Le Maroc franchira en novembre une étape décisive de sa stratégie numérique avec le lancement des services commerciaux de cinquième génération, a déclaré l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT), mardi 2 septembre. L'institution a indiqué que «toutes les conditions techniques, réglementaires et sécuritaires sont désormais réunies, les bandes de fréquences de 700 MHz et de 3,4 à 3,8 GHz ayant été réattribuées pour assurer la couverture.» Elle a ajouté que «plus de 80 % des sites radio urbains disposent déjà d'un raccordement par fibre optique, condition indispensable pour supporter le flux généré par la 5G.» Les opérateurs activent leurs réseaux Les trois opérateurs nationaux — Maroc Telecom, Orange Maroc et Inwi — se préparent à enclencher la mise en service conformément à un plan de déploiement rigoureux. Selon l'ANRT, «la couverture débutera cette année dans huit grandes villes et principaux aéroports, atteindra 45 % de la population en 2026 et 85 % en 2030.» Chaque concessionnaire s'est engagé à verser un minimum de 600 millions de dirhams pour l'obtention d'une licence d'une durée de vingt ans. La sécurité au cœur du dispositif Les autorités ont insisté sur le fait que «la cybersécurité demeure une priorité absolue, un dispositif national de surveillance ayant été mis en place pour réduire les risques et instaurer la confiance des usagers.» Le Maroc, par ce biais, rejoindra les vingt et un pays africains qui proposent déjà la 5G, a rappelé l'Union africaine des télécommunications (UAT). Cette technologie doit soutenir «le développement de cités intelligentes telles que Casablanca, de pôles industriels comme Tanger Med et de services de santé numériques, tout en stimulant l'innovation et la compétitivité.»