À partir du 1er janvier 2026, les pensions de retraite issues des régimes de base au Maroc ne seront plus soumises à l'impôt sur le revenu. Adoptée dans le cadre de la Loi de Finances 2025, la mesure a été pensée de façon progressive. Dès janvier 2025, une réduction de 50 % de l'IR sur les pensions et rentes viagères des régimes de base est appliquée, avant l'exonération totale prévue l'année suivante. Ce mécanisme transitoire permet de lisser l'impact budgétaire sur l'Etat, tout en offrant aux retraités un premier souffle en matière de pouvoir d'achat. Qui en bénéficiera ? L'exonération concerne uniquement les pensions relevant des régimes de retraite de base notamment la caisse marocaine des retraites (CMR), le régime collectif d'allocation de retraite (RCAR) et la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Les régimes complémentaires, tels que la CIMR, restent exclus du dispositif. Au total, près de 165 000 retraités devraient bénéficier directement de cette réforme. Un coût pour l'Etat, un gain pour les retraités L'effort budgétaire est conséquent : environ 1,2 milliard de dirhams par an pour le Trésor. Mais pour le gouvernement, le geste est assumé. Cette réforme est présentée comme une reconnaissance de la contribution des retraités au développement national et une mesure de justice sociale. Au-delà de l'exonération, cette décision s'inscrit dans la refonte globale du système fiscal marocain. Elle vise à réduire la pression sur les ménages, à renforcer l'équité et à accompagner les chantiers en cours sur la réforme des retraites, dont la soutenabilité reste un défi majeur. Pour les retraités, souvent confrontés à des pensions modestes, c'est une victoire attendue depuis longtemps. Pour l'Etat, un pari : celui de concilier soulagement social et équilibre budgétaire.