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Economie circulaire : La recette du CESE pour un nouveau modèle de recyclage et de gestion des eaux usées
Publié dans L'opinion le 25 - 05 - 2022

Le Conseil d'Ahmed Reda Chami a appelé à promouvoir l'économie circulaire en recommandant la pénalisation du gaspillage et l'instauration du principe du pollueur-payeur. Détails.
À l'ère de la crise écologique, la terre vit à crédit dans la mesure où l'humanité consomme la totalité de ce qu'elle peut constituer en une année, dès le mois de juillet. Une réalité effarante ! Par conséquent, la remise en cause du mode de production et de consommation n'a jamais été autant vitale qu'aujourd'hui où le productivisme tel que nous le connaissons s'avère ravageur au point de vue écologique.
Partout dans le monde, la question occupe d'ores et déjà le débat public où on parle souvent de l'économie circulaire. Un concept qui consiste à mettre en place un monde sans déchets, où toutes les ressources consommables sont réutilisées suivant un processus de recyclage.
Le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) s'est saisi de cette question en songeant à la façon par laquelle on peut intégrer les principes de l'économie circulaire aux traitements des déchets ménagers et des eaux usées. Les résultats de ce travail, qui fait l'objet d'un avis du Conseil, ont été présentés, mercredi, lors d'un séminaire qui s'est tenu en présence du ministre de l'Equipement et de l'Eau, Nizar Baraka, qui représente l'un des départements ministériels les plus concernés par la problématique des eaux usées.
Le stress hydrique, rappelons- le, a montré l'importance de chercher des sources hydriques alternatives. Dans son allocution, Nizar Baraka a fait savoir que le Maroc est parmi les pays qui vont pâtir des aléas du changement climatique, d'où l'importance de rationaliser l'usage des eaux afin de faire face au risque de la pénurie. Le ministre a précisé que le Maroc dispose de 22 milliards de mètres cubes de ressources hydriques disponibles chaque année. La part de chaque individu dans les ressources hydriques pourrait baisser à l'horizon de 2030 en passant de 606 m3 à 560 m3.
Nizar Baraka a tiré la sonnette d'alarme sur un défi plus inquiétant. Il s'agit de la concentration de ressources hydriques dans 7% seulement du territoire national. Le gouvernement parie sur la construction de nouveaux barrages et sur le dessalement des eaux de la mer pour préserver la sécurité hydrique du pays dans les décennies à venir. Or, se concentrer sur la politique des barrages ne suffit pas, a estimé M. Baraka, qui pense que l'économie circulaire et le traitement des eaux usées sont un choix irréversible.
Traitement des eaux usées : on est en dessous du potentiel
L'avis du CESE veut mettre la lumière sur les nombreuses opportunités que présente l'économie circulaire en tant que mode alternatif, a fait savoir le président du Conseil, Ahmed Reda Chami. Le choix a porté exclusivement sur les aspects des déchets et le traitement des eaux usées eu égard à leur impact colossal sur l'exacerbation de la pollution.
La situation est critique, la Banque Mondiale évalue le coût socioéconomique de la pollution et de la détérioration de la qualité de l'eau au Maroc à 11,7 milliards de dirhams, soit 1,26% du Produit intérieur brut. Les dégâts liés aux déchets domestiques que subit l'environnement ne sont pas négligeables, ils sont évalués à 3,7 milliards de dirhams, selon les chiffres présentés par le président CESE, qui est revenu sur les efforts consentis par l'Etat et par l'ensemble des acteurs concernés afin de promouvoir la gestion des déchets et du traitement des eaux usées.
Certes, il y a eu des efforts durant ces dernières années, mais ils demeurent très limités, a-til regretté, soulignant plusieurs insuffisances en ce qui concerne les décharges contrôlées, la collecte et le tri des déchets, le manque de prise en compte des spécificités du monde rural, et le recyclage. Ahmed Reda Chami a évoqué également l'assainissement liquide, dont le réseau s'est élargi au fil des années précédentes.
Sur ce point, le président du CESE a reconnu qu'il y a des avancées palpables en termes de nombre de stations de traitement mises en place, et du volume des eaux assainies. Toutefois, ceci demeure en deçà du potentiel du pays et des objectifs fixés par le Programme national d'assainissement liquide (PNA) qui vise à utiliser 825 millions de m3 d'eaux usées en 2030.
Nous en sommes encore loin puisque le volume des eaux usées traitées et utilisées de nouveau ne dépasse pas 70 millions, dont 51% sont destinées à l'irrigation des espaces verts, et 17% sont vouées à l'usage industriel. Ahmed Reda Chami a déploré le fait qu'on n'utilise que 30% du potentiel des eaux usées que le pays est en mesure de traiter. "Là, il est absolument nécessaire qu'on puisse augmenter nos capacités dans les années à venir", a-t-il indiqué.
Jusqu'à présent, 153 stations de traitement des eaux usées ont été créées avec une capacité de 3,38 millions de m3. Le Programme national, rappelons-le, vise à généraliser le raccordement au réseau d'assainissement dans les zones urbaines pour atteindre un taux de couverture de 80%. Ce qui peut réduire de 60% au moins le taux de pollution.
Si le Maroc est encore en deçà de ses objectifs, c'est pour une raison simple. Le Conseil Economique, Social et Environnemental l'a identifiée dans les difficultés de financement et d'accès au foncier pour construire des stations d'assainissement. Aussi, l'absence du cadre réglementaire spécifique au traitement des eaux usées complique- t-elle les choses, aux yeux du président du Conseil.
Bientôt le pollueur-payeur ?
Prenant acte de tous les obstacles qui jonchent le chemin vers l'économie circulaire, le Conseil a émis une série de recommandations pour aboutir à un système plus efficace, en privilégiant deux pistes principales. D'abord la piste législative. Le Conseil a proposé de légiférer et d'élaborer une loi qui interdit le gaspillage. Le CESE a appelé le gouvernement à activer le principe du pollueur-payeur et prendre toutes les mesures nécessaires pour accélérer la transition de l'économie linéaire à l'économie circulaire.
En plus de ça, le Conseil juge judicieux de responsabiliser les producteurs et les industriels, en leur attribuant la responsabilité de collecter et traiter les déchets issus de leurs propres activités.
A cet égard, Ahmed Reda Chami a insisté sur le fait qu'il faut attacher plus d'importance au recyclage dans le domaine de l'industrie puisque plusieurs déchets peuvent être exploités dans différents secteurs. Concernant les matières polluantes et non-recyclables, comme le plastique, elles doivent être interdites, d'après le Conseil.
En ce qui concerne les déchets domestiques, il est recommandé de revoir les contrats de gestion déléguée conclus avec les sociétés délégataires de sorte à changer de méthode et privilégier la valorisation et le recyclage plutôt que les méthodes traditionnelles telles que l'enterrement des déchets.
Anass MACHLOUKH


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