Aujourd'hui, les habitants de Gaza manifestent contre le Hamas dont ils subissent les outrages depuis des décennies. A les entendre, la guerre avec Israël serait une occasion pour se débarrasser des dirigeants islamistes de Gaza qui ont squatté le pouvoir aux dépens de l'Autorité palestinienne. C'est la question des otages qui suscite la plus grande colère. Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a fini par laisser exploser sa colère contre les dirigeants du groupe terroriste les qualifiant de « fils de clebs ». Faut-il encore poser la question de savoir si Hamas a gagné ou pas sa guerre contre Israël? En fait, il a perdu sur tous les plans. Militairement, ses forces ont été largement diminuées, notamment les tunnels qu'il utilisait pour faire passer ses armes et ses combattants. Ses chefs ont été éliminés un à un, ce qui a créé une crise de leadership caractérisée par des difficultés à penser des décisions. Humainement, l'échec est aussi palpable. La situation dans laquelle vivent les Gazaouis est terrible, c'est un fait. Mais le Hamas ne fait rien pour régler les difficultés des habitants. Pire, il s'accapare des aides alimentaires, les destinant en priorité aux combattants laissant les citoyens dans le besoin. Devant autant d'échecs, il est arrivé ce qui devait arriver, le groupe trouve des difficultés à financer ses activités, notamment les salaires de ses soldats. Or, le Hamas tient justement parce qu'il paie des salaires à ses employés. Plus d'argent, plus de soldats. Les sources de financement qui étaient connues commencent à se tarir. Cependant, voici la plus grosse perte. Le Hamas a complètement noyé la question palestinienne. En commettant le massacre du 7 octobre, il a mis les Palestiniens dans une très mauvaise situation vis-à-vis du monde. Une image de terrorisme extrêmement violent va leur coller, tous, sans exception. Partout dans le monde, la vision du conflit change. Il existe un groupe terroriste qui a commis un hold-up sur une question qui paraissait juste pour certains et qui a fini par la dévoyer. Le mal est plus profond quand le Hamas se met sous l'aile des ayatollahs d'Iran qui ont mis la main sur Gaza pour exécuter leur agenda vis-à-vis de l'occident. Les Iraniens ne sont pas mus par un sentiment de solidarité et de justice, mais uniquement par leurs intérêts. Ce que les Palestiniens, eux-mêmes ont compris finalement. Résultat des courses, jamais la question palestinienne n'a été aussi éloignée d'une solution négociée. Les Accords d'Oslo sont définitivement enterrées. Il faudra un miracle pour se rapprocher d'une solution à deux Etats. L'existence de deux Palestine n'y aidera certainement pas.