C'est à travers un communiqué publié par sa présidence que la majorité gouvernementale, formée par le RNI, le PAM et le Parti de l'Istiqlal, répond, au nom du gouvernement, aux jeunes qui protestent depuis samedi 27 septembre, principalement pour de meilleurs services de santé et d'éducation. « Après avoir examiné les différentes évolutions liées aux expressions de la jeunesse dans les espaces numériques et publics, le gouvernement réaffirme sa bonne écoute, sa compréhension des revendications sociales et sa disposition à y répondre de manière positive et responsable, à travers le dialogue et le débat dans les institutions et les espaces publics, en recherchant des solutions réalistes et applicables, afin de défendre les causes de la Nation et du citoyen », souligne la coalition gouvernementale au terme de sa réunion tenue le même jour à Rabat, sous la présidence de Aziz Akhannouch, en sa qualité de président du RNI, de Fatima-Zahra Mansouri et de Mohamed Mehdi Bensaïd, membres de la direction collégiale du secrétariat général du Parti Authenticité et Modernité, et de Nizar Baraka, secrétaire général du Parti de l'Istiqlal. Etaient également présents Rachid Talbi Alami, Mustapha Baitas, Mohamed Saâd Barada, Amine Tahraoui, Younes Sekkouri, Azeddine El Midawi, Abdeljabbar Rachidi, Ryad Mezzour et Naïma Ibn Yahya. La présidence des partis de la majorité souligne également dans son communiqué que « l'approche fondée sur le dialogue et la concertation est la seule voie pour traiter les différentes problématiques auxquelles notre pays est confronté ». En outre, « la réaction équilibrée des autorités sécuritaires » a été saluée. Préalablement à l'annonce de sa position, la présidence de la majorité a rappelé les orientations royales contenues dans le dernier discours du Trône, par lequel Sa Majesté le Roi avait appelé à l'adoption d'une nouvelle génération de programmes de développement territorial. Sur cette base, l'engagement du gouvernement à mettre en œuvre les Hautes Orientations Royales a été réaffirmé, « à commencer par la loi de finances 2026, notamment en matière de mise à niveau globale des territoires et de réduction des disparités sociales et régionales, dans le cadre d'une vision de développement équilibrée et inclusive ». Le même communiqué indique que le gouvernement est conscient des accumulations et difficultés que connaît le système de santé depuis des décennies et qu'il affirme que l'élan réformateur exprimé par ces mouvements de jeunesse converge avec ses propres priorités. Preuve avancée : « dès sa prise de fonction, le gouvernement a lancé un vaste chantier de réforme du secteur, dont les résultats ne peuvent être mesurés à court terme au vu de l'ampleur des réformes menées simultanément, notamment la création des groupements sanitaires territoriaux, la modernisation des hôpitaux à tous les niveaux et l'augmentation du nombre de professionnels de santé selon les standards internationaux ». Appel au dialogue et nouvel engagement La présidence de la majorité affirme que le gouvernement salue toutes les initiatives visant à ouvrir un débat sur la réforme du système de santé et qu'il reste ouvert aux propositions de toutes les forces vives susceptibles de contribuer à l'amélioration du système de santé, afin de répondre aux aspirations de l'ensemble des Marocains. La présidence a aussi réaffirmé l'engagement « fort » du gouvernement « à poursuivre la mise en œuvre de son programme gouvernemental fondé sur le renforcement des piliers de l'Etat social, notamment en ce qui concerne le grand chantier royal de la protection sociale ». Autres engagements réaffirmés : la poursuite « de la dynamique de réforme dans les secteurs de la santé et de l'éducation, le renforcement de l'investissement public et privé pour créer des opportunités d'emploi, tout en mettant en œuvre les programmes relatifs au logement, à l'autonomisation de la jeunesse, à la lutte contre le stress hydrique et à la réforme du système judiciaire, en consolidant les acquis dans le domaine des droits et en renforçant l'Etat de droit ».