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OTAGES FRANÇAIS Comment le Niger a négocié leur libération
Publié dans L'observateur du Maroc le 01 - 11 - 2013

Ces dernières années, les otages européens étaient libérés à Ougadougou, au Burkina Faso. Le 29 octobre, c'est à Niamey, au Niger, que s'est posé l'hélicoptère français qui a ramené du nord du Mali, les 4 Français d'Arlit, captifs du désert, et des djihadistes. Car c'est bien le président du Niger, Mahamadou Issoufou, qui a été le premier artisan d'une libération longue et difficile. Comment expliquer son succès ? Première raison : les otages, employés d'une filiale d'Areva, société française qui exploite l'uranium du Niger, ont été enlevés sur leur lieu de travail en septembre 2010. Pour les services de sécurité nigériens, c'était un affront. Il fallait le laver. Deuxième raison : ingénieur diplômé de l'école de Saint Etienne, en France, Mahamadou Issoufou a fait des libérations un dossier prioritaire en arrivant au pouvoir. Lui aussi se sait menacer par les djihadistes. Il a besoin de la France, sa plus proche alliée. Et surtout, il a su choisir le bon médiateur. La petite cellule mise en place pour résoudre ce dossier était dirigée par un conseiller du chef de l'Etat, Mohamed Akottey.
Il a travaillé en étroite relation avec la DGSE, les services français. Ancien ministre nigérien de l'environnement, Akottey, est un homme discret, président du conseil d'administration d'Areva Niger. Il est aussi au Niger, un membre influent de la communauté touarègue du clan des Ifoghas, les seigneurs des seigneurs. Ancien rebelle lui-même, il est le neveu de Mano Dayak, le chef mythique de la rébellion des hommes bleus nigériens dans les années 90. Et il a des liens familiaux avec les Ifoghas du Mali. Troisième raison : les changements survenus dans la région, en particulier au nord du Mali, depuis l'opération militaire franco-africaine. Celle-ci a donné un grand coup de pied dans la fourmilière djihadiste. Abou Zeïd, le chef algérien, ravisseur des otages d'Arlit, a été tué en mars. Akotey l'avait vu, à deux reprises, pour obtenir les libérations. En vain. Abou Zeïd se montrait intraitable et demandait l'énorme somme de 90 millions d'euros. Refus de Paris qui disait ne plus vouloir payer et entendait rompre le cycle infernal des rapts suivis de rançons et de nouveaux enlèvements.
L'élimination d'Abou Zeïd a aidé à mettre fin à la dure captivité des otages. Il faut se souvenir qu'un des objectifs de l'opération Serval était aussi de retrouver les captifs. Abou Zeïd tué, les Algériens qui l'entouraient ont fui abandonnant leurs otages. Nul ne savait plus qui les détenait et où ils étaient. Ils ont été récupérés par des Touaregs d'Ansar eddine, un groupe islamiste lié à Aqmi. Son chef Iyad ag Ghali, ancien diplomate malien est connu. Il appartient lui aussi à un clan des Ifoghas. Akottey a donc joué de ses relations familiales pour entrer en contact avec lui. Ag Ghali a un point faible. Il est recherché par son ex-allié algérien, par le Mali et le Niger. Akottey a probablement négocié sa sécurité contre la libération des otages. La France a-t-elle payé une rançon ? Officiellement non. Mais Areva et ses filiales qui employaient les otages ont « dédommagé » les nombreux intermédiaires, donner des « compensations » en argent ou en matériels (voitures...) à divers groupes. Ce sont les règles du jeu pour aboutir à une fin heureuse.


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