Dans un communiqué conjoint publié à Bamako, les trois pays, ayant ratifié le Statut de Rome entre 2000 et 2004, ont jugé que la CPI est maintenant devenue « un instrument néocolonial de répression aux mains de l'impérialisme » et « un symbole mondial d'une justice sélective ». La Cour n'a pas réussi à poursuivre des cas avérés de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité, de génocide et de crimes d'agression, tout en gardant « un silence inexplicable, déconcertant et complaisant » envers les auteurs de ces crimes, fustige le document. Les trois gouvernements ont déclaré que leur décision souveraine de se retirer du Statut de Rome « reflète la volonté des Etats membres de la Confédération des Etats du Sahel de défendre leur souveraineté ». Ils se sont engagés à consolider la paix et la justice par des mécanismes endogènes, tout en réaffirmant leur attachement à la promotion et à la protection des droits de l'homme conformément à leurs valeurs sociétales et à la lutte contre toute forme d'impunité. Le communiqué exprime également la gratitude des trois pays à l'Organisation des Nations Unies et à ses Etats membres, et réaffirme leur engagement de continuer de coopérer dans d'autres cadres appropriés afin de promouvoir les droits de l'Homme. En septembre 2023, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont signé à Bamako la Charte du Liptako-Gourma, établissant l'Alliance des Etats du Sahel. Le 6 juillet 2024, les trois pays ont annoncé à Niamey la création de la Confédération des Etats du Sahel.