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Drame de Safi: le bac ou mourir
Publié dans L'observateur du Maroc le 11 - 06 - 2024

Emoi et consternation face à la fin tragique d'une jeune candidate au bac. Cette élève de deuxième année de baccalauréat de la ville de Safi a mis fin à ses jours, lundi, en se jetant du haut de la falaise d'Amouni. Âgée de 17 ans de son vivant, elle a été surprise avec un téléphone portable lors de la première épreuve des examens du baccalauréat de la session de juin. Après qu'un procès-verbal de tricherie ait été rédigé à son encontre par le comité de surveillance, la jeune fille a été expulsée de la salle d'examen.
Rêve écrasé
D'après les premiers témoignages, l'élève a quitté les lieux dans un état hystérique avant de se diriger vers la corniche, située à quelques mètres du centre d'examen. " Pardonnez-moi tous, et priez pour moi ! » , s'est-elle adressée aux membres de sa famille dans un message vocal qu'elle a envoyé quelques minutes avant sa mort. « Ils m'ont expulsée de l'examen pour tricherie, et m'ont dit que je ne pourrais passer aucune autre épreuve. Je ne resterai pas en vie », conclut-elle avant de se jeter dans le vide.
Commentant le suicide de sa fille, le père a affirmé que sa fille ne souffrait d'aucun trouble ou maladie psychique. Dans une déclaration aux médias, le père a insisté "sur la responsabilité du comité de surveillance ". " Il aurait fallu la garder dans l'établissement après son expulsion de la salle de l'examen et nous contacter pour venir la chercher. La décision d'expulsion était très dure surtout pour une si jeune personne ", commente le père la mort dans l'âme.
Grande pression
Une épreuve académique doublée d'une épreuve psychique des plus rudes pour les élèves. Un petit tour du côté des centres d'examen donne une idée sur l'énorme pression exercée sur les candidats, mais aussi sur les parents. " La pression psychologique pour les candidats au baccalauréat est un phénomène bien répandu. Plusieurs éléments contribuent à cette pression, notamment les attentes élevées, la peur de l'échec et l'importance "perçue" de l'examen pour l'avenir académique et professionnel de l'élève ", nous explique Nadia Mouâtassim, psychologue clinicienne.
D'après la spécialiste, cette pression peut prendre plusieurs aspects. " L'élève croule sous les attentes élevées de ses parents et de la société par rapport aux résultats au baccalauréat. La réussite à cet examen est souvent perçue comme un indicateur du succès futur de l'élève professionnellement et socialement ", explique la psychologue. Erigé en "tremplin", le bac devient ainsi une évaluation de performance non seulement académique mais aussi sociale. Il devient carrément une évaluation de la personne, elle-même, et non seulement de sa prestation.
La peur de l'échec
" Le baccalauréat est souvent considéré comme un tournant décisif dans la vie d'un élève. Il détermine ses chances dans l'accès à l'enseignement supérieur tout en influençant les futures opportunités de carrière. Cette importance, attribuée à l'examen, augmente la pression ressentie par les élèves ", ajoute Nadia Mouâtassim.
Sous pression, les longues heures de travail et de préparation de l'examen en rajoutent au stress de l'élève en le fragilisant davantage. " Les élèves peuvent se sentir submergés par la charge de travail, surtout lorsqu'ils ont des difficultés à gérer leur temps efficacement ", analyse la clinicienne. D'après cette dernière, cette énorme charge psychique est d'autant plus lourde pour l'élève car doublée de la peur de l'échec.
" La crainte de ne pas réussir et les conséquences qui en découlent, comme la déception personnelle et celle de la famille, peuvent causer une grande anxiété. Cette peur est souvent exacerbée par des pensées catastrophiques et des scénarios de "tout ou rien" ", explique la psychologue en notant également le poids de la compétition et de la comparaison avec les élèves "performants". "L'absence de soutien psychologique au sein de la plupart des établissements scolaires n'arrange pas la situation", regrette la clinicienne.
Une description qui pourrait expliquer, en partie, le comportement de la jeune fille de Safi. " Tous les élèves passant le bac ou surpris en train de tricher ou expulsés de la salle d'examen ne vont pas se suicider. Ceci dit, il se peut que cette fille souffrît d'autres troubles ou qu'elle était fragilisée psychiquement. L'incident aurait déclenché sa panique et provoqué une énorme souffrance psychique qui l'a poussé à commettre l'acte ultime pour en finir ", tente d'expliquer la psychologue tout en relativisant, " car manquant d'éléments pour faire un diagnostic précis ", conclut la clinicienne.


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