Les automobilistes marocains retrouvent un peu d'air à la pompe. Depuis ce lundi 1er septembre 2025, les prix des carburants connaissent une nouvelle baisse notable, marquée surtout pour le gasoil qui repasse sous la barre des 11 dirhams le litre, à environ 10,90 DH, contre près de 11,40 DH en moyenne début août. L'essence sans plomb enregistre également un recul, s'affichant autour de 13,30 DH le litre, après avoir frôlé les 13,80 DH il y a quelques semaines. Conséquences économiques attendues Cette évolution est le fruit d'un double mouvement. Sur les marchés mondiaux, le prix du baril de Brent s'est établi autour de 77 dollars, en baisse de près de 5 % par rapport au mois précédent, soutenu par une offre abondante de l'OPEP+. Dans le même temps, le dirham marocain s'est apprécié de près de 2 % face au dollar en août, réduisant mécaniquement la facture d'importation des produits pétroliers. Pour les ménages, cette baisse signifie une respiration du pouvoir d'achat. Un ménage moyen parcourant 1 000 km par mois avec une voiture diesel pourrait économiser près de 50 à 70 dirhams sur sa facture mensuelle de carburant. Du côté des entreprises de transport routier, fortement dépendantes du gasoil, la baisse du litre représente un allègement non négligeable des charges d'exploitation, estimées à plusieurs milliers de dirhams par véhicule et par mois. Sur le plan macroéconomique, la tendance pourrait contribuer à contenir l'inflation. Selon les dernières données de Bank Al-Maghrib, l'inflation s'est située autour de 3,2 % en glissement annuel en juillet. Une détente durable des prix des carburants pourrait alléger les pressions sur l'indice des prix à la consommation, où l'énergie représente environ 8 % du panier.