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2014 Une année encore plus dure ?
Publié dans L'observateur du Maroc le 04 - 11 - 2013

CROISSANCE L'année 2014 s'annonce rude sur le plan économique. Selon le CMC, la croissance chuterait à 3,7%, ce qui équivaut à un repli de 1,2 point par rapport à l'année 2013. En cause surtout, une production agricole attendue en retrait et un solde commercial toujours dans le rouge…vif.
Comment va évoluer l'économie du Maroc en 2014 ? Si le gouvernement table sur une croissance de 4% en 2014, le CMC, lui, prévoit un repli de 1,2 point par rapport à 2013, soit à peine 3,7%. Un autre avis de tempête, après le HCP qui a annoncé que le taux de croissance pour 2014 ne serait que de 2,5%, soit le taux le plus bas de ces six dernières années, le ralentissement du rythme de croissance de l'économie nationale : «Partant des nouvelles perspectives de la conjoncture au plan international et tenant compte des contraintes pesant sur les ressorts internes de l'activité, le rythme de croissance pour l'économie nationale devrait connaître un ralentissement sensible en 2014 comparativement à l'exercice précédent et ce, même dans l'hypothèse optimiste d'une campagne agricole aux performances comparables à celles de la saison 2012-2013», tranche Habib El Malki président du CMC. Des prévisions bien plus pessimistes que ceux de la Banque africaine de développement (BAD) et du FMI qui tablent sur des taux de croissance respectifs de 5% et de 3,8% pour 2014.
La Banque mondiale, plus optimiste que tous les autres institutions avance un taux de 4,8%. Avant d'en arriver à 2014, les derniers indicateurs qui viennent d'être annoncés restent mitigés. Selon le HCP, la croissance économique s'est établie à 5,1% au deuxième trimestre de l'année en cours contre 2,7% durant le même trimestre de l'année précédente. Cette amélioration de la croissance a été maintenue par l'excellente performance des activités agricoles qui ont affiché une croissance notable de 22,8%, contre une baisse de 9,5% un an auparavant. Mais, il y a aussi le côté vide du verre à voir : les activités non agricoles ont connu une nette décélération d'un an à l'autre en enregistrant une croissance limitée à 2,5% contre 4,6%, sous le double effet de la conjoncture difficile au sein de la zone Euro conjuguée au recul d'activité au niveau de certains secteurs orientés vers le marché intérieur. Pour commenter ces nouvelles, les avis divergent. Si pour certains économistes, c'est un bon signe de redécollage de l'économie nationale, d'autres pensant le contraire. « Il est temps d'initier des mesures audacieuses pour inverser la tendance », commente le professeur d'économie Nabil Zerouali.
Même son de cloche de la part du CMC qui insiste sur la nécessité de l'accélération des programmes de restructurations économiques et de réformes structurelles à même de replacer l'économie sur une trajectoire de compétitivité et de croissance. Essoufflement de la demande «Les conditions de l'offre ne devraient pas connaître de profonds changements », note le CMC. Les performances des activités agricoles demeurent, pour une large part, tributaires des conditions climatiques et de la régularité des précipitations et leur répartition sur les principales régions. L'hypothèse conventionnelle à ce propos et la plus vraisemblable est celle de retenir la moyenne des trois dernières années. «Sachant que la campagne 2012-2013 a été marquée par des conditions climatiques particulièrement favorables tout au long de la saison des cultures, il est fort probable que de telles conditions risquent de ne pas se reproduire à l'identique pour permettre de retrouver des niveaux de performance comparables à la campagne précédente», nuance El Malki. Et d'ajouter : «Dans une telle hypothèse, le secteur agricole et les activités qui lui sont liées pourraient constituer un facteur supplémentaire de ralentissement de l'activité, amplifiant par la même occasion les répercussions d'une conjoncture internationale encore poussive». De plus, toujours selon le CMC, les coûts des facteurs de production devraient subir des hausses sensibles sous l'effet du renchérissement des matières premières importées et de l'énergie, en particulier depuis la mise en oeuvre du système d'indexation.
Ainsi, l'affaiblissement de la demande dans une conjoncture particulièrement contraignante tant du point de vue des revenus que de l'emploi et du niveau de vie ajoute aux difficultés qui se profilent à l'horizon non seulement pour le secteur industriel mais aussi pour l'ensemble des activités productives, qu'elles soient orientées vers les marchés intérieurs ou les marchés d'exportation. «Dans un tel contexte, la politique budgétaire a un rôle de premier plan à jouer pour insuffler une nouvelle dynamique au système productif à travers l'impulsion par la dépense publique, notamment celle de l'investissement. Or, Les perspectives budgétaires pour l'année 2014 ne semblent pas offrir des marges de manoeuvre suffisantes à cet effet», prévient le président du CMC. Par ailleurs, la priorité affichée du projet de loi de finances 2014 au Maroc est la maîtrise du déficit budgétaire et des comptes extérieurs. «Le projet de loi de Finances 2014 constitue une occasion pour poursuivre la promotion des investissements publics, en mettant à profit les projets réalisés et les nouveaux projets. Objectif: atténuer la pression sur la balance des paiements dans le montage des projets d'investissement», peut-on lire sur la note de cadrage du PLF 2014 qui vient d'ailleurs tout juste d'être déposé au Parlement. Croissance, un profil contrasté Malgré le resserrement des conditions de l'offre et l'atonie de la demande, le CMC prévoit des configurations en légère amélioration dans les activités du secteur industriel par rapport à la tendance baissière enregistrée en 2013.
Les projections retiennent en effet, un taux de croissance pour l'ensemble du secteur industrie de 2,1 % contre 1,5 % en 2013. S'agissant du secteur du bâtiment et travaux publics, les principales activités de ce secteur devraient amorcer une légère reprise après la forte baisse constatée depuis le début de l'année et qui s'est manifestée en particulier par le recul des ventes de ciment et des indicateurs de mise en chantier de construction. Le scénario prévisionnel du CMC table sur un rythme de croissance moyen pour ce secteur de 3,5 % en 2014 contre à peine 1,3 % en 2013. Enfin, pour les branches commerciales et de services, le profil de croissance pour l'année à venir envisage une légère reprise d'activité à l'instar de l'ensemble du secteur secondaire avec une progression moyenne de 4,3 %, en hausse de 0,4 point par rapport à l'exercice précédent. Toutefois, le profil contrasté de la croissance en 2014 trouve son pendant au niveau du comportement des principales composantes de la demande. La configuration prévisionnelle retient à ce propos une faible évolution de la consommation des ménages qui devrait s'accroître au taux de 3,7 % en termes réels, en décélération de 0,2 point par rapport à l'année 2013. Il en est de même de l'investissement dont le volume global progresserait d'à peine 2,6 % en valeurs réelles. «La lenteur de la reprise anticipée au plan international en 2014 ne permettra pas une relance suffisante de la demande externe adressée à l'économie nationale», souligne le CMC. Celui-ci pronostique une hausse réelle des exportations de 2,1%, soit à peine un point de plus que la prévision arrêtée pour 2013. «Les prévisions du CMC restent très logiques. Il faut que le gouvernement retrousse ses manches pour redresser la situation. Sinon, nous allons droit dans le mur !», prévient Nabil Zerouali.


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