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Economie circulaire. Ce que pourrait gagner le Maroc
Publié dans L'observateur du Maroc le 26 - 05 - 2022

« Le modèle actuel de production et de consommation a de graves conséquences sur l'environnement avec un manque à gagner en termes de croissance et de création d'emplois », déclare le président du conseil économique, social et environnemental (CESE), lors d'un atelier de restitution dédié à la présentation de l'avis du conseil intitulé « Auto-saisine: l'économie circulaire au Maroc – appliquée aux ressources déchets ménagers et eaux usées ». Ahmed Réda Chami ajoute que « l'économie circulaire est une opportunité à saisir et une alternative prometteuse à mettre en place ».
Selon le CESE, le modèle qui consiste à produire, consommer et jeter n'est plus soutenable. Il faudrait alors opter pour d'autres alternatives. Le conseil met ainsi l'accent sur deux domaines à fort potentiel pour le Maroc notamment le traitement et le recyclage des déchets ménagers (organiques) et la réutilisation des eaux usées. « Les efforts déployés dans notre pays en matière de gestion des déchets ménagers demeurent, à ce jour, assez limités avec des résultats encore insuffisants en termes de recyclage et de valorisation », estime le CESE ajoutant que malgré les résultats significatifs obtenus en termes d'assainissement liquide, la réutilisation des eaux usées demeure encore limitée. Avec une disponibilité hydrique moyenne de 650m3 par habitant et une répartition inégale entre les régions, notre pays a aujourd'hui plus que jamais besoin d'optimiser les ressources hydriques en procédant à leur réutilisation. En 2020, le pourcentage d'utilisation des eaux usées épurées est estimé à 17% dans le secteur industriel et à 51% dans l'arrosage des espaces verts. Ce faible niveau de réutilisation est notamment attribué aux difficultés d'accès au financement, au manque de disponibilité du foncier ainsi qu'à l'absence d'une réglementation relative au devenir des boues résiduelles et à leur mise en décharge.
Loi anti-gaspillage
Pour la transition vers une économie circulaire, le CESE propose diverses mesures. Il s'agit d'abord d'élaborer une loi-cadre relative à l'économie circulaire et une loi-anti-gaspillage, et de veiller à réorienter et réviser les lois déjà existantes pour in fine évoluer d'une économie de fonctionnement linéaire à une économie circulaire. Ensuite, le conseil appelle à la création d'une instance, au sein du ministère chargé de l'investissement, de la convergence et de l'évaluation des politiques publiques qui sera chargée de la coordination entre toutes les parties prenantes dans le sens d'assurer une déclinaison optimale de cette stratégie, selon une approche sectorielle et un déploiement territorialisé. Autres recommandations phares: accélérer la mise en place de la "responsabilité élargie du producteur" (REP) et veiller à son application sur le terrain, en vue de permettre la mise en œuvre du principe du pollueur-payeur, le transfert, aux producteurs, de la responsabilité de l'organisation et du financement de la collecte et du traitement des déchets générés par leurs activités avec l'interdiction de certains polluants graves et la taxation d'autres polluants non-recyclables pour les rendre économiquement moins compétitifs pour les producteurs.
Pour les déchets ménagers, le CESE préconise de réviser les contrats de gestion actuels conclus entre les collectivités, les sociétés de développement local et les sociétés privées, en y intégrant la valorisation des déchets. Il propose également de fixer pour les territoires des objectifs qui les engagent à la réduction de la mise en décharge des déchets. Concernant les eaux usées, le ministre de l'équipement et de l'eau, Nizar Baraka a insisté sur le stockage des énergies renouvelables et la technique du dessalement des eaux de la mer qui, pour lui, s'inscrivent parfaitement dans l'économie circulaire. Il a cité dans ce sens l'exemple de la station de dessalement de Dakhla dont le produit final sera destiné à la fois à l'irrigation et aux besoins en eau potable. De son côté, le conseil estime qu'il faut revoir les choix stratégiques qui ont privilégié l'investissement dans la mobilisation de la ressource hydrique (barrages et dessalement) en y intégrant la réutilisation des eaux usées et du stockage des eaux pluviales. Fixer des objectifs nationaux et territoriaux en termes de réutilisation des eaux usées qui engageraient toutes les parties prenantes, pollueurs et utilisateurs, en veillant à mettre en place le cadre réglementaire idoine, figure aussi dans liste des recommandations émises. Il est proposé également de rendre l'utilisation des eaux usées épurées compétitive en définissant le coût réel de l'eau selon ses différentes sources et d'inscrire la réutilisation des eaux usées parmi les missions des futures "sociétés régionales multiservices" (SRM), avec l'obligation de prévoir, dès leur création, cet objectif dans leur business-plan.
Lors de la présentation de cet avis, le CESE a souligné que ce travail est le résultat d'un large débat entre les différentes catégories qui composent le conseil ainsi que des auditions organisées avec les principaux acteurs concernés. Il s'est également basé sur une consultation lancée sur la nouvelle plateforme digitale de participation citoyenne « Ouchariko ». A ce titre, les citoyens ayant répondu à la consultation ont démontré non seulement un grand intérêt pour la transition vers l'économie circulaire au Maroc, mais également leur engagement en termes d'adoption d'actions susceptibles de changer le modèle de consommation actuel.


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