux effectifs de l'éducation nationale entre 2007 et 2013. Le nombre d'inscrits dans le public, tous niveaux confondus, est aujourd'hui de 5 834 271. À cette augmentation des élèves, s'accompagnera une évolution du nombre d'enseignants. De 218 643 en 2007-08, elle est passée à 225 802. Ces efforts ont un coût : 3,3 milliards de DH, en plus des 34,8 milliards de DH (MMDH), réservés à l'éducation nationale dans le budget de l'Etat au lancement du Plan d'urgence. Un investissement important qui demeure insuffisant au vu des retards accusés par le Maroc dans ce domaine.
Le Plan d'urgence audité
Le Plan d'urgence a été audité par l'actuel gouvernement. Le bilan paraît peu reluisant.Ce plan prévoyait à l'horizon 2012 la construction de 373 écoles primaires dont 1700 salles de classes en milieu rural. Finalement, ce ne sont que 99 unités en trois ans qui ont vu le jour, soit seulement 27%. Concernant les collèges, les conclusions de l'audit montrent que sur les 807 prévus, seuls 193 ont été réalisés. Pour les internats, sur les 350 unités dont le programme d'urgence envisageait la construction, seuls 67 internats verront le jour. L'ancienne équipe ministérielle tablait sur la réalisation de 8822 salles. Mais là aussi, seules 4099 unités ont été construites. Pour rappel, le PU a été financé par les bailleurs de fonds suivants : Union européenne, Banque européenne d'investissement, Agence française de développement, Banque africaine de développement et la Banque mondiale.
Ajustement
Entre 2001 et 2013, le budget de ce département a connu une croissance annuelle continue. Il est passé de 24,1 MMDH à 51,2 MMDH. Malgré cet effort financier de l'Etat, la dépense par habitant sur ce secteur demeure en deçà de la moyenne régionale. L'effet de l'ajustement structurel des années 80 se fait toujours sentir. Ainsi, les Tunisiens dépensent 76 500 DH par élèves et par an, alors qu'au Maroc, nous ne dépassons pas les 46 750 DH. En plus, la part de l'éducation dans le budget général de l'Etat a tendance à baisser. On est passé de 26,6 en 2007 à 20,7% en 2013. Finalement, malgré les avancées en matière de généralisation de scolarisation qui a atteint les 97 5% chez les 6- 11 ans et le taux d'abandon qui a été réduit de 5,5% à 3 1% dans le cycle primaire, l'objectif de la lutte contre l'analphabétisme chez les jeunes âgés de 15-24 ans et celui fixé en matière des OMD (20%) à l'horizon 2015 «semble difficile à atteindre», comme le constate le Ministère des finances. 13% des jeunes hommes ne sont jamais allés à l'école. Chez les jeunes femmes, ce taux atteint les 28%.
AVIS D'EXPERT
«Le Ministère de l'éducation doit gérer les pressions»
Dans notre pays, nous sommes amnésiques, donc nous n'accumulons pas. Nous n'avons pas besoin d'une inflation de propositions. Il y a déjà un document qui donne les grandes orientations qui est le rapport de la COSEF. Nous avons besoin d'une traduction concrète de ce texte en plan stratégique et en plan d'action. Pour le moment, c'est sur ces points où se situe le gros déficit. Il y a un déficit de gouvernance et de compétence. Et c'est un sérieux problème. Nous ne travaillons pas sur la durée et avec accumulation. La mise en place de la COSEF et le développement de ses propositions ont pris un temps énorme. Sauf que depuis, il n'y a pas eu de fil conducteur pour les traduire en plan d'action concret. C'est au ministère de jouer son rôle. La difficulté pour lui, c'est de gérer les pressions. Celle des syndicats qui tirent vers le bas et celle de la population où l'analphabétisme est encore prégnant. A la charge de ce département de transformer l'essai.


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