DGST : le rempart intérieur contre le terrorisme et le crime organisé Sous la direction d'Abdellatif Hammouchi, la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) a multiplié les coups d'éclat, devenant l'un des services les plus efficaces de la région. Démantèlement de cellules terroristes : depuis 2015, le BCIJ (bras judiciaire de la DGST) a neutralisé des dizaines de réseaux liés à Daech ou à Al-Qaïda, avant même le passage à l'acte. Neutralisation de menaces transnationales : la DGST a contribué à l'arrestation de terroristes recherchés par Interpol et a transmis des renseignements clés ayant permis d'éviter des attentats en Europe. Surveillance proactive : grâce à une coopération étroite avec la DGSN, la DGST combine renseignement humain et analyse technologique pour repérer les menaces émergentes, du radicalisme en ligne aux trafics transfrontaliers. Ces succès tiennent à trois facteurs principaux : la fusion opérationnelle DGST–DGSN, un usage maîtrisé des nouvelles technologies, et une coopération internationale de haut niveau. DGED : l'œil extérieur et le bras diplomatique Créée en 1973 et dirigée par Mohamed Yassine Mansouri depuis 2005, la Direction générale des études et de la documentation (DGED) est en première ligne sur le front extérieur. Renseignement stratégique : elle a fourni des informations déterminantes dans la lutte contre les réseaux djihadistes au Sahel, contribuant à la sécurité régionale. Appui diplomatique : la DGED joue un rôle discret mais central dans les négociations internationales, que ce soit sur le dossier du Sahara ou dans la médiation entre Etats africains. Protection des intérêts économiques : face à la montée de l'espionnage industriel, la DGED a renforcé sa veille sur les secteurs stratégiques, des énergies renouvelables aux infrastructures portuaires. Sa réussite repose sur un maillage solide de sources humaines à l'étranger, des partenariats bilatéraux et multilatéraux, et une capacité à conjuguer renseignement pur et diplomatie d'influence. Une complémentarité décisive Le tandem DGST–DGED fonctionne comme un dispositif intégré : l'une protège le territoire et prévient les menaces internes, l'autre sécurise l'environnement extérieur et projette l'influence marocaine. Autour d'elles gravitent d'autres acteurs — Renseignements généraux, ANSSI, ANRF — qui élargissent le spectre de vigilance aux dimensions cyber, financières et sociales. Un appareil qui a relevé le défi Qu'il s'agisse de contrer le terrorisme, de protéger les frontières, de déjouer des cyberattaques ou de défendre les intérêts stratégiques, le renseignement marocain a su combiner tradition, modernisation et professionnalisation. Selon le rapport, cette réussite est liée à trois leviers : 1. Une réforme juridique progressive qui encadre les opérations tout en donnant des moyens d'action efficaces. 2. Une adaptation rapide aux nouvelles technologies — surveillance numérique, IA, cybersécurité. 3. Un ancrage fort dans la coopération internationale, tout en conservant une souveraineté décisionnelle. En misant sur la complémentarité entre la DGST et la DGED, le Maroc a consolidé un appareil de renseignement capable d'anticiper, de prévenir et de neutraliser des menaces multiples, dans un environnement mondial instable et hyperconnecté.